Le Monde a consacré un long reportage à l’excellence de la filière strasbourgeoise dans le domaine de l’illustration. Le quotidien revient sur les origines de la filière au sein de l’école des Arts Décoratifs en 1972, aujourd’hui Haute Ecole des Arts du Rhin (HEAR), et sur le processus éducatif qui y est enseigné.
Selon Guillaume Dégé, illustrateur en charge de la formation, l’objectif de l’école est « de fabriquer des auteurs et non des illustrateurs formatés. Pour que de nouvelles images puissent pénétrer le marché, il faut que ces jeunes gens s’entraident, se regardent travailler et produisent des choses ensemble. »
En 2015, le New York Times a fait appel à plusieurs élèves de l’école. Le résultat a en partie été compilé dans une exposition appelée « Fit to print », vue à Strasbourg et qui sera accrochée en mars 2017 à New York, dans les locaux de la Society of Illustrators.
Jongler entre les commandes et le RSA
Pour Le Monde, Strasbourg a acquis une position de « capitale de l’illustration » en gardant ces illustrateurs formés à l’école grâce à des « loyers faibles. » Le journaliste compare sans doute avec le marché immobilier de Paris car, comme le rappelle Guillaume Dégé : « il est moins cher de vivre ici quand on doit jongler entre des commandes aléatoires et le RSA. »
C’est ce qui explique la vivacité de Central Vapeur, une association qui regroupe environ 75 illustrateurs et qui organise chaque année un festival de l’illustration et de l’édition indépendante. Pour Le Monde, ce festival a pris de l’ampleur l’an dernier en se muant en « Rencontres de l’illustration ». Des rencontres qui ont permis aux illustrateurs strasbourgeois d’en prendre « plein la gueule » en découvrant le travail de leurs collègues européens.
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