Les syndicats CFTC et CFDT ont publié un communiqué indiquant que l’entreprise L&L products, située à Altorf dans le Bas-Rhin et spécialisée dans les produits d’étanchéité pour l’industrie automobile, allait supprimer une centaine d’emplois, soit la moitié de ses effectifs. Après les annonces de repli de PSA, les sous-traitants alsaciens de l’usine de Mulhouse commencent donc assez logiquement à avoir des difficultés.
Mais selon les syndicats, L&L products n’a pas de problème de commandes mais entend surtout améliorer sa rentabilité en externalisant une série d’activités… Le sous-traitant va donc sous-traiter à quelqu’un d’autre une partie de ses produits, ce qui se traduit dans l’entreprise par des licenciements réguliers et la perte prochaine d’une centaine d’emplois.
Les syndicats entendent empêcher la direction d’emprunter cette voie :
« Face au choc de l’annonce des licenciements et de son ampleur, les représentants du personnel mettront tout en œuvre pour contrecarrer ce projet et en atténuer les effets pervers sur la vie familiale des salariés. L’externalisation des services introduit un cran de compétitivité supplémentaire et une fois encore, les salariés font les frais d’un modèle industriel et financier basé sur la rentabilité et la compétition qui sont élevés au rang de norme absolue. »
Les syndicats débutent leur mouvement devant le tribunal de grande instance de Strasbourg, et engagent le comité d’entreprise dans une procédure de contestation de la consultation des salariés en référé.
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