La grève d’une majorité des salariés de l’usine d’incinération du Rohrschollen, 90% selon la CGT, se poursuit. Elle a débuté le 21 mars avec un droit de retrait depuis le 23 avril.
Les conditions de travail sont toujours au coeur du conflit entre les salariés et la direction de Sénerval, la filiale du groupe Séché Environnement qui gère l’usine d’incinération des déchets de la CUS. Pour la CGT, elles sont dangereuses et nocives pour la santé des salariés. La CGT accuse même Sénerval de faire courir des risques sanitaires à la population strasbourgeoise, ce que la direction dément.
De leurs côtés, les services de l’État accentuent la pression sur Sénerval. Après un arrêté d’urgence le 16 avril imposant à l’entreprise de revoir la surveillance des rejets dans l’air et un plan de maintenance préventive, un autre arrêté a été rédigé par le Coderst (Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques). Dans ce texte, les services de l’État demandent :
- « un plan de contrôle des chaudières des lignes 1 et 2, afin de garantir leur utilisation en toute sécurité en attendant les travaux à venir,
- la mise à niveau des lignes d’incinération 3, puis 2 et 1, et la réalisation d’un bilan technique (après travaux),
- la réalisation d’un diagnostic portant sur le catalyseur du dispositif de traitement des fumées et sur les brûleurs d’appoint ».
La CGT voit dans ces mesures une reconnaissance du combat des salariés. Pour sortir du conflit, le syndicat précise qu’il serait « scandaleux [que les salariés] doivent supporter des pertes de revenus pour des raisons totalement imputables à l’employeur ».
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