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« Riding Riding », exposition d’art contemporain au Palais Universitaire

Quand j’ai eu trente ans, ON m’a dit « tu verras ce sont les meilleures années » et je dois admettre que ce n’est pas faux. Tout ça pour dire que cette année, les Frac fêtent leur trente ans et le Frac Alsace a imaginé un Elsass Tour pour cette occasion mais je vous en ai déjà parlé là et là. À cette occasion, ils prêtent les œuvres de leur collection pour des évènements disséminés à travers l’Alsace. Aujourd’hui, nous allons découvrir une exposition mise en place par des étudiants au Palais Universitaire.

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Vue de l’exposition. Copyright: Darbebelley & Jacquelin, PB, Philippe Lepeut, Jacques Kaufmann. Photo CR

Certains cursus universitaires proposent des formations professionnalisantes, c’est le cas dans la filière arts où, en licence, la filière « culture et médiation » permet aux étudiants d’expérimenter la mise en place d’une exposition de A à Z : thème, sélection des œuvres, rédaction, médiation, communication, presse, assurance, régie, scénographie, etc. jusqu’au retour des œuvres chez leur propriétaire.

Pour l’exposition Riding Riding qui a lieu au Palais Universitaire jusqu’au 9 avril, l’équipe qui a réalisé cette exposition est partie d’une œuvre de Raphaël Zarka : Riding Modern Art – une collection photographique autour de Spatial Composition 3 (1928) de Katarzyna Kobro. Raphaël Zarka travaille sur la question de l’appropriation : il s’approprie ici avec une sculpture de Katarzyna Kobro, il la « refait » et la confronte avec des photographies de sculptures utilisées par les skateurs pour « rider ». Les skateurs, à l’instar de Zarka, se réapproprient l’espace urbain et en détournent le mobilier à leur usage, proposant ainsi une nouvelle vision et utilité de ce qui nous entoure.

Vue de l’exposition. Copyright: Darbelley & Jacquelin, Jacques Kaufmann, Raphaël Zarka. Photo CR

Les étudiants de cette licence « culture et médiation » ont cherché, dans la collection du Frac Alsace, quels autres artistes revisitaient des formes et ainsi rendre compte d’une (ré)appropriation de l’urbain, de la cité. Ils ont choisi pour ce faire d’exposer en plus de Raphaël Zarka les artistes suivants : Odile Darbelley & Michel Jacquelin, Philippe Lepeut, BP et Jacques Kaufmann.

Les œuvres de Philippe Lepeut avaient déjà été exposées , chaque œuvre est différente et propose une vision de ce qui nous entoure soit incertaine, soit fugace soit quelque peu ironique. Avec leur siège à roulette, Odile Darbelley & Michel Jacquelin proposent un autre outil pour visiter une exposition. Cette œuvre s’intitule Prototype de siège d’exposition pour l’Art Tangent et donne envie de s’installer dessus pour parcourir cette exposition puis en sortir et se balader dans les couloirs du Palais U. Je ne pense pas que cela soit possible, cela reste une œuvre mais l’envie était là.

L’exposition est visible du lundi au vendredi de 14h à 18h30, chaque après-midi un étudiant qui a participé à la réalisation de cette exposition qui se trouve dans la Salle 27 (quand j’étais à l’université, cette salle était une salle de cours, elle a bien changé…) et il pourra vous parler de cette exposition et de cette expérience.

Y aller

« Riding Riding » au Palais Universitaire
9, place de l’Université
Strasbourg
du lundi ou vendredi de 14h à 18h30
Entrée libre


#culture

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