Le Centre Pompidou-Metz se trouve à 1h30 environ de Strasbourg donc pas loin. C’est l’occasion de visiter cette charmante ville et ses bâtiments en pierre jaune ce qui nous change de notre grès rose… C’est aussi la possibilité d’aller visiter le Centre Pompidou et son architecture de Shigeru Ban inauguré au printemps 2010. Tout d’abord, à voir pour l’archi parce que même si elle est très critiquable d’un point de vue purement pratique (grand hall ouvert à tout vent inchauffable par ex), ce bâtiment est tout de même très beau et permet de découvrir la ville de Metz depuis certaines de ses salles.
J’y suis allée principalement pour Sol LeWitt parce que ce n’est pas souvent qu’on a l’opportunité de voir son travail, moi du moins, ce n’est pas compliqué, je ne me souviens pas en avoir déjà vu alors que je l’ai étudié à la fac. J’avais, qui plus est, entendu le plus grand bien de cette expo ! Décédé en 2007 à l’âge de 80 ans, Sol LeWitt était un artiste conceptuel américain principalement connu pour ses sculptures. Mais, il a aussi réalisé des dessins muraux dont certains ont été reproduits au Centre Pompidou-Metz et seront visibles jusqu’en juillet 2013.
Ça peut sembler bizarre de s’extasier devant des œuvres réalisées in-situ alors que l’artiste est décédé, ou encore d’aller voir des œuvres abstraites sur des murs alors qu’il y a de si beaux tags à l’extérieur, mais c’était bien. Juste bien en fait. Sol LeWitt a rédigé des modes d’emploi pour la réalisation des ses Wall Paintings, ils peuvent donc être réalisés après sa mort :
« L’artiste conçoit et élabore le plan du dessin mural. Celui-ci est réalisé par des dessinateurs (l’artiste peut être son propre dessinateur) ; le plan (écrit, oral ou dessiné) est interprété par le dessinateur. Des décisions sont prises par le dessinateur, à l’intérieur du pla, en tant que parties du plan. Chaque individu étant unique, les mêmes instructions seront comprises différemment et mises en œuvre différemment. L’artiste doit autoriser diverses interprétations de son plan. Le dessinateur perçoit le plan de l’artiste, puis le réorganise selon son expérience et sa compréhension propre. » (texte de Sol LeWitt traduit par Catherine Vasseur).
Autant vous le dire, j’ai aimé, mais les deux personnes m’accompagnant, j’en suis moins sûre : l’artiste qui ne fait pas et qui laisse faire (en même temps, il ne peut plus faire), ennui, incompréhension, etc. D’un côté, il y avait l’exposition 1917 qui, même si elle était intéressante, était avant tout foisonnante et traitait de la vision de la guerre par les artistes en 1917 donc autant le dire, elle ne m’a pas transcendée, pas envie de cela ce jour-là. L’exposition Sol LeWitt invite à la contemplation, elle ne sollicite pas particulièrement nos émotions, ne nous chamboule pas mais nous offre la possibilité de simplement observer et s’immerger dans ces espaces noirs et blancs, faire le vide et prendre plaisir à simplement regarder et se laisser entraîner dans les méandres de ces dessins muraux.
Je pensais que j’irai visiter plus d’expos dans aux abords de l’Alsace : ainsi je n’ai pas encore été voir l’expo Jeff Koons à la fondation Beyeler alors que je le souhaitais (dans une dizaine sans doute), je n’ai pas été à Baden-Baden et j’ai n’ai même pas été au Frac qui est pourtant à eux pas, mais bientôt et, n’hésitez pas à aller voir ces diverses expos.
Y aller
Exposition Sol LeWitt, du lundi au vendredi de 11h à 18h, samedi de 10h à 20h, dimanche de 19h à 18h, jusqu’au 29 juillet 2013 au Centre Pompidou, 1, parvis des Droits de l’Homme, Metz. Tarif : 7 €.
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