Le 9 décembre, l’association du Bastion Social Strasbourg inaugurait son local L’Arcadia. Avant de se rendre sur place, une réunion de lancement à destination des sympathisants se déroulait au BarÔmètre, à quelques encablures, rue Vauban dans le quartier de l’Esplanade à Strasbourg. Une soixantaine de personnes était présente. La réservation avait été faite par un individu qui avait annoncé au gérant une réunion professionnelle d’agents immobiliers.
Associé de fait à ce mouvement identitaire, l’établissement avait vite indiqué qu’il s’était fait piéger et ne partageait pas du tout les idées identitaires du Bastion Social.
Mais deux mois plus tard, le bar accuse toujours une baisse de son chiffre d’affaires, si bien que le gérant, Eddie Hoarau, a dû licencier deux salariés, pour raisons économiques.
Eddie Hoarau raconte s’être senti « très seul » lors de l’événement et dans les jours qui ont suivi. Soupçonné de sympathie pour ce groupuscule d’extrême-droite, il a tenu à lever tout malentendu en racontant la façon dont la salle avait été louée. Le gérant explique :
« Je peux prendre quelques extras pour compenser mais plus des salariés à plein temps. Les gens, notamment les étudiants, savent que je ne suis pas un soutien [du bastion social, ndlr]. Mais certains habitants disent avoir peur qu’il se passe quelque chose vu qu’on est presque voisins. »
Une soirée de soutien au BarÔmètre était organisée ce vendredi 2 février à l’initiative du député Thierry Michels (LREM). Des élus locaux, notamment du secteur, et des habitants s’y sont rendus, soit une trentaine de personnes.
Pour louer un local à Chambéry, le Bastion Social s’est aussi présenté sous une autre identité. L’association « Les petits reblochons » a cette fois été utilisée comme couverture. Au journal Le Dauphiné Libéré, le propriétaire chambérien estime avoir été « floué ».
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