Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Régionales : trois choses à retenir du programme de la droite

Philippe Richert a présenté le programme de sa liste Unissons nos énergies (« Les Républicains », UDI, Modem). Voici ce qu’il faut en retenir.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.


Le programme de Philippe Richert est très axé sur l’économie. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Attendu sur sa capacité à présenter un programme engageant pour la future grande région Alsace – Lorraine – Champagne – Ardenne (ALCA), Philippe Richert, tête de la liste « Unissons nos énergies », présentée par « Les Républicains » (ex-UMP), l’UDI et le MoDem, en a présenté les grandes lignes ce mardi matin à Strasbourg.

Une grande place à l’économie

Le programme de la liste « Unissons nos énergies » comprend plusieurs volets économiques. « C’est la première préoccupation des citoyens et la première compétence des régions », commente Jean Rottner, maire de Mulhouse et tête de liste dans le Haut-Rhin. Parmi les propositions, un grand « plan de relance » pour accompagner avec les investissements des communes et intercommunalités lors de leurs commandes aux entreprises des bâtiments et travaux publics (BTP). Philippe Richert et son équipe souhaitent également mettre en place une agence de développement économique, comme l’agence d’attractivité d’Alsace (AAA) à l’échelle de la grande région. Cette structure viendrait se superposer à celles déjà existantes (ou non) dans les trois régions actuelles.

On retrouve aussi un Pacte pour l’agriculture pour « moderniser » les exploitations actuelles, renforcer la formation agricole et « encourager » la réduction des activités polluantes. La Région testerait des aides avec des obligations de résultats. Enfin, Philippe Richert et ses colistiers aimeraient que la future Région coopère davantage avec Pôle Emploi, avec par exemple un site de centralisation des offres. D’après la liste, seules 17% des offres d’emploi sont publiées via Pôle Emploi et la Région pourrait aider à faire remonter les informations et les besoins des employeurs régionaux. « Unissons nos énergies » propose aussi que la prime d’activité soit aussi attribuée lors des formations et pas seulement une fois un emploi retrouvé. Autres chantiers, développer les « usines du futur » comme pour Peugeot près de Mulhouse et le déploiement du haut-débit.

Même pour les déclinaisons territoriales de grandes politiques régionales, la liste veut s’appuyer sur les décideurs économiques (CCI, Chambre des métiers ou de l’agriculture). Les associations auraient, elles, surtout la charge de définir l’identité de la future grande région, notamment via une conférence régionale de la vie associative. Les syndicats ne sont pas mentionnés.

Un taxe de transit et des TGV-TER

Déçu du retrait de l’éco-taxe, Philippe Richert souhaite que les trajets nord-sud des poids-lourds dans la grande région soient taxés. Cet impôt, dont les contours restent à déterminer, se veut un peu différent. « Il doit viser les déplacements nord-sud, quand les transporteurs ne viennent sur nos routes que parce qu’elles sont gratuites, et pas les livreurs de chou et de céréales », explique Philippe Richert. Le poids et le kilométrage seraient modulables et à définir. Pour collecter cet impôt, la Région s’appuyerait sur les portails de l’éco-taxe, mis en place par l’État et non-démontés. Les recettes financeraient de nouvelles infrastructures. Le territoire de l’Alsace est le premier concerné, puisqu’une taxe poids-lourds est mise en place en Allemagne.

Autre proposition en termes de transports, que les TGV servent à la desserte du réseau TER pour les grandes distances et d’ajouter des routes (Grand contournement ouest en Alsace, compléter la 2×2 voies sur les tronçons manquants de la RN4 en Lorraine et passer l’A31 en 3×2 voies). Le titre de transport unique comme à Nancy et à partir de l’automne 2016 pour les TER et les transports en commun strasbourgeois doit se généraliser.

Des prestations différenciées

De manière générale, la liste estime que les prestations de la Région ne peuvent pas être les mêmes pour tous et que la gratuité des services publics est une mauvaise solution. Pour Lilla Merabet (UDI), la liste préfère « aider davantage ceux qui en ont le plus besoin », plutôt que d’aider tous de la même manière. C’est déjà le cas en Alsace avec les livres scolaires ou les aides aux apprentis.

L’exemple du budget du TER, davantage pris en charge par les usagers en Alsace que Philippe Richert dirige, que dans les deux autres régions (34% contre 24 et 21% et Lorraine et Champagne Ardenne) a été cité. En revanche, c’est en Lorraine qu’une tarification différenciée pour les plus démunis a été mise en place.

D’autres interrogations ? Il est possible de poser vos questions aux candidats sur le site Questionnez vos élus. Une synthèse des réponses sera publiée avant le vote sur Rue89 Strasbourg.

Aller plus loin

Sur Rue89 Strasbourg : Posez-vos questions aux candidats
Sur Rue89 Strasbourg : Richert et Masseret, ce qu’ils ont fait
Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur les élections régionales


#élections régionales 2015

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

Partager
Plus d'options
Quitter la version mobile