Nous sommes responsables d’associations de la mouvance Millî Görüs. Monsieur SAHIN préside la CIMG EST et l’association « Vision » (activités éducatives). Monsieur ARSLAN est responsable de la jeunesse. Le 8 novembre 2019, vous avez publié un article « Vol, menace et extorsion de fonds : les pratiques mafieuses du président de la mosquée Eyyub Sultan. » Nous y sommes accusés à tort de délits et d’autres conduites blâmables.
Lors de cette publication, la plainte de la « victime » était déjà classée sans suite par le procureur, suite à une enquête policière fouillée en 2018 où toutes les parties furent entendues. L’article, incompréhensiblement, minimise ce refus de poursuivre. Dans l’article, la « victime » est affublée du pseudonyme Ercan, comme s’il fallait le protéger. La coquetterie du pseudonyme est grotesque, puisque nous connaissons évidemment l’identité d’Ercan.
Ercan fut un responsable de Millî Görüs. En 2015 et 2016, il fut chargé de la section étudiants. Ses parents furent également des responsables. Son père fut chargé du pèlerinage, sa mère de l’éducation féminine.
Fin 2015, Ercan se rapprocha de Monsieur SAHIN. Il proposa un projet de tutorat pour universitaires, sous l’égide de la CIMG (Vision), mais qui serait géré par sa propre société. Depuis 2013, Vision organisait ce genre de cours. Ercan, inconnu du public, voulait insérer son projet dans notre structure.
S’ensuivirent des échanges nourris entre Monsieur SAHIN et Ercan, qui lui transmit des documents précisant le projet (étude de dépenses, brochure publicitaire avec le logo de la CIMG, des plans détaillés). Dans un plan transmis le 28 janvier 2016, Ercan écrit en turc : « … l’argent que nous gagnons sera transféré à la CIMG ».
Il fut donc accordé que Vision louerait un local, en en délégant la gestion à Ercan. Les prestations se feraient au nom de la CIMG, avec un partage des bénéfices. La comptabilité serait communiquée à Vision.
Vu notre confiance en Ercan et ses parents, et nos échanges écrits, Vision loua un local qu’elle mit à la disposition d’Ercan. On prévit de signer vite un sous-bail, et de rédiger un document formalisant nos rapports. Devaient y figurer la formule de répartition des bénéfices, et l’obligation d’Ercan de fournir sa comptabilité.
Or une fois installé, Ercan se mit aux abonnés absents. Il refusa de rencontrer Vision.
En novembre 2017, nous pûmes finalement avoir Ercan en face. Nous eûmes plusieurs réunions en présence de ses parents, qui reprochèrent à leur fils sa conduite. Lorsqu’Ercan signa une reconnaissance de dette, son père était présent. Ce dernier l’insulta à la sortie.
Nous demandâmes à Ercan de signer la reconnaissance, non pour fixer un loyer exagéré, mais pour récupérer les bénéfices dont Vision fut privée. Le montant fut fixé d’après les prévisions qu’Ercan nous avait transmises. Le paiement fut étalé pour lui donner des facilités de paiement. Ercan devait communiquer sa comptabilité, pour préciser sa dette. Vision dit qu’elle rembourserait toute perte. Or sa comptabilité ne fut jamais transmise et la plupart des chèques furent bloqués.
Nous pourrions agir en justice. La police nous l’a suggéré. Or l’islam enseigne la miséricorde. Nous sommes sensibles à la souffrance des parents d’Ercan. Nous espérons que lui-même reconnaîtra un jour ses erreurs.
Eyup Sahin, président de la CIMG EST et de l’association Vision
Lokman Arslan, Responsable régionale de la jeunesse
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