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Pratique : se prémunir des allergies à l’arrivée du printemps

Avis aux allergiques ! Les pollens d’aulnes et de bouleaux sont arrivés dans la région. Et d’autres vont suivre avec l’arrivée du printemps. Rue89 Strasbourg fait le point sur les allergies respiratoires alsaciennes et les moyens de s’en prémunir.

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L’allergie respiratoire est reconnue au 4e rang mondial des maladies chroniques. De plus en plus de personnes sont allergiques dans le Grand Est : 25 % de la population serait concernée. Selon le degré de sensibilité du patient, son niveau d’exposition aux allergènes et les organes atteints, les manifestations de l’allergie peuvent être variées : crises d’éternuement, nez qui gratte, parfois bouché et qui coule clair, yeux rouges qui démangent ou qui larmoient, respiration sifflante, toux, poussée d’eczéma, urticaire de contact, fatigue générale et même difficultés de concentration. Si vous observez une gêne répétitive et saisonnière liée à ces symptômes, vous souffrez peut-être tout simplement d’une allergie.

Les pollens, principaux allergènes

Parmi les principaux facteurs qui provoquent des allergies respiratoires, on retrouve en première position les fameux pollens qui pullulent à l’arrivée du printemps. Le pollen est un petit grain de poussière, libéré par les plantes. Dans la nature, il a une fonction très mignonne, à savoir féconder et multiplier les plantes. C’est beau. Les pollens se déplacent dans l’air jusqu’à leurs plantes dulcinées de deux manières selon les espèces de plantes : par les insectes et notamment les précieuses abeilles ou par le vent, et là, autant dire qu’ils font le voyage en nombres pour mettre toutes leurs chances de leur côté.

cc : Pierro Fissore / Flickr

Ce sont ces pollens grégaires transportés par les vents qui causent la plupart de nos allergies. Parmi eux, les pollens d’arbres et ceux d’herbacées. En Alsace, nos tortionnaires sont les aulnes (hiver et printemps), les bouleaux (printemps), les frênes (hiver et printemps), les noisetiers (hiver et printemps), et les graminées (dactyle, fléole, flouve, fromental, ray-gras, vulpin…) au printemps et en été. Dans une moindre mesure, l’ambroisie nous embête aussi en été et automne.

Les moisissures en embuscade

En deuxième position, et là on y pense moins, certaines moisissures menacent nos muqueuses. Celles qui se reproduisent de manière asexuée et disséminent donc des spores en grande quantité dans l’air pour pouvoir donner naissance… à d’autres moisissures. Les spores aiment les zones humides, les végétaux fraîchement coupés… En matière de moisissures, trois coupables sont présentes en France : l’alternaria au printemps et en été, la basidiospore à l’automne, et le cladiosporium au printemps, en été et à l’automne (qu’on retrouve aussi souvent dans les logements humides). Les fameuses canicules alsaciennes neutralisent les spores de moisissures. C’est toujours ça de pris…

Autres motifs d’allergies moins courantes : les acariens, les poils d’animaux, et les poussières diverses.

Les bonnes pratiques pour prévenir

En fonction des allergies et des périodes de concentration dans l’air des pollens et spores de moisissures, quelques bonnes pratiques sont à retenir pour prévenir les allergies :

Chez soi

  • D’abord, on se rince les cheveux tous les soirs, pour se débarrasser des pollens qui s’y déposent en quantité.
  • Ensuite, on aère son logement avant le lever et après le coucher du soleil, pour éviter le phénomène d’émission des pollens dans l’air qui débute dès le lever du soleil.
  • Et puis, on évite de s’exposer dans son logement aux autres substances irritantes ou allergisantes en air intérieur (tabac, produits d’entretien, parfum d’intérieur, encens…)

À l’extérieur

  • On évite les activités qui nous surexposent aux pollens (entretien du jardin, sport en plein air), ou alors on s’y adonne en fin de journée, équipés de lunettes de soleil et de masques.
  • On évite de faire sécher son linge dehors, car les pollens aiment se déposer sur le linge humide.
  • Si on doit se déplacer en voiture, on garde les vitres fermées.

Les pics de pollution atmosphériques, plutôt habituels en Alsace, empirent les risques évidemment. Il faut alors être encore plus attentif à ces recommandations.

Une plateforme Internet pour s’informer en temps réels

Pour prévenir les allergies aux pollens, Atmo Grand Est a lancé un réseau participatif inédit pour mettre en relation les observateurs de plantes à pollens allergisants et les personnes allergiques, via une plateforme numérique. L’idée est que plus les personnes allergiques sont informées tôt de l’arrivée des pollens incriminés et plus vite elles peuvent adopter les comportements préventifs adaptés. D’abord développé en Lorraine, ce réseau Pollin’Air couvre depuis près d’un an tout le territoire du Grand Est et donc Strasbourg et ses environs. Les personnes allergiques peuvent s’inscrire sur la plateforme Pollin’Air pour être informées de l’arrivée des pollens auxquels elles sont sensibles via Facebook et Twitter ou par le biais d’alertes personnalisées.

Et si le mal est déjà arrivé ?

Si l’allergie provoque une gêne respiratoire, il faut consulter un médecin rapidement. Celui-ci pourra prescrire des tests pour identifier l’allergène responsable et traiter l’allergie avec un traitement adapté (antihistaminique, corticoïdes, désensibilisation). Les rhinites allergiques doivent être soignées car elles peuvent dans le cas contraire évoluer en asthme !


#allergies

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