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Rédacteur en chef invité du site spécialisé sur l’éducation EducPros, Alain Beretz, président de l’Université de Strasbourg, en a profité pour rappeler ses positions sur l’autonomie des universités, qu’il juge insuffisante en France à l’occasion d’un rapport de la Cour des comptes sur ce sujet.
Pour lui, on confond trop souvent décentralisation et autonomie, car selon le tableau de bord de l’autonomie des universités de l’Association européenne des universités (UEA), « la France est bonne dernière sur la quasi-totalité des critères. »
Pas libre de recruter
Premier problème : l’Université n’embauche pas comme elle le voudrait. Le recrutement des enseignants et des intervenants est soumis à l’imprimatur de l’État. Pourtant, indique Alain Beretz dans son texte, « nous sommes des défenseurs acharnés du service public et l’autonomie est la meilleure façon de le protéger. Autonomie ne veut pas dire privatisation mais responsabilité. »
Le président de l’Université de Strasbourg pointe aussi les dérives de la gouvernance, de la prééminence de l’administratif sur le politique et la propension des universités à se replier sur elles-mêmes, alors qu’elles devraient s’ancrer dans la société, par exemple « pour expliquer la science au plus grand nombre, et même en allant vers la science citoyenne où tout un chacun peut être un acteur de la recherche. »
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