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2013, année en National pour le Racing?

L’an nouveau sera-t-il prolifique pour le Racing Club de Strasbourg ? Sera-t-il capable de décrocher sa promotion en National ? Retrouvera-t-il son blason historique honteusement saccagé ? Bonne année et – on l’espère – bonne santé ! Petite mise aux points après le succès d’hier (2-0) face à Grenoble.

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2013, année en National pour le Racing?

Pour une fois en CFA, les supporters visiteurs étaient présents en nombre à la Meinau (Photo : Racingstub).

BlogMon dernier billet de 2012 était pour le moins courroucé. Le Racing venait de se faire trimballer à Sarre-Union, battu et ridiculisé par le petit-poucet du CFA. Il me semblait même nécessaire de changer d’entraîneur, tant le bilan de François Keller était alors famélique. C’était le 1er décembre et depuis tout aurait changé ? Tout ou rien, question de point de vue.

On commence par le verre à moitié plein. Depuis la mascarade de Buckenum, les Racingmen ont quelque peu retroussé leurs manches. Passons l’élimination sans gloire (mais sans reproche) en Coupe de France où le RCS n’a su se défaire de la lanterne rouge de D2, Sedan. En championnat, on en est à trois succès consécutifs, série en cours, évènement inédit depuis la passe de six en avril-mai dernier. Les victimes ? Belfort, calibre moyen, mais à l’extérieur, l’ex leader Lyon-Duchère et donc Grenoble hier, 2-0. En trois journées, le Racing n’a pris aucun pion et thésaurise du coup 12 points ô combien précieux. Sans ce sursaut salvateur, il serait actuellement décramponné, avec le moral dans les chaussettes.

Un Racing en embuscade

Mathématiquement, les Bleus se replacent, en embuscade au troisième rang, à trois longueurs du FC Mulhouse. Mulhouse qui s’affirme comme un concurrent de choix, ce qui laisse augurer un RCS-FCM explosif début avril. A souligner en outre l’étonnante fidélité d’un public qui continue de garnir généreusement la Meinau, malgré l’hiver et une équipe qui peine jusque-là à personnifier l’esprit de lutte.

On poursuit par le verre à moitié vide. Chat échaudé craint l’eau froide, je me suis soigné et j’arrête désormais de m’extasier pour des vétilles. Et si ces trois victoires consécutives n’étaient qu’un leurre ? Comme avait été un leurre la promotion de CFA2 en CFA, laquelle avait masqué un certain nombre de lacunes. Si l’on détaille un peu, les succès de Belfort (1-0) et Lyon (1-0) étaient plutôt heureux. Quant à Grenoble (je vais y venir), il y a eu du bon comme du moins bon.

Monter dès cette année

Trois recrues ont dernièrement gagné la Meinau : le gardien Gauclin, le défenseur gauche Sabo et l’attaquant Benedick. Même si les potentialités des trois bonshommes sont flagrantes, je m’interroge sur le message subliminal contenu dans ce triple-recrutement. N’est-ce pas là un aveu d’impuissance que d’avoir à embaucher trois gus dans l’urgence ? Le Racing ne disposait-il pas déjà du meilleur effectif de CFA ?

Hier, le jeu strasbourgeois a été plus chatoyant qu’à l’accoutumée et les nouveaux ont été à leur avantage. Gageons qu’il ne s’agisse pas d’une énième médecine temporaire et que les discours officiels changent de ton : l’objectif de monter dès cette année doit être (enfin) assumé pleinement et sans fard.

Comment interpréter la prestation du Racing contre Grenoble ? Déjà, le spectacle était de bonne facture, ce qui n’est pas arrivé souvent cette saison. Mais peu importe la sacro-sainte beauté du jeu : offensif ou défensif, ce qui m’intéresse c’est de contempler une équipe qui impose un style, démontre du caractère et qui, si possible, propose une originalité tactique.

Se faire respecter

Pour un match de quatrième division, le niveau technique était relevé, en tous cas meilleur que le Middlesbrough-Watford visionné at home en guise d’apéro. Les deux équipes étaient animées des mêmes intentions : rafler le magot et tout le magot. Quatre points sinon rien, pas de demi-mesure. Les mouvements offensifs ont été nombreux et les occasions probantes. Cependant, le bloc-équipe manque toujours de cohérence et certaines lignes de dynamisme. Episodiquement, c’est comme si les onze Racingmen étaient frappés de léthargie passagère, excepté l’hyperactif Gauclin qui a réalisé le match parfait.

Au final, la performance est encourageante, mais demande surtout à être confirmée. Grenoble était sans doute l’adversaire idéal car de calibre équivalent. L’essentiel sera à présent de dominer les petits, les sans-grades, les Villefranche, Chasselay, Yzeure et autres Montceau contre lesquels le RCS doit naturellement se faire respecter. Le Racing devra vaincre mais surtout convaincre, ne serait-ce que pour valoriser un tant soit peu l’orgueil de ses supporters. Et qui sait peut-être un jour le Racing Club de Strasbourg tout court fera office de label d’excellence… En attendant il y a du boulot.


Le football est ma religion, le Racing ma confession. Je ne suis pas baptisé, si ce n’est à la sueur de mes premières émotions de supporter. Déjà 20 ans que ça dure et ce n’est pas prêt de s’arrêter…

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