Fin février, Rue89 Strasbourg publiait une enquête sur le sous-effectif au service d’organisation des examens et concours du rectorat. Plusieurs fonctionnaires témoignaient alors travailler 50 à 60 heures par semaine. Certains ont déclaré des symptômes physiques inquiétants à cause du stress et de la fatigue. Mardi 1er mars, plus de la moitié des 60 personnels du service en question étaient en grève. Ils avaient alors obtenu une réunion avec la secrétaire générale académique qui avait promis l’instauration d’un dialogue social à travers des rencontres régulières avec le personnel.
Mais pour l’assemblée générale (AG) des personnels du rectorat, les « négociations qui s’en sont suivies ont confirmé que la direction ne souhaite pas prendre conscience de l’état de souffrance des personnels ». L’AG a ainsi décidé, vendredi 3 juin, d’appeler à nouveau à la grève pour la journée du jeudi 16 juin. D’après Rémi Louis, co-secrétaire de SUD Éducation, la principale revendication de l’AG est « un budget à la hauteur des besoins et des créations de postes en nombre suffisant », comme en mars.
Des signes, peu de conséquences concrètes
Rémi Louis revient sur les mois qui ont suivi la dernière mobilisation, et les raisons de cette nouvelle grève :
« De nombreuses réunions ont effectivement eu lieu. Notre hiérarchie nous envoie des signes pour donner une bonne impression mais avec très peu de conséquences concrètes. Ils nous ont annoncé qu’ils comptent titulariser des contractuels à la division des examens et concours en septembre. C’est la seule mesure réelle qu’ils prennent pour l’instant.
Olivier Faron, le recteur, nous a expliqué qu’il ne peut pas embaucher car c’est le ministère qui décide de la création des postes. Or le sous-effectif est le fond du problème. Notre hiérarchie devrait être là pour nous défendre et faire remonter nos besoins. Sinon, nous interpellerons le ministère nous même. »
Fin des vacations, titularisation des contractuels, augmentation des salaires
Dans son communiqué, l’assemblée générale énumère plusieurs autres exigences :
« La fin des recrutements sous le statut de la vacation (utilisé abusivement par le rectorat), la titularisation des personnels contractuels. […] La fin des pratiques managériales toxiques mettant en danger la santé des agent·e·s. […] L’indexation des salaires sur l’inflation… »
Pour permettre la mobilisation votée par l’AG, SUD Éducation a déposé un préavis. La CGT soutient la grève. Un rassemblement est prévu le 16 juin à midi devant le rectorat de l’académie, rue de la Toussaint à Strasbourg, et une nouvelle assemblée générale aura lieu à 14h.
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