D’abord, le lieu de villégiature, dont dépend intimement le mode de transport pour s’y rendre, le coût, l’alimentation, les déchets, etc. Chez nous, le lieu change chaque année ou presque. N’ayant pas à disposition de maison de vacances familiale dans un lieu attractif en été, style bord de mer, de lac ou chalet de montagne, nous voguons généralement entre Vosges (du nord ! on ne manque jamais une édition d’Au grès du jazz à La Petite Pierre…), côte d’Azur (ou vit ma sœur), Bretagne, vallée de la Loire, Ardèche, Tarn… au choix.
Camping et copains plutôt qu’à l’hôtel
Pour un hébergement écolo, on vise en priorité les apparts des copains, les gîtes et chambres d’hôtes, et bien sûr, le camping. En périodes fastes, ma petite famille et moi allons de temps en temps à l’hôtel, mais rien de moins écolo que cette option ! Entre le linge de maison changé (presque) tous les jours, les montagnes d’échantillons suremballés dans les salles de bain, les petits déjeuners jamais bio (ni naturo), sans compter les piscines chauffées réservées à la clientèle ou la musique à fond pour la version « club » (au secours !), c’est le maaaaal. Nous avons pratiqué dans nos vies antérieures la location de vacances (assez chère), mais qui ne convient pas trop à nos natures aventureuses. Camping donc.
Jusqu’à présent, à deux adultes et deux enfants (8 et 9 ans), on s’y installait avec ça :
C’était un peu roots et on s’y sentait à l’étroit. Désormais, c’est dans ce véhicule (juste au toooop !), acquis d’occasion ce printemps, qu’on s’y rendra :
L’engin roule au diesel, dispose de toilettes chimiques, d’un frigo trimixte (gaz, 12 ou 220 W), de trois feux pour cuisiner et d’une douche d’appoint (et donc d’un réservoir d’eau). Mais nous n’utiliserons pas de papier toilettes (!), mangerons cru au maximum, remplirons au minimum les multiples rangements dont nous disposons (plus on est lourd, plus on consomme de carburant…) et roulerons à moins de 100 kilomètres / heure.
Conseils pour tous : pour se déplacer l’été, outre le train (the best, mais qui coûte un bras, c’est malheureux…), le vélo pour les courageux, le pèlerinage à pattes (voilà, voilà…), la voiture reste incontournable. Alors, on conduit en mode écologique (vitesse adaptée et transitions douces), on prend des chemins de traverses (choisir l’autoroute, c’est donner ses sous aux bétonneurs) et on rationalise ses trajets (on évite de faire dix fois l’aller-retour chez papi-mamie ou de partir plein de petites fois…). Et boycottez l’avion, les longues distances et les clubs all-inclusive où le gaspillage (notamment) alimentaire est érigé en religion !
Tri des déchets et marchés locaux
Pour les courses et la vaisselle, on ne déroge pas aux règles qui prévalent le reste de l’année. Pas question d’opter pour des assiettes en carton ou des couverts jetables ! On se fournit en aliments bruts sur les marchés locaux (j’adore !), on visite les producteurs là où l’on passe (j’adore !), on évite les supermarchés (comme d’hab) et on prévoit ses contenants pour faire les courses (ci-dessous). Quant aux déchets, difficile de composter les épluchures, surtout quand on est nomade, mais, à tout le moins en France, on peut trier le verre et le papier-carton à peu près partout.
Et bien sûr, on voyage léger. Côté alimentation, on accepte de changer ses habitudes en n’emportant que le très strict nécessaire et les restes de légumes du frigo (qu’on peut aussi donner aux amis et voisins avant de partir). L’été, c’est tellement agréable de se gaver de fruits mûrs, de légumes colorés et de bonnes huiles, qu’il n’est pas utile de se charger en conserves, céréales et encore moins en produits industriels, chips, biscuits apéro ou doses individuelles d’à peu près tout, soi-disant pensées pour les déplacements… (Je ne parle même pas des viandes pour le barbecue, souvent de mauvaise qualité, trop grasses et rendues toxiques par la cuisson à la flamme.)
Exit le maillot « de la saison » et le t-shirt anti-UV
Côté vêtements, on prend le minimum – ça tombe bien, il fait beau – facile à laver à la main et à faire sécher (étendoir ou fil, au soleil). On évite d’acheter des textiles et ustensiles spéciaux pour les deux semaines de vacances, genre paréo, t-shirt anti-UV, méduses et sac de plage, matelas gonflables, parasol pliant ou 36ème maillot de bain. Ce dont on se sert le reste du temps fait l’affaire. Chez nous : un maillot par personne, des t-shirts en coton à manches pour se protéger du soleil, des vêtements confortables et polyvalents, des serviettes de piscine… Pour le soleil encore, après hésitation, j’ai finalement acheté une crème solaire bio pour les enfants, qui sera du voyage.
Côté produits en tout genres, même combat. Dans ma boîte à pharmacie, des huiles essentielles et une huile végétale (qui sert aussi pour la salade, sésame ou colza), un tire-tique, des compresses stériles et des feuilles (entières) d’aloé vera. Peu de matériel électronique, donc peu de chargeurs et câbles divers (la plaie). Quelques jouets et livres, un jeu de cartes et un atlas des routes de France.
Parce que les vacances sont avant tout un moment de détente, de découverte et de temps passé avec ceux qu’on aime, ne vous laissez pas parasiter par vos peurs de manquer de quelque chose, par l’urgence de s’éclater ou de « faire » des activités. Profitez, en conscience, et en cohérence avec vos valeurs, toujours. Toute la famille « sans objet sans déchet » vous souhaite un bel été !
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