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PILL à l’Hôtel des Postes vendredi : un concert punk et saxo qui va faire du bruit

Le punk new-yorkais pose ses valises à Strasbourg ce vendredi 1er février : l’acclamé groupe PILL vient installer son chaos organisé au Café de la Biennale d’art contemporain qui se tient en ce moment à l’Hôtel des Postes.

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Depuis leur premier album en 2016, Convenience, PILL est considéré comme une valeur sûre de la scène punk américaine. La recette ? Interroger le monde d’aujourd’hui à grand renfort de bruit. À quatre, Veronica Torres, Andrew Spalding, Benjamin Jaffe et Jonathan Campolo font résonner les guitares, exploser les batteries et jouent de la distorsion et des gémissements comme personne.

Le résultat donne du fil à retordre à tous les critiques musicaux : post-punk ? noise rock ? free jazz ? no wave ? Beaucoup de termes obscurs pour une musique finalement inclassable. Chacun pourra se faire son avis à l’occasion du concert du vendredi 1er février au Café de la Biennale, une exposition d’art contemporain hébergée dans l’ancien Hôtel des Postes jusqu’au 3 mars.

Humour noir et saxophone

Sa plus grande originalité tient au saxophone, présent quelque soit la couleur du morceau. Avec lui, Benjamin Jaffe nous ramène à Sun Ra, poussant plus loin encore les expérimentations sonores et les touches jazzy. L’univers PILL lui doit beaucoup, mais ne serait rien sans les paroles et l’énergie vocale de Veronica Torres.

Dans Soft Hell, dernier album en date, elle y chante son amour/haine pour New York mais porte surtout son regard acéré sur notre société, à l’image du titre « Power Abuser » (« sex sells, money talks. »). Le tout sans jamais se départir d’un féroce humour (noir de préférence). La pochette de l’album le prouve, un champignon atomique venant à peine perturber le récital au piano d’un chien…

Le discours par les notes

La réputation de PILL est donc bien installée, eux dont la prise de contact s’est d’abord faite par la musique. On raconte en effet que Ben Jaffe a interrompu avec son saxophone la première répétition du groupe, forçant le guitariste John Campolo à répondre avec son instrument. Le discours par les notes plutôt que par les mots, c’est ce qu’ils continuent d’appliquer.

Et c’est aussi l’esprit do it yourself qui les anime qui a contribué à étendre leur renommée au tout New York, jusqu’à être repérés par les célèbres Parquet Courts, un groupe de rock de Brooklyn. Aujourd’hui, c’est l’Europe qu’ils parcourent pour des sets vibrants et déchaînés, qui ne laissent personne indifférents. Après Londres, Glasgow, Bruxelles, Paris, prochain arrêt : Strasbourg et son Café de la Biennale.


#café de la biennale

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