Eurockéennes de Belfort, Décibulles, Pelpass Festival, Contre-Temps… Dans toute la région, l’épidémie de coronavirus a eu raison des festivals de musiques actuelles, mais pas de la Fête de la musique ! Le 15 mai dernier, le ministre de la Culture Franck Riester a en effet confirmé sur RTL la tenue de l’évènement cher à Jack Lang : « On fêtera la musique le 21 juin, mais sans prendre de risque. »
Cette annonce, quatre jours seulement après le début du déconfinement, avait eu le don de mettre en rogne Mathieu Cahn. Contraint d’annuler le dispositif habituel (scènes et podiums en extérieur), l’adjoint au maire en charge de l’Animation s’était alors pourfendu d’un post sur Facebook, déplorant que les collectivités locales devront « se réadapter pour éviter de passer pour des brêles qui n’ont rien prévu ».
« Eviter les rassemblements »
Passé le coup de gueule, l’élu socialiste a donc présenté, ce mardi, le programme de cette Fête de la musique version Covid-19, rappelant au passage que tous les rassemblements de plus de 5 000 personnes étaient interdits jusqu’au mois de septembre :
« Tout l’après-midi, des animateurs iront à la rencontre des habitants des différents quartiers de la ville avec leurs vélos-cargos. Ils proposeront aux Strasbourgeois de participer depuis chez eux à des blind-tests ou des karaokés. L’idée est vraiment d’éviter les rassemblements. »
Mathieu Cahn, adjoint au maire en charge de l’Animation
Pas de dispositif municipal, donc… mais quid des concerts spontanés organisés par des musiciens de rue ou par les cafés ? À cette question, Mathieu Cahn répond que la Ville n’a pas « distribué d’autorisations d’occuper l’espace public », avant de reconnaître qu’aucune autorisation n’est nécessaire le 21 juin et que « chacun peut descendre en bas de chez lui pour jouer de la musique ». Et le maire Roland Ries de compléter : « Depuis le début de la crise sanitaire, les pouvoirs de police du maire ont été transférés à la préfecture ».
La Fête au balcon
Pour cette Fête de la musique encore un peu floue, la Ville de Strasbourg a donc misé sur des concerts aux fenêtres, surnommés « Sérénade systems ». Un modèle déjà expérimenté par l’Espace Django depuis le 20 mai, afin de respecter les règles de distanciation physique et d’éviter les rassemblements de foule. L’ensemble des animations sera retransmis en direct sur une web radio. Mathieu Cahn a précisé que la municipalité ferait appel « à chaque fois que possible » à des troupes d’artistes locaux.
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