Maître Mohamed Aachour a vu débarquer une dizaine de journalistes dans son bureau en fin de journée mercredi 9 mai. La fin d’une intense journée, secousse consécutive à la publication d’un article du Monde mardi 8 mai qui revient sur l’affaire Naomi, cette strasbourgeoise de 22 ans décédée le 29 décembre 2017 après avoir été moquée et non-prise en charge par le Samu du Bas-Rhin.
Avec sa collègue Nicole Radius, Me Aachour suit la famille de Naomi depuis le 3 mai, c’est-à-dire suite à la rencontre entre la famille et le directeur des hôpitaux universitaires, Christophe Gautier.
La plainte complétée
Il estime la réaction du procureur, qui lance à son tour une enquête, adaptée mais veut aller plus loin. Avec son homologue, il déposera une demande une « d’ouverture d’information » vendredi (jeudi 10 mai étant férié). Celle-ci a pour but de permettre à un juge d’instruction de se saisir de l’enquête. La famille pourra aussi se constituer partie civile et avoir accès au dossier d’enquête.
L’avocat a encore beaucoup de questions (à voir dans la vidéo en tête de cet article), après avoir entendu l’enregistrement transmis par l’hôpital à la famille début mai, plus de quatre mois après les faits. La première d’entres elles :
« La famille ne sait toujours pas de quoi elle est morte »
D’autres portent sur le délai de la prise en charge et la possibilité de sauver la vie de Noémie. Concernant l’éventuelle responsabilité des hôpitaux universitaires de Strasbourg, l’avocat estime, entres autres, que l’opératrice en cause fait « partie d’une chaîne » et que toute la responsabilité ne peut lui incomber. Les pompiers indiquent de leur côté avoir « respecté » leur procédure.
La famille doit s’exprimer devant la presse ce jeudi 10 mai.
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