Les travaux du PAPS-PCPI (Pôle d’administration publique et Strasbourg et pôle de compétence en propriété intellectuelle), dans l’enceinte de l’hôpital civil au centre de Strasbourg vont reprendre. Suite à des défauts de construction, le chantier du futur bâtiment de Sciences Po Strasbourg, mais aussi de l’IPAG (Institut de préparation à l’administration générale), du CEIPI (Centre d’études international de la propriété intellectuelle), de l’IEEPI (Institut européen des entreprises et de la propriété intellectuelle) et d’une antenne régionale de l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle) était gelé depuis juin 2014.
Le bâtiment sera consolidé et non détruit comme envisagé à un moment. L’Eurométropole, maître d’œuvre, va voter vendredi 30 septembre la reprise des travaux.
Rentrée 2019 espérée
Alors que la livraison était prévue pour cette année, l’ex-CUS vise désormais la rentrée 2019. Il faudra passer par des travaux de curage (de septembre 2016 à février 2017), c’est à dire tout vider, il y aura une remise en état du bâtiment (de mars à février 2017) et enfin les finitions reprendront pour un achèvement des travaux à l’été 2019.
En attendant, une partie des étudiants de Sciences Po, à l’étroit dans leurs locaux historiques et vieillissants avenue de la Forêt-Noire, se rend depuis cette rentrée dans les anciens locaux de l’Institut national des études territoriales (Inet), rue de la fonderie, près de la place Broglie. L’Inet a déménagé derrière l’UGC Ciné-Cité, avenue du Rhin.
Le bureau d’études liquidé, qui va vraiment payer les 16,5 millions ?
La consolidation aura un surcoût estimé à 16,5 millions d’euros, sur un chantier de 52,1 millions au total. Cette somme sera répartie entre les co-financeurs, c’est-à-dire l’État (3,9 millions d’euros), l’Eurométropole de Strasbourg, la Région Grand Est (5,1 millions chacun et 2 millions d’euros d’avance sur la TVA pour l’Eurométropole) et l’INPI (414 000 euros). Le Conseil départemental du Bas-Rhin, partenaire initial mais qui ne peut plus s’occuper des questions d’éducation, ne rajoute pas d’argent.
Les procédures judiciaires pour déterminer la responsabilité des fissures, grâce à l’enquête de deux experts indépendants (le premier, jugé trop proche de l’Eurométropole avait été récusé) sont toujours en cours. Le problème est que le bureau d’études mis en cause, RFR, a déposé le bilan le 30 septembre 2015, du moins la filiale française. RFR était aussi en difficulté sur les chantiers du stade de Limoges et à l’école de commerce de Toulouse. Si elle est condamnée, l’entreprise ne pourra rembourser les dégâts.
L’Eurométropole et ses alliés espèrent néanmoins que les assureurs et autres mandataires de l’entreprise, dont le cabinet d’architecte, soient sommés de rembourser ces frais additionnels. Les assureurs, faute de responsabilités définies avaient décidé au printemps 2016 d’arrêter de financer les études de réparation, explique la délibération du conseil de l’Eurométropole. C’est cette position qui a poussé la collectivité a reprendre les travaux et en avancer le coût, pour éviter d’attendre des années supplémentaires.
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