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Le camp de l’Étoile à nouveau évacué vendredi 23 juin

La police nationale a procédé dans la matinée de ce vendredi 23 juin à l’évacuation du camp de l’Étoile à Strasbourg, où dormaient une soixantaine de personnes. Elles ont été emmenées dans un gymnase, afin d’être réparties dans des centres d’hébergement selon leur situation. Trois mères de famille ont été emmenées par la Police aux frontières.

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L’opération avait été demandée par la Ville de Strasbourg à la préfecture du Bas-Rhin. Pour la troisième fois, des policiers et des agents des services sociaux de la Ville ont procédé à l’évacuation du camp du parc de l’Étoile, ce vendredi 23 juin à partir de 6h30.

Le camp de l’Étoile le 7 juin 2023 Photo : Camille Balzinger / Rue89 strasbourg / cc

L’opération s’est déroulée dans le calme, selon les Dernières nouvelles d’Alsace. Les occupants, en majorité des personnes demandeuses d’asile et sans-abris, ont été largement prévenus. Comme à chaque fois, ces personnes espèrent que l’État prendra enfin en compte leur demande d’hébergement, afin qu’ils puissent instruire leur demande d’asile ou se reconstruire après avoir fui leurs pays d’origine.

La préfecture a convoyé les personnes au gymnase du Heyritz, afin que soient « examinées leurs situations administratives » selon un communiqué. En d’autres termes, les demandeurs d’asile dont la demande est en cours d’instruction devraient bénéficier d’un hébergement dans un Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada), même s’il est en dehors de Strasbourg, tandis que ceux dont les demandes sont échues seront probablement envoyés au centre d’aide au retour de Bouxwiller.

À 8h30, l’opération d’évacuation était terminée. Trois avocats étaient présents vendredi matin. Mais la police nationale leur a refusé l’accès au gymnase et à leurs clients, en arguant d’un arrêté préfectoral de « mise à l’abri », qui empêchait tout accès au bâtiment selon les agents. Parmi ces avocats, Me Léa Hebrard précise que « cet arrêté préfectoral ne semble pas publié sur le site de la préfecture ».

Selon elle, au moins trois mères de famille ont été emmenées depuis le gymnase par la Police aux frontières vers leur direction départementale à Entzheim pour des « vérifications d’identité et de titre de séjour. » Albanaises pour deux d’entre elles, ces mères de familles ont dû laisser leurs enfants avec leurs maris, malgré des impératifs de santé qui rendent leur présence auprès de leurs proches indispensable, selon Me Hebrard.


#camp de l'Étoile

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