En marge d’une conférence de presse sur le prochain conseil municipal, le maire de Strasbourg Roland Ries (PS) a indiqué vouloir plaider pour un allègement du dispositif « lourd » de sécurité lors du Marché de Noël.
Il estime que ces mesures demandés depuis trois ans par la Préfecture du Bas-Rhin « découragent des Strasbourgeois » :
« Je ne suis pas sûr que la bulle, soi-disant étanche mais qui ne l’est pas vraiment, doit être pérennisée. Il ne faudrait pas créer un divorce entre les Strasbourgeois et le Marché de Noël. Dès les semaines qui viennent, j’aurais un contact avec le préfet qui n’est pas hostile à la chose. »
Facile à contourner
En effet, comme chaque année depuis 2015, il était possible de s’introduire dans le périmètre de la Grand-Île soit entre 20h et 11h, soit via le tram, en évitant les fameux checkpoint sur tous les ponts. Ainsi les palpations et inspections de valises ont un côté grotesque, arbitraire et guère accueillant pour les touristes.
Le maire remarque aussi que les autres marchés de Noël alsaciens (dont celui de Colmar qui est passé devant Strasbourg dans un classement assez prestigieux) n’ont pas de mesures similaires.
Début de grogne strasbourgeoise
C’est la première fois qu’un dirigeant strasbourgeois exprime des réticences sur ces mesures. Jusqu’ici, elles étaient présentées comme le seul moyen de maintenir l’événement.
Mais les Strasbourgeois ont semblé davantage s’exprimer en 2017 (comme dans cette tribune) face à un dispositif d’abord exceptionnel, qui tend à devenir la norme.
Un dimanche de compensation refusé
Cette annonce intervient aussi après l’interdiction d’ouvrir les magasins un dimanche en janvier. Cette journée à la demande l’association des commerçants Les Vitrines de Strasbourg, appuyée par la mairie et accordée par la Préfecture, visait à récupérer une potentielle perte de chiffre d’affaires suite… aux mesures de sécurité lors du Marché de Noël.
Deux syndicats, la CGT et la CFTC y voyaient au contraire un début de remise en cause du repos dominical et du droit local, sans que les prétendues pertes soient documentées, ni surtout qu’un « besoin de la population » soit exprimé. Le tribunal administratif avait déjà jugé cette ouverture illégale en 2017, mais plusieurs mois après la journée de janvier.
Roland Ries souhaiterait plutôt qu’un quatrième dimanche d’ouverture soit accordé en décembre, comme cela se fait dans le Haut-Rhin.
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