Il est donc possible d’envisager la création de trains de ferroutage réguliers entre le nord de l’agglomération de Strasbourg et l’entrée nord de l’agglomération de Bâle d’une part ou jusqu’à l’agglomération de Belfort – Montbéliard d’autre part. Côté matériel, un choix devra être fait entre du matériel français et local « Modalohr » ou germano-helvétique de type « route roulante ». Dans la plaine d’Alsace une très grande partie du trafic poids-lourds en transit sur l’axe nord-sud pourrait ainsi disparaître du réseau routier.
La taxe poids lourds pour inciter au ferroutage
Le financement de l’investissement et de l’exploitation de ces relations serait possible par la mise en œuvre de la taxe poids-lourds dont le coût pour les poids lourds devra être supérieur au coût de l’utilisation du ferroutage. En mettant en place deux circulations par heure, il serait envisageable de transporter sur une amplitude de 18 heures plus de 2500 camions par jour.
Pourquoi se limiter à l’Alsace et ne pas étendre la réflexion ? Des possibilités de traverser le Rhin existent ou pourraient être réactivées, telles que Strasbourg – Offenburg, Mulhouse – Müllheim et au-delà, voire Roeschwoog – Rastatt et Colmar – Fribourg. Deux de ces relations sont déjà disponibles et leur équipement en signalisation ERTMS permettrait de rajouter des circulations fret, à savoir Strasbourg – Offenburg et Mulhouse – Müllheim. Le Réseau FNAUT Alsace encourage la réouverture conjointe et le plus rapidement possible des deux autres relations, Roeschwoog – Rastatt et Colmar – Fribourg.
François Giordani
La FNAUT Alsace préconise également d’autres mesures, telles la réorganisation des gares, la création de nouveaux arrêts, la tarification « multimodale » (valable pour divers modes de déplacement à combiner), etc.
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