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À la Ferme de Truttenhausen, l’aventure de « l’agriculture collective »

Six trentenaires, novices ou issus du milieu agricole, se sont regroupés en coopérative pour reprendre la Ferme de Truttenhausen, une exploitation qui existe depuis plus de 40 ans. Tâches agricoles ou ménagères, tout est discuté, y compris les rémunérations.

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À la Ferme de Truttenhausen, l’aventure de « l’agriculture collective »
La Ferme de Truttenhausen existe depuis 1981. Depuis le 1er janvier 2023, un collectif de trentenaires a repris l’exploitation et monté une SCIC, pour mettre en place leur vision collective et solidaire de l’agriculture.

À peine passée la porte de la cuisine de la ferme – bottes crottées déchaussées et charentaises au pied oblige – les délicieuses odeurs des fourneaux font déjà saliver. Tymon, jeune woofer (travailleur agricole nourri et logé pendant une courte période en échange de sa force de travail, NDLR) – et cuisinier de formation pour le plus grand bonheur de tous – s’active.
Au menu : salade de carottes du jardin, salade pommes – oignons, soupe de courge… La majorité des produits viennent de la ferme. Il y a aussi le munster fait par Dipendra qui passe de mains en mains. On entend quelques bruits de couverts et le silence se fait. « Mmmm… C’est super bon ». Autour de la table, une joyeuse bande de complices a pris place. C’est l’heure du déjeuner à la ferme de Truttenhausen, entre Barr et Obernai, où une dizaine de personnes partagent le repas, au milieu de leur journée de labeur. Parmi eux, des woofers, des salariés agricoles, et les six repreneurs en titre de l’exploitation.

Ancienne ferme en biodynamie

160 hectares (Ha) de forêts, 40 Ha de prairies et 1,5 Ha de maraîchage. Tout ça leur appartient depuis le 1er janvier 2023. Date à laquelle le précédent propriétaire, Antoine Fernex, 63 ans, a souhaité prendre sa retraite. Depuis 1990, il s’était associé avec un maraîcher et tous deux avaient développé pendant plus de trente ans l’élevage et le maraîchage en biodynamie. Et puis un jour, Antoine Fernex a souhaité passer la main.
Sébastien, l’un de ses six enfants, raconte avoir vu plusieurs projets de repreneurs échouer au cours des dernières années. « Je me tenais prêt pour aider à la reprise mais dès le début, j’avais dit que je ne ferai pas ça tout seul. Ni à temps plein ». Le trentenaire a une formation de tailleur de pierres et la sculpture fait partie de sa vie. « J’ai besoin de ce côté créatif pour mon équilibre », raconte l’immense gaillard au regard bleu et franc, qui vit au-dessus de la colline, à 30 minutes à pied de la ferme.

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