Mafé, thiary, yassa, thieb blanc, domoda et beignets coco… Dans le nouveau local du Wagon Souk, derrière la gare centrale, les plats affichés sur la carte sont restés identiques à ceux qui étaient proposés au parc Gruber, premier emplacement de la structure. Mais Mama Souk n’est plus là.
Depuis la mi-juillet 2022, Adama n’a plus les clés de sa cuisine. Âgée de 65 ans, cette dame d’origine sénégalaise en France depuis 2012, a cuisiné durant plus de trois ans au Wagon Souk alors que la structure s’était installée dans un garage du parc Gruber, dans le quartier Koenigshoffen. Cinq jours sur sept, elle travaillait de 7 heures à 14 heures pour un revenu qui dépendait de l’activité.
Dans un courrier d’Adama à la maire de Strasbourg, daté du 8 août 2022, la Strasbourgeoise désormais sans activité indique avoir « constaté au jour le jour, depuis notre déménagement rue des Remparts, que M. Zaïmo (sic) m’écartait dans mon propre projet. M. Zaïmo a mis d’autres personnes dans ma cuisine et fait passer les plats qui y sont vendus comme étant préparés par “Mama Souk”. » Dans ce même courrier, Mama Souk annonce aussi qu’elle souhaite détacher son projet de cantine du Wagon Souk.
« Mama ne laissait pas cuisiner ses collègues »
Du côté du Wagon Souk, le président de l’association Sauver le monde, Mohamed Zahi surnommé Zaï Mo, indique que la charge de travail a augmenté depuis que la structure occupe des locaux municipaux rue des Remparts et qu’il fallait étoffer l’équipe. Des renforts mal perçus par Adama, qui les a refusés.
Mohamed Zahi affirme que le Wagon Souk est toujours prêt à accueillir Adama dans la cuisine. Mais Mama Souk s’y refuse et dit avoir perdu confiance en Zaï Mo. Aujourd’hui, elle se plaint que son portrait et que son nom continuent d’être utilisés pour la communication du Wagon Souk. Sur les réseaux sociaux du lieu, le point de restauration a récemment changé de nom : la cantine de Mama Souk s’appelle désormais La Cantine, tout court.
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