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Bartek : « Beaucoup disent qu’il était Strasbourg »

« Impossible à suivre », « insaisissable », « christique et bordélique »… Comment résumer la vie de Bartek, cette « victime aux mille et une vies » ? Avec les mots justes, Noémie Rousseau restitue pour Libération cette existence foisonnante, celle du cycliste fêtard, danseur traditionnel, philosophe polyglotte, journaliste et ancien veilleur de nuit, serveur et bricoleur…  Bartek est décédé dans la soirée …

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« Impossible à suivre », « insaisissable », « christique et bordélique »… Comment résumer la vie de Bartek, cette « victime aux mille et une vies » ? Avec les mots justes, Noémie Rousseau restitue pour Libération cette existence foisonnante, celle du cycliste fêtard, danseur traditionnel, philosophe polyglotte, journaliste et ancien veilleur de nuit, serveur et bricoleur…  Bartek est décédé dans la soirée du dimanche 16 décembre suite à l’attaque de Strasbourg. « Beaucoup disent qu’il était Strasbourg. Parce qu’ouvert, humaniste, européen. »

Bartek, connu de la moitié de la ville

Bartek était « une figure associative et culturelle » à Strasbourg. Omniprésent, infatigable, il était connu de « la moitié de la ville ». À l’hôpital, on n’a jamais eu autant de visites : « des centaines de personnes se sont succédées à son chevet », rapporte la journaliste. Les amis de Barto Pedro Orent-Niedzielski ont alors découvert « qu’ils n’en connaissaient qu’une facette. »

Barto Pedro Orent-Niedzielski dit Bartek (Photo Pascal Koenig)

Y a-t-il un endroit à Strasbourg où Bartek n’était pas passé ? La journaliste engrène les lieux de ses habitudes : l’atelier de réparation de Bretz’selle, le festival de BD Strasbulles, le lycée des Pontonniers, la chorale l’Arrach’choeur, le groupe de danse polonaise Wiosna, les cours de langue hongroise ou yiddish, les bars et les cuisines enfumées des fêtes en appartement…

Le deuil dépasse les frontières françaises : « le parti Podemos a proposé son aide. Des cierges ont été allumés dans des églises en Grèce, en Amérique latine. Le gouvernement polonais a annoncé qu’il serait décoré. » Pour lui rendre hommage, début février, ses proches, comme l’artiste Claire Audhuy, ont « pensé à « demander la lune », la cathédrale. » Mais l’endroit ne s’y prête pas, « à cause de « l’acoustique » ». Il faudra trouver un autre lieu à la hauteur…


#Attentat de Strasbourg

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