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Al-Qasar et Allawi Brothers à l’Espace Django : une soirée rock et electro à la sauce orientale

Mercredi soir, le Levant va faire danser l’Espace Django, avec d’un côté le rock psychédélique d’Al-Qasar, de l’autre l’electro délirant des Allawi Brothers.

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Al-Qasar et Allawi Brothers à l’Espace Django : une soirée rock et electro à la sauce orientale

Mélanger la saturation du garage rock aux sonorités bien identifiées des instrument traditionnels arabes, il fallait oser. Avec Al-Qasar, Thomas Bellier dépoussière la musique rock et fait bouger les lignes. « À force d’écouter à longueur de journée des pépites en provenance d’Iran, de Turquie ou de Syrie, on finit par s’en inspirer, plaisante le fondateur et guitariste du groupe. Ce nouveau projet, c’est une volonté de faire revivre la pop psychédélique du Moyen-Orient, avec d’un côté la batterie et la guitare, de l’autre le oud et la derbouka. »

« La réponse des gens a été incroyable »

Ce syncrétisme original, ce rock oriental singulier, Thomas Bellier et sa « forteresse » [al-qasar en français] ont pu le tester en juin 2018 à l’occasion de deux concerts en plein coeur du Caire islamique. « Nos textes sont engagés, ils parlent d’oppression, de pouvoir politique et de liberté, on ne savait pas comment le public allait réagir. Finalement, la réponse des gens a été incroyable, près de 6000 personnes sont venues, parmi lesquels pleins de jeunes. À ce moment-là, on comprend ce qu’on fait artistiquement », se réjouit-il.

Programmateur de l’Espace Django, Benoît Van Kote n’était pas des deux dates cairotes, mais de leur performance remarquée aux Transmusicales de Rennes en décembre 2018. « C’était un gros kiff, j’ai pris une claque », se rappelle-t-il, ce qui l’a décidé à les faire jouer dans la salle de musiques actuelles du Neuhof :

« Al-Qasar colle parfaitement au projet Django. C’est un groupe qui prône le métissage des cultures. Il est toujours important de rappeler que le rock n’est pas réservé aux Anglais, jeunes et blancs. Et l’inverse fonctionne aussi : pas besoin d’être vieux pour jouer la musique du Maghreb. »

Mercredi soir, c’est donc un concert aux inspirations uniques qui attend les spectateurs de l’Espace Django, d’autant qu’Al-Qasar jouera à Strasbourg l’une de ses deux seules dates françaises de l’été.

Al-Qasar – Khalil Al Alb

Le premier boys band syrien d’Alsace

Unique, c’est aussi le mot pour qualifier les Allawi Brothers qui joueront la première partie des rockers. Autoproclamé premier boys band syrien d’Alsace, le groupe assume son côté délirant jusque dans les peignoirs que ses musiciens arborent sur scène.

Né autour de Cyprien, bidouilleur strasbourgeois disco funk. Allawi est en effet le fruit d’une soirée jam dans l’appartement dudit musicien : « L’un des colocs de Cyprien était Syrien et un soir ils ont commencé à faire de la musique, puis ce fameux coloc a invité des potes à lui et le groupe est né comme ça », raconte Benoît Van Kote.

Une fois sur scène, le second degré l’emporte. Impossible de savoir si la musique proposée par ces quatre garçons dans le vent est une blague, pathétique, comme lorsqu’ils entonnent leur célèbre tube : « Je pleure sans oignons ». Finalement, ce n’est pas ça qui importe. La musique des frères Allawi fait guincher et emporte avec elle le pessimisme ambiant. Et d’ailleurs, « allawi » en arabe, ça veut dire « super », « génial ». Alors super, génial, on y va !



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