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Rassemblement en mémoire des victimes de la transphobie dimanche 17 novembre

Six organisations appellent à un rassemblement contre les discriminations des personnes transgenres et pour se rappeler des victimes de la transphobie dimanche 17 novembre à 15h place d’Austerlitz.

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Manifestation de Support Transgenre Strasbourg en 2022.

« Cette année encore ont été portés à notre connaissance, de par le monde, au moins 350 assassinats directs et indirects, par violence physique ou exclusion sociale et suicide, de personnes transgenres, ou de personnes simplement considérées comme non-conformes à la prétendue “norme” du genre. » Dans un communiqué collectif, six associations, collectifs et syndicat locaux appellent à un rassemblent ce dimanche, en mémoire des victimes de la transphobie. Le rendez-vous est fixé sur la place d’Austerlitz à 15h.

« En deuil de nos mort.e.s, en lutte pour nos survivant.e.s », écrivent les organisations. Parce que la mobilisation vise aussi à dénoncer « que la haine qui aboutit aux crimes transphobes n’est pas le fruit du hasard ou de quelques individus ou groupes “méchants”, mais qu’elle est systémique ». La montée de l’extrême droite dans de nombreux pays aggrave la situation. Les organisations rappellent que « partout dans le monde, des gouvernements réactionnaires » sont de plus en plus répressifs envers les personnes transgenres, et que des groupes de pression appellent ouvertement à leur persécution.

Une lutte intersectionnelle

Elles estiment que « ce système politique engendre un cortège de haines qui gangrènent la société toute entière », et citent, outre la transphobie, le sexisme, le racisme, la xénophobie, l’homophobie, ou encore les discriminations envers les personnes qui ont des troubles psychiques.

D’ailleurs, « la majorité des victimes de la haine transphobe » cumulent des oppressions, comme elles sont souvent à la fois travailleuses du sexe, migrantes, sans-papiers ou encore handicapées. Ce qui les rend d’autant plus vulnérables et implique que le combat contre la transphobie doit être « intersectionnel » selon les signataires, c’est à dire qu’il doit prendre en compte cet effet cumulatif.

« Face à ce massacre, nous sommes en colère, et notre colère est aussi forte que notre détermination à en finir avec le système politique qui produit ces crimes et qui s’en nourrit », assurent les organisations. Elles promettent de continuer à se battre « tous les jours ».


#discrimination

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