Une partie des tramways et des bus de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) ne pourront pas être affrétés jeudi 21 juin, jour de la Fête de la musique. Un seul syndicat, l’Unsa, a maintenu son préavis de grève, dans le cadre de négociations sur les salaires et les conditions de travail. L’Unsa appelle à cesser le travail jeudi à partir de 10h30 (pour ne pas pénaliser les lycéens se rendant aux épreuves du baccalauréat) jusqu’à la fin de service et le samedi 30 juin toute la journée.
Pour l’Unsa, le « contrat de performance » en discussion entre la direction et les salariés de l’entreprise publique n’est « pas à la hauteur des efforts consentis. » Il prévoit une revalorisation de 5€ par mois d’augmentation salariale mais dans un cadre global d’économies que le syndicat chiffre à plus de 50 millions d’euros selon Stéphane Daveluy, délégué syndical Unsa à la CTS :
« La contribution publique annuelle au budget de la CTS baisse de 5 millions d’euros par an tous les ans. Résultat, nous allons devoir fonctionner avec 50 millions d’euros en moins et une centaine de postes supprimés, pour que la CTS puisse se transformer en société publique locale (SPL). Côté salariés, la réduction de l’absentéisme a permis d’économiser 22 équivalents temps-plein. La part de sous-traitance est passée de 7 à 17%, les lignes 71, 72, 12, 62 et 63 ne sont plus assurées par l’entreprise… Ce qui bloque tout système d’ascenseur social au sein de la CTS. »
L’Unsa précise que le syndicat signera le contrat suite aux négociations en cours, « afin de ne pas pénaliser les salariés qui comptent sur la prime de vacances notamment », mais reste seul mobilisé lors de ces deux journées pour marquer son désaccord. L’ampleur de la mobilisation ne sera connue que mardi soir, l’Unsa représente environ 15% des salariés de la CTS. En 2017, une grève similaire avait eu lieu, mais elle avait mobilisé l’ensemble des syndicats.
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