La campagne officielle de l’élection présidentielle se termine vendredi à minuit, mais elle se prolongera de manière plus informelle et dans les rues le week-end.
Le collectif Antifasciste 67, composé de 11 organisations, propose à Strasbourg une manifestation contre l’extrême-droite samedi 23 avril à 14h30. L’appel est aussi rejoint par les syndicats CGT, FSU, Solidaires et la CNT. Le départ est fixé place de la Gare.
Cem Yoldas, porte-parole de la Jeune Garde, une association membre du collectif, précise le message :
« On dénonce avant tout la montée de l’extrême-droite. Marine Le Pen est le plus grand péril et on sait faire la différence entre les deux candidats. Mais on met aussi en lien cette montée avec le mandat d’Emmanuel Macron. Il y a participé avec des lois pour faire monter l’islamophobie, comme celle sur le séparatisme, contre les libertés avec la loi sécurité globale, celle sur l’asile et immigration, ou encore nommé Gérald Darmanin ministre de l’Intérieur qui trouve Marine Le Pen “trop molle” pour conquérir un électorat réactionnaire. En Alsace, deux attentats terroristes imaginés par des personnes aux idées d’extrême-droite ont été déjoués, à Rouffach et Haguenau. Dans les rues, il n’est pas rare que des groupuscules attaquent des personnes sur la base de leur orientation politique ou sexuelle. Cette passivité des autorités devient une complaisance. »
Préparer « une riposte unitaire »
La manifestation n’est pas un appel à voter pour Emmanuel Macron ou blanc. « Le collectif regroupe plusieurs structures qui ont des positions diverses. Le message est de populariser l’antifascisme et préparer une riposte unitaire », résume Cem Yoldas. Car peu importe le vainqueur dimanche, sa politique donnera lieu à des contestations pour les participants.
Les syndicats professionnels sont un peu plus explicites et donnent comme mot d’ordre « pas une voix pour Marine Le Pen« , comme « Les Républicains » ou le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.
Le collectif Antifasciste avait déjà appelé à une manifestation contre les idées d’extrême-droite à la mi-mars et réuni 700 personnes dans la capitale alsacienne.
Dimanche soir à 20h pile, l’heure des résultats, un autre rassemblement intitulé « Ni Macron, ni Le Pen : Stop à la casse sociale ! Le troisième tour c’est dans la rue ! » est proposé place Kléber. Même si le nom est proche, il n’est pas à l’initiative du collectif Antifasciste 67.
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