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Séisme de magnitude 3,6 au nord de Strasbourg vendredi soir

La terre a de nouveau tremblé ce vendredi soir. À 19h33, un séisme d’une magnitude de 3,6 a été enregistré au nord de Strasbourg, à Schiltigheim par le réseau national de surveillance sismique (Renass).

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La terre a de nouveau tremblé ce vendredi soir. À 19h33, un séisme d’une magnitude de 3,6 a été enregistré au nord de Strasbourg, près de Reichstett par le réseau national de surveillance sismique (Renass).

L’épicentre de ce séisme est toujours très proche de l’usine de géothermie de Vendenheim. (document Renass)

Ce séisme a été attribué par les sismologues, comme les précédents, aux opérations de géothermie profonde de Fonroche à Vendenheim. Sur ce site, l’entreprise GéoVen cherchait à produire de la chaleur à partir d’un puits récupérant de l’eau souterraine à 5 000 mètres sous terre.

La société a diffusé un communiqué vers 21h dans lequel elle reconnaît que le séisme est lié à son activité, mais elle conteste le calcul du Renass :

« Un évènement sismique de magnitude 2,78 a été observé à 19h33 à proximité du puits injecteur de la centrale de Vendenheim. La vitesse de vibration du sol a été mesurée à 2,1 mm/s, soit supérieure au seuil du ressenti humain de 1 mm/s. Une réplique de magnitude 1,6 a été observée à 19h34. Cet évènement est lié au relâchement du réservoir impliqué par la procédure d’arrêt. La circulation d’eau dans le doublet a été arrêtée le 2 janvier. Les puits sont en observation. Le réservoir revient lentement vers sa pression naturelle et ce relâchement s’accompagne de sismicité. »

Une dizaine de séismes en deux ans

Mais l’opération a semble-t-il déstabilisé des portions de roches souterraines, si bien qu’une dizaine de séismes ont émaillé l’actualité sismique de Strasbourg depuis deux ans. En novembre 2019, deux séismes avaient contraint les autorités environnementales à imposer de nouveaux tests à Fonroche. Puis le 4 décembre, un séisme d’une magnitude de 3,5 avait provoqué une nouvelle crise entre élus, autorités de l’État et GéoVen. Dès le lendemain, l’entreprise avait perdu sa capacité à exploiter la géothermie sur ce site, interdiction qui a été rendue définitive quelques jours plus tard.

Cependant, l’arrêt total de l’installation n’est possible que graduellement. À raison d’une baisse de 2 à 4 mètres-cubes par heure (m3/h) du débit initial de 40 m3/h, un délai d’environ trois mois est nécessaire avant l’arrêt complet.


#Schiltigheim

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