Dans l’ordre chronologique, ça commence le dimanche matin, 1er décembre. On aurait tort de rater le petit déjeuner proposé par l’ASTU, parce qu’on n’est jamais déçu. Métissé, bien sûr, ce p’tit déj’ qui tient plutôt du gros brunch, avec plein de bonnes choses et de toutes les couleurs. Une fois rassasiés, il n’y aura qu’à traverser la rue du Hohwald pour se rendre au Hall des Chars et y ajouter quelques masal, ces petits contes traditionnels de Turquie faits de « petits riens que l’on trouve sans les chercher » et de personnages imaginaires, gentils et méchants, mis en scène pour les grands et les petits par des comédiens et des musiciens franco-turcs.
[affiche_event id=55090]
Un portrait de Jean Sénac, poète algérien
Le lendemain, rendez-vous à la Maison de l’Image pour la projection d’un document-portrait de Jean Sénac, poète algérien francophone, acteur de la lutte pour l’indépendance. Auteur, notamment, de Le soleil sous les armes (1957) et de Le Mythe du Sperme-Méditerranée (1967), Jean Sénac a participé à la fondation de l’Union des écrivains algériens, dont il a été le secrétaire général. Il a été assassiné en 1973. Une rencontre avec Salah Oudahar, directeur artistique de Strasbourg-Méditerranée, est prévue à l’issue de cette projection.
[affiche_event id=54225]
Du théâtre de Babel
Place au théâtre, avec l’ASTU, en partenariat avec le théâtre du Potimarron. Babelum Esperantum, mis en scène par Jean-Michel Sicard, est présenté deux soirs de suite. La pièce prend comme point de départ le mythe de la tour de Babel, symbole même d’un métissage pas forcément facile, et d’un monde complexe où il n’est pas toujours évident que les gens se comprennent.
Le Hall des Chars va s’enflammer aussi d’une autre création, inspirée de l’Ajax de Sophocle et de sa reprise poétique par Heiner Müller. Intitulée To kufi te, Ajax ! On n’est pas mort, Ajax !, cette co-réalisation de la Compagnie les Foirades et de Strasbourg-Méditerranée « interroge une figure tragique de l’Antiquité à aujourd’hui… à travers une vaste errance à travers l’histoire européenne », explique Pascale Spengler, metteure en scène, qui pour mettre au jour ce projet a « cueilli le fruit d’expériences accumulées depuis 10 ans ».
[affiche_event id=52812]
Une exposition sur l’immigration à la Médiathèque
Et pendant toute la durée du festival, la médiathèque Olympe de Gouges accueille Dans le train qui vient de la mer… Entre deux rives, entre deux rêves, proposé par l’Association des habitants du quartier gare. Une installation sonore mise au point tout spécialement pour Strasbourg-Méditerranée par Philippe Aubry (Cie Le bruit qu’ça coûte). L’exposition permet de faire entendre les récits de voyages recueillis par l’auteure de ces lignes, et plus précisément du voyage qui a amené, pour des raisons diverses, ces hommes et ces femmes venus de différents pays du bassin méditerranéen.
Des témoignages visuels personnels permettent aussi d’entrer doucement dans l’intimité d’histoires singulières, de brasser les péripéties, les anecdotes, les accents, les vies…
[affiche_event id=55096]
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Festival Strasbourg – Méditerranée, 15 jours de métissages
Chargement des commentaires…