Clap de fin pour le feuilleton des 48 dernières heures en Alsace Lorraine Champagne Ardenne (ALCA). Seuls 71 des 189 candidats engagés aux côtés du président lorrain ont présenté une lettre de démission avant l’heure limite fixée à 18h par la préfecture, il en fallait 95 pour rendre irrecevable la liste déposée par le candidat socialiste pour le second tour des élections régionales dimanche.
Depuis son QG de campagne en Moselle, Jean-Pierre Masseret a réaffirmé sa volonté « de mener le combat jusqu’au bout » :
« Trois listes seront proposées pour que les citoyens puissent choisir librement et démocratiquement les élus qu’ils jugent pouvoir les représenter le mieux. Nous leur offrons l’opportunité de choisir entre la droite libérale, l’extrême-droite nationaliste et la gauche ! Depuis hier, nous recevons d’innombrables messages, venant de notre région mais également de toute la France, pour nous dire que nous avons raison de ne rien lâcher, de ne pas déserter le terrain démocratique. Nous avons le soutien du peuple pour qui l’on a raison de ne pas déserter le terrain politique. Nous sommes les seuls à porter un projet qui tient compte de la grande région. »
Campagne improbable
C’est une campagne improbable qui s’annonce avec une liste où de nombreux candidats PS vont donc faire campagne pour la droite entre les deux tours. Depuis dimanche soir, de nombreux élus locaux et nationaux ont demandé à « faire barrage au front national » et prié les candidats de se désengager individuellement. Le Front national part favori de cette triangulaire dans le Grand Est.
Cet épisode augure de longs débats internes au sein du camp socialiste. Plusieurs militants ont été sensibles aux arguments du candidat Masseret vis-à-vis de la droite et du Front national. Ils estiment que le « Front républicain » ne fait pas régresser le FN et acquiescent lorsque le sénateur socialiste dit que « ce n’est pas en fuyant le scrutin qu’on combat le FN ».
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