Le magazine Télérama est allé recueillir l’analyse de Stanislas Nordey, directeur du Théâtre national de Strasbourg (TNS), sur la campagne présidentielle. Il a beau éplucher les programmes, pour lui, c’est clair : la culture est absente du débat.
Dans son interview, Stanislas Nordey se félicite que la campagne n’ait pas dérivé sur les questions sécuritaires mais il pointe que lorsque le mot « culture » surgit, « cela ressemble à une blague ». Et pourtant, selon le dramaturge :
« La culture est un terrain où l’on peut résoudre beaucoup de choses. Ce n’est pas davantage de plan vigipirate qu’il faut porter dans les territoires abandonnés, mais plus de culture et d’éducation. Les deux sont indissociables : transmission des savoirs et ouverture d’esprit passent par ce carrefour-là. »
Pas d’ambition pour la culture
Stanislas Nordey regrette qu’aucun candidat n’ait d’ambition à la hauteur du « plan Lang-Tasca en décembre 2000 » et note que le rôle du ministre de la Culture n’a cessé de s’affaiblir ces dernières années. De gauche, Stanislas Nordey avoue à Télérama que pour lui, la meilleure ministre de la Culture serait Christiane Taubira, qui aurait la faculté de « truffer ses discours de citations de poètes. »
Au final, Stanislas Nordey ne sait toujours pas pour qui il ira voter le 23 avril. Pour autant, il reste confiant. Il y aura un profond « renouvellement de l’espace politique », dit-il. « Si cela n’arrive pas dans cette présidentielle, ça sera pour la prochaine… ou pour la suivante. »
Chargement des commentaires…