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Installé dans le Bas-Rhin, le moustique-tigre désormais surveillé de près

Un plan de lutte contre le moustique-tigre a débuté le 1er mai dans le Bas-Rhin. Le Département coordonne des mesures de prévention et de repérages. Mais il faudra s’habituer à vivre avec cet insecte désormais installé en Alsace.

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Il est présent dans 30 départements français. Dans le Bas-Rhin, une procédure pour limiter la prolifération de l’espèce du moustique-tigre a débuté le 1er mai. Les communes de Schiltigheim, Bischheim et Strasbourg-Neudorf font l’objet d’une surveillance particulière.

Sur l’échelle de détection du moustique-tigre allant de 0 (absence de moustique) à 5 (épidémie), le Bas-Rhin a été classé au niveau 1, ce qui signifie qu’on y a constaté la présence de l’espèce mais que ce n’est pas encore le moment de céder à la panique.

Les trois maladies virales susceptibles d’être transmises par l’insecte sont le chikungunya, la dengue et les affections liées au virus zika. Cependant, le risque de tomber malade après s’être fait piquer reste « très faible » selon le mot de Françoise Pfirsch, responsable des risques scientifiques du Syndicat mixte de lutte contre les moustiques du Bas-Rhin.

Le moustique-tigre n’est pas le seul moustique rayé de la région (photo : Pixabay)

Surveillance et prévention

Le plan de surveillance financé par le Conseil départemental du Bas-Rhin à hauteur de 49 500€ s’appuie sur trois points :

  • Des mesures de surveillance entomologique, de l’insecte,
  • Des mesures de surveillance des cas de maladies,
  • Des mesures de prévention et de lutte pour éviter la prolifération des moustiques.

Concrètement, le syndicat de lutte contre les moustiques du Bas-Rhin cherche à suivre l’évolution de l’espèce sur le territoire et contrôle les cas de maladies déclarés par les médecins traitants.

Des pièges ont été posés aux endroits susceptibles d’accueillir les larves de l’espèce, particulièrement les zones d’eaux stagnantes.

La carte des emplacements des pièges posés dans le Bas-Rhin (Photo : Conseil départemental / doc remis)

Le dispositif comprend un site web, www.signalement-moustique.fr, invitant les personnes à déclarer, si elles la suspecte, la présence du moustique-tigre.

Ce plan de lutte cherche à freiner la prolifération de l’espèce. Les autorités sanitaires recommandent aux particuliers de supprimer ou de protéger les zones d’eaux stagnantes de leur domicile (placer une simple moustiquaire sur un tonneau d’eau empêchera la reproduction du moustique).

Son aspect physique ne permettant pas de le différencier d’un autre (il n’est pas le seul moustique à motif tigré de la région), c’est davantage la période à laquelle il pique qui permettra de l’identifier. Contrairement aux moustiques « classiques », le moustique-tigre chasse dès la fin d’après-midi.

Évolution de la colonisation de la métropole par le moustique tigre (document EID Atlantique)

En 2016, deux cas de zika et un cas de dengue déclarés dans le Bas-Rhin

Le moustique-tigre est un vecteur de maladies seulement dans le cas où il a piqué au préalable un homme touché par cette maladie. Si le moustique n’est porteur d’aucun virus, la piqûre restera anodine. En 2016, deux cas d’infection au virus zika et d’un cas d’infection de dengue ont été diagnostiqués dans le Bas-Rhin, mais il n’a pas été possible de déterminer si ces infections avaient pour origine la piqûre d’un moustique.

Françoise Pfirsch et Amélie Michel, responsable du pôle santé et risques environnementaux de l’Agence régionale de santé (ARS), rappellent :

« À l’heure actuelle, il nous est quasiment impossible d’éradiquer cette espèce de notre territoire. Il va falloir apprendre à vivre avec et c’est pourquoi nous mettons en place cette campagne de sensibilisation visant à informer les concitoyens du problème. Le but est qu’ils mettent en place de nouvelles habitudes afin de maintenir à son plus bas niveau le nombre de moustiques ».


#Bas-Rhin

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