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Strasbourgeois et traileur – 1 : le Kochersberg

Le trail consiste à courir dans un environnement naturel. Traileur et Strasbourgeois, je vous présente le Kochersberg, premier de trois terrains d’entraînement avec le Mont Sainte-Odile et les crêtes vosgiennes, que j’ai testés, aimés et qui sont tous facilement accessibles depuis Strasbourg.

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Des terres vallonnées avec Strasbourg en fond (Photo Rue89 Strasbourg /AM)
Comparaison des lieux de trails proches de Strasbourg

Situé à l’ouest de Strasbourg, le Kochersberg est mon terrain d’entraînement “trail running” favori car il a l’énorme avantage d’être très facilement et rapidement accessible depuis Strasbourg. C’est idéal après une journée de travail, pour m’isoler du bruit et de l’agitation citadine, et ce, sans avoir à rouler de longues minutes pour chercher le calme. Environ quinze minutes suffisent en voiture pour rejoindre les champs et les premiers vallons qui composent cette vallée.

J’ai une multitude de points de départ, je pourrai par exemple citer le village de Quatzenheim, ou encore Ittlenheim. C’est facile d’accès (un peu d’autoroute A351 puis un peu de RN4) et les routes sont peu fréquentées. Quand je n’ai vraiment plus la motivation ni l’envie de rouler, je me rends encore plus près de Strasbourg, sur et autour de la colline de Hausbergen, sur les hauteurs de Mundolsheim qui peut aussi être un très bon terrain de jeu pour traileurs amateurs.

Le Kochergsberg, aux portes de Strasbourg (Google Maps)

Des chemins agricoles, plats

Pour être totalement précis, dans cet environnement, je parlerai d’entraînement « course nature » plutôt que « trail » dans la mesure où les pentes qu’offrent ce coin de la région ne sont que vallonnées, bien moins abruptes que ce que peuvent proposer certains sentiers vosgiens. Ce n’est pas grave, ça reste une bonne alternative aux terrains plats des rues ou des parcs de Strasbourg.

Bien sûr, en me rendant là-bas, je sais que je ne trouverai pas de surfaces techniques que certains traileurs recherchent, car les chemins sont essentiellement agricoles, en creusant et en découvrant petit à petit je suis également déjà tombé sur des sentiers monotraces qui serpentent de petits bois.

La configuration des chemins fait que je n’ai pas à me soucier de préparer des itinéraires par peur de m’égarer, je vagabonde avec ma gourde et mes baskets à travers les champs, tout en raccourcissant ou en prolongeant mes entraînements en fonction de mon état de forme et ma motivation du jour. Dans le Kochersberg : pas de grosses roches, pas de racines, mais de la terre, quelques cailloux et des herbes plus où moins hautes selon la saison.

Certains points restent tout de même remarquables : je n’hésite pas à m’arrêter sur les hauteurs du Mont Kochersberg ou à la table d’orientation de Witzenheim pour y contempler la plaine d’Alsace et y apercevoir Strasbourg et la pointe de la cathédrale.

Le Kochergsberg offre de magnifiques panoramas (Photo Rue89 Strasbourg /AM)

Attention à la boue

Malgré un descriptif assez arrondi, le Kochersberg m’a déjà réservé un certain nombre d’aventures et de surprises. Pour courir là-bas, je m’intéresse toujours à la météo du jour et à celle des jours passés. Dans le cas où il pleut ou s’il a récemment plu, les chemins agricoles peuvent rapidement devenir un enfer : coureur propre sur vous et toujours bien coiffé, passez votre chemin ! Car avec un ciel capricieux, je me suis déjà retrouvé avec de la boue jusque dans les cheveux, il est dans ce cas conseillé de chausser les baskets à crampons qui deviennent alors indispensables, car il n’y a tout simplement plus d’appuis sur ces terres boueuses.

Dans le même état d’esprit, il y a très peu d’arbres et très peu d’obstacles pour casser le vent :  je suis obligé d’augmenter considérablement ma puissance pour continuer à avancer lorsque le vent souffle, mes efforts fournis sont d’autant multipliés.

Surveillez le ciel

Toujours en raison de cet environnement, il y très peu d’endroits ombragés, ce qui m’oblige à courir quasi-intégralement sous le soleil : la réserve d’eau devient alors indispensable, tout comme la casquette. Cet objet peut également avoir une deuxième utilité : protéger le cuir chevelu des attaques des rapaces.

En effet, en mai, je me suis fait agresser par une buse qui m’a chargé une dizaine de fois en passant à quelques centimètres au-dessus de moi (et en me touchant la tête…), et ce à chaque fois que j’avais le dos tourné. Après m’être renseigné, il s’avère que cet oiseau de proie protège son territoire (sur lequel passait mon itinéraire) en période de nidification. J’avais trouvé cette attaque particulièrement effrayante et impressionnante, car j’ignorais que l’on pouvait se faire chasser aussi violemment par un oiseau.

Souvent faciles mais parfois surprenantes, les terres du Kochersberg sont idéales pour les Strasbourgeois souhaitant débuter le trail.

Aller plus loin

Sur Rue89 Strasbourg : le blog « sur les pavés, courir »

Sur trail-kochersberg.fr : le site du trail du Kochersberg


#Kochersberg

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