Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Pour sa stratégie 2030, l’Eurométropole aligne les concepts, moins les projets

L’Eurométropole de Strasbourg a présenté sa « feuille de route éco 2030 », sa stratégie de développement économique pour les années à venir. Elle reprend l’essentiel de ce qui avait été décidé pour « éco 2020 », sans rien ajouter de concret puisque les budgets ont fondu. À la place, l’Eurométropole prévoit de se recentrer sur l’emploi, les mobilités et l’innovation.

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Le quartier d’affaires du Wacken devrait se concrétiser l’année prochaine (doc Oslo / AEA)

Lorsqu’en 2009, la nouvelle équipe aux commandes de l’Eurométropole a lancé « Strasbourg éco 2020 », sept projets phares et 38 actions avaient été définis : l’axe Deux-Rives, le quartier d’affaires international, la modernisation du palais de la musique et des congrès (PMC), l’accessibilité internationale de Strasbourg, le parc d’innovation, la création d’un pôle dédié au numérique et d’un autre pour les technologies médicales, un dispositif d’aide à la création d’entreprise, etc.

En 2013, les élus en charge du développement économique de l’Eurométropole, les agents du service du même nom et les partenaires de la collectivité pouvaient claironner que la majorité de ces projets avaient été réalisés ou en voie de l’être, sauf pour le nouveau Parc des expositions qui est repoussé sine die. La liaison à grande vitesse Rhin-Rhône se fait attendre également, mais ce dossier est hors du pouvoir des élus communautaires.

L’emploi en ligne de mire

Alors qu’on s’approche de la conclusion de ce plan, que faut-il changer pour aller vers « Strasbourg éco 2030 » ? Rien ou presque, selon le président (PS) de l’Eurométropole Robert Herrmann et la vice-présidente (PS) en charge du développement économique Catherine Trautmann. Mardi matin, les deux élus ont présenté leurs orientations au Shadok. Ce seront les mobilités innovantes, l’économie créative, le soutien à l’emploi et les technologies médicales.

Mais pour concrétiser ces orientations, ce sera plus compliqué puisque l’agglomération ne dispose plus des moyens qui étaient les siens il y a dix ans. Sur les mobilités par exemple, la 2e phase de la LGV-Est est vivement attendue mais Strasbourg devra patienter encore de longues années avant d’être un « hub » de lignes ferroviaires à grande vitesse européennes, notamment en direction de l’Allemagne. Quant à la perte de la dernière liaison aérienne régulière vers Paris, les élus n’ont guère d’autre option que de supplier le P-DG d’Air France de surseoir à son projet.

La collectivité va donc se concentrer sur le développement des services, faciliter la création d’entreprise, accompagner la transition numérique de l’industrie et maintenir Strasbourg au sommet des destinations touristiques. Mais là encore, les projets concrets sont déjà engagés : quartier d’affaires international du Wacken, parc d’innovation d’Illkirch,  labellisation French Tech, incubateurs et espaces de co-working comme La Plage Digitale…

Les sites stratégiques du développement économique

L’Eurométropole espère que sa démarche collaborative mise en place en 2009 avec les réseaux consulaires commence à porter ses fruits, autrement dit, que le secteur privé prenne le relais des initiatives de financement.

La feuille de route

 


#économie

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