« Pas de bras, pas de droits. » Jeudi 4 avril, une pancarte résume le combat des agents de l’inspection du travail. Vers 11h, ils sont une soixantaine dans la cour de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Leur colère vient des suppressions de postes prévues pour 2019 : 42 agents aux services emplois, 28 à l’inspection du travail, 2 à la lutte contre le travail illégal… « Nous sommes des agents du service public, quand on nous demande de faire du chiffre, avec de moins en moins d’effectif, on perd le sens de notre activité », explique Laurent Bosal, membre du syndicat CNT (Confédération Nationale du Travail).
Sous la pluie, plusieurs agents de l’inspection du travail regrettent l’époque où « on avait les moyens de lancer des investigations. » Pour Eric Mandra, secrétaire de la section bas-rhinoise de Force Ouvrière, les salariés viennent avec des demandes de plus en plus complexes et chronophages :
« Ça devient de plus en plus compliqué de répondre aux salariés qui viennent nous voir. Pour les questions simples, sur les congés payés ou le salaire minimum, ils ont internet. Donc on vient nous voir sur des problématiques lourdes. Moi, sur mon secteur j’ai une problématique de harcèlement. Je croise les doigts pour que la salariée ne porte pas atteinte à son intégrité physique… J’ai pas la conscience tranquille… »
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