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Une rénovation d’un bateau de CroisiEurope stoppée pour pollution dans le Rhin

Le chantier de rénovation du Renoir, l’un des bateaux de l’organisateur de croisières CroisiEurope, a été stoppé mercredi 31 janvier en raison du rejet de peinture toxique dans les eaux du bassin Vauban à Strasbourg. L’un des représentants de l’entreprise a à demi-mot reconnu les faits.

Diaporamas

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Des petites tâches blanches de peinture dans l’eau, forcément ça éveille les soupçons… Mercredi 31 janvier, le chantier de rénovation d’un des bateaux de croisière de CroisiEurope, le Renoir, a été stoppé pour pollution dans les eaux du canal Vauban, dans le Port autonome de Strasbourg.

En cause, le décapage par des jets d’eau haute pression de la peinture située sur la coque extérieure du bateau, sans que les techniciens concernés n’aient mis en place de barrage flottant pour retenir les débris de peinture. Les plus gros débris de peinture ont été dissous grossièrement au jet d’eau, afin d’en éliminer toute trace.

La Dreal (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), la police de l’eau dans cette partie du Port autonome, est intervenue mercredi 31 janvier pour faire stopper le chantier. Aucun procès verbal n’aurait cependant été dressé, ce qui exclut toute poursuite contre CroisiEurope ou les artisans alsaciens auxquels l’entreprise fait appel pour la rénovation de ses bateaux.

Une pollution ? « Trois fois rien »

Joint par téléphone, Patrick Schmitter, responsable du pôle « Développement » au sein de l’entreprise familiale CroisiEurope, a assuré dans un premier temps que les rénovations en cours ne concernaient que l’intérieur du bateau. Selon lui, CroisiEurope utilise les cales sèches du port de Saint-Nazaire pour rénover l’extérieur de ses bateaux, avant de les renvoyer à Strasbourg pour les rénovations intérieures, où l’entreprise fait régulièrement appel à des artisans locaux.

Rétropédalage quelques minutes après : il reconnaît finalement qu’une « petite » partie de la peinture de la coque extérieure avait pu être décapée à Strasbourg…

« Ils ont peut-être enlevé un peu de peinture pour la changer, mais trois fois rien. »

Trois fois rien… Les photos transmises à Rue89 Strasbourg et à la Dreal sont pourtant explicites.

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Sollicitée par Rue89 Strasbourg à propos de ce dossier, la Dreal a fini par produire, en seulement quatre jours, cette déclaration dans un effort incommensurable de communication, transmise par e-mail :

« Suite à un signalement d’un particulier, un contrôle a été effectué le 31/01/2018. Constatant que la société CroisiEurope procédait à un décapage de peinture sur un bateau dans l’eau, les activités étant susceptibles de générer une pollution ont été stoppées. »

Vérifications faites lundi 5 février (voir les deux dernières photos du diaporama), le chantier n’est pas arrêté mais les opérations sur la coque extérieure semblent terminées. Quant aux particules émises dans le Rhin, elles ne devraient pas tarder à rejoindre la mer…


#bassin Vauban

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