Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Grâce à la pluie, fin des mesures contre la pollution aux particules vendredi

Strasbourg et l’Alsace connaissent un nouvel épisode de pollution aux particules PM10, avec la baisse des vitesses sur les routes et des prix des transports qu’elle entraîne. Les mesures d’urgence ont été déclenchées lundi le jour où l’Eurométropole a indiqué son intention d’instaurer les vignettes Crit’Air. Elles sont maintenues jusqu’à jeudi 16 février, avant de s’arrêter car il devrait pleuvoir.

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Les PM10 sont de retour. Ces microparticules nocives pour la santé sont concentrées à plus de 50 µg/m³ (microgrammes par mètre cube) selon Atmo Grand Est, la structure chargée de veiller à la qualité de l’air.

L’association relève qu’il s’agit d’une pollution issue de chauffage et/ou de moteurs de véhicules. L’air carboné se trouve alors piégé dans une couche d’air réduite par de légères inversions de températures la nuit.

Fin du pic vendredi grâce à la pluie

Comme lundi 13 février était le troisième jour de suite où ce seuil dit « d’information » est dépassé, les mesures d’alerte ont été déclenchées selon le critère de « persistance ». Ces mesures ont été reconduites, jusqu’à jeudi 16 février inclus. Malgré les mesures, la pollution a augmenté au début. Près de l’A35, la concentration de PM10 a même atteint les 100 µg/m³ ce mardi 14 février.

Mais ouf, il devrait pleuvoir dans la nuit de jeudi à vendredi et donc les mesures ne sont plus reconduites selon un communiqué d’Atmo Grand Est.

Autocars gratuits, CTS et Velhop moins cher

Comme d’habitude, les autocars du Réseau 67 sont gratuits et les vélos Velhop peuvent être loués pour 3 euros la journée, contre 6 euros normalement. Sur l’ensemble des routes, la vitesse maximale autorisée pour tous les véhicules est abaissée de 20 km/h sans descendre en dessous de 70 km/h. Les combustions de déchets verts, sous-produits agricoles ou de bois en chauffage d’appoint sont interdits.

Le ticket « pic de pollution » qui permet de voyager en illimité pour la journée sur le réseau bus et tram de la CTS est à 1,70€, sauf s’il est acheté à bord des bus, où il coûte alors 2€ (après un petit couac les premiers jours)

Une station de mesure mobile de l’ASPA, devenue Atmo Grand Est (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Par ailleurs, l’Atmo Grand Est recommande aux personnes sensibles (femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires,personnes asthmatiques) ou vulnérables à la pollution (par exemple: personnes diabétiques, personnes immunodéprimées, personnes souffrant d’affections neurologiques ou à risque cardiaque, respiratoire, infectieux) de ne pas pratiquer d’activité physique intense.

De manière générale, il est conseillé d’éviter les grands axes de circulation. Le département du Haut-Rhin, qui connait peu ou prou les mêmes niveaux de pollution, est également concerné par ces mesures. Elles sont levées également vendredi

De nouvelles mesures pour bientôt ?

Ces mesures sont reconduites tant que la pollution reste au seuil « d’information ». Compte tenu des conditions météorologiques, Atmo Grand Est anticipe que cet épisode dure plusieurs jours.

Hasard du calendrier, ce lundi 13 février, le préfet du Bas-Rhin Stéphane Fratacci, le maire de Strasbourg Roland Ries (PS), le président de l’Eurométropole Robert Herrmann (PS) et le vice-président en charge de la qualité de l’air, Alain Jund (EELV) ont annoncé que l’Eurométropole allait avoir recours aux vignettes Crit’Air à partir de l’automne pour interdire l’accès à certaines zones aux véhicules les plus anciens et polluants. Mais les secteurs concernés restent en débat, tout comme si cette utilisation se limitera aux pics ou sera permanente comme à Paris.

Lors du pic du mois de janvier, seule la pluie avait réussi à disperser la pollution après 10 jours. Une situation qui avait fait dire au tandem strasbourgeois qu’il faut revoir les mesures d’urgence actuelles, jugées inefficaces.

Sur le long terme, on remarque néanmoins une légère baisse des polluants réglementés et mesurés avec fiabilité (PM10 ; NOx). Une tendance encourageante que ce début d’année pourrait contrecarrer. Preuve qu’en l’état, l’air alsacien est trop dépendant de la météo pour être sain ou non, sans même compter les polluants sur laquelle les mesures ne sont qu’expérimentales, telles les nanoparticules.


#ATMO Grand-Est

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