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10 000 personnes signent pour sortir les enfants de la rue

Plus de 10 000 personnes ont signé une pétition lancée par l’économiste Jean-Luc Ginder, visant à dénoncer le nombre important d’enfants dormant à la rue à Strasbourg.

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10 000 personnes signent pour sortir les enfants de la rue
La camp de Krimmeri déborde de tentes en cette fin octobre.

Lancée début novembre 2024, la pétition « Au secours des enfants dorment dans la rue à Strasbourg ! » réunissait plus de 10 000 signatures, vendredi 15 novembre. Son créateur Jean-Luc Ginder, économiste et conseiller municipal d’opposition à Bollwiller (Haut-Rhin) l’a transmise au président de la Collectivité européenne d’Alsace, Frédéric Bierry (LR).

Le texte s’appuie sur la mobilisation du personnel éducatif du collège Lezay-Marnésia, dans le quartier de la Meinau, qui loge depuis le 12 novembre des élèves sans-abris dans son CDI. Avant de décider cette action, les professionnels ont interpellé la CEA, propriétaire des bâtiments des collèges, pour lui demander de loger les élèves dans les logements de fonction vides. Ils ont commencé à manifester le 8 novembre.

Face à leurs revendications, la CEA a indiqué réserver la centaine de logements vides à l’accueil de jeunes mineurs, dont elle a la charge en tant que collectivité responsable de l’aide sociale à l’enfance. Dans un communiqué publié samedi 16 novembre, la collectivité a indiqué :

« Les logements du collège Lezay-Marnésia ne sont, à ce jour, pas en capacité d’accueillir des locataires. Des travaux de mise en conformité électrique sont encore nécessaires. Depuis le début de l’année, la Collectivité européenne d’Alsace est confrontée à une hausse sans précédent du nombre de mineurs étrangers non accompagnés (MNA) dont elle a la responsabilité et pour lesquels elle doit assurer l’hébergement. Actuellement, 926 jeunes sont pris en charge par les services départementaux, soit une augmentation de près de 200 mineurs par rapport à 2023. Elle a donc besoin de ces logements pour ces enfants. »

Faute de réponse institutionnelle positive, les élèves mis à l’abri par les enseignants dorment dans les locaux du collège. Vendredi 15 novembre, une opération « collège mort » a aussi eu lieu, c’est-à-dire que certains parents n’ont pas envoyé leurs enfants à l’école, en solidarité avec les revendications des enseignants et enseignantes. Selon le compte Facebook du collectif « Un toit pour nos élèves », quatre familles sont hébergées dans le collège et une chez un enseignant.


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