Le samedi 23 novembre 1944, la Deuxième division blindée conduite par le général Leclerc achevait de repousser l’armée allemande au-delà du Rhin, accomplissant ainsi un serment prononcé trois années plus tôt dans le désert libyen. Une série d’événements sont organisés par la Ville de Strasbourg et d’autres institutions pour célébrer les 80 ans de cette bataille.
La cérémonie officielle est prévue samedi 23 novembre à partir de 9h place Broglie, en présence notamment du président de la République Emmanuel Macron à partir de 11h30. 190 danseuses et danseurs doivent évoquer l’épisode du Serment de Koufra avant que le drapeau français ne soit hissé au sommet de la flèche de la cathédrale, vers 11h15, reproduisant le geste historique.
Des fleurs et une ballade en hommage à la Résistance
Dans l’après-midi du samedi 23 novembre, un hommage sera également rendu aux résistants et aux résistantes strasbourgeoises. À l’initiative du Club Jacques-Peirotes, les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises sont invitées à déposer des fleurs, réelles ou composées, à proximité des lieux où ont vécu des résistants ou ont opéré des cellules de résistance. La liste des adresses à fleurir est disponible sur le site du Club Jacques-Peirotes.
Le lendemain, un parcours à pied conçu et commenté par l’historien Jean-Claude Richez, doit passer par une sélection de ces lieux. L’itinéraire de 2h30 comprend :
– l’église Saint-Jean, paroisse des « Pur-sang » des Guides de France,
– le groupe Wodli réunissant syndicalistes et ouvriers,
– la Grand’rue, un corridor de résistants,
– le réseau Bareiss à la Taverne alsacienne,
– la Brigade Alsace Lorraine au Grand Kléber,
– le Temple neuf et les résistants protestants,
– le Collège Saint-Etienne et la « Main noire »,
– le Front de la jeunesse d’Alsace au quai des Pêcheurs,
– les figures nationales de la rue des Pontonniers,
– le Merkaz Hanoar rue Oberlin.
Une expo historique avec le drapeau
Durant l’après-midi du 23 novembre, le Musée historique de Strasbourg propose une exposition autour de la Libération de Strasbourg, avec des objets tels que le fanion de la Sahariana di Cufra et le drapeau de la Libération de Strasbourg, hissé sur la flèche de la cathédrale 80 ans plus tôt. Le musée sera gratuit ce jour-là.
Parmi l’exposition, le parcours d’Arthur Kaiser, évadé d’Alsace dès 1941 et combattant de la 2e DB en Afrique, en Angleterre, sur les plages du Débarquement puis l’Alsace, et le cahier de Monique Weber, 21 ans en 1944 et qui a consigné ses observations et réflexions lors de la libération de Strasbourg chaque jour. Un témoignage précis et enthousiaste rappelle bien l’état d’esprit de la population libérée.
Plusieurs rendez-vous sont à noter, des visites commentées à 10h : « La vie des Strasbourgeois sous la botte nazie », 10h30 : « Leclerc de l’oasis de Koufra à Paris » et 11h : « La libération de Strasbourg et son drapeau » et des lectures musicales à 14h30 et 15h30. Les visites thématiques sont proposées le lendemain matin à la même heure, et l’après-midi de 15h à 16h.
Un p’tit bal perdu à la Bourse
À la fin de la journée, un Bal de la Libération est prévu à la salle de la Bourse. La playlist proposera des airs de swing, charleston, lindy hop, etc. Les participants et les participantes sont priées de venir avec une tenue rappelant l’époque. Le communiqué ne dit pas si Le P’tit Bal Perdu de Bourvil est au programme… mais on l’espère.
Un docu sur les Africains
Un peu plus tard, l’association Calima, qui vient en aide aux populations immigrées du Maghreb, propose la projection du documentaire C’est nous les Africains, eux aussi ont libéré l’Alsace qui revient sur l’histoire de l’armée française pendant la Libération, débarquée dans le Sud de la France et composée à plus de 80% de troupes d’Afrique.
La projection sera suivie d’un échange avec Jean-Marie Fawer, auteur du documentaire, pour évoquer notamment la place de cette armée dans la mémoire collective sur la Libération, largement occultée par le Débarquement.
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