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Mardi au Mudd, le hardcore frais et efficace de Piedbouche

Piedbouche est un jeune groupe de hardcore déjanté et explosif de Strasbourg. Après la sortie de leur premier mini-album, ils investissent le Mudd Club aux côtés de leurs potes de LMDA et du groupe phare mexicain Thell Barrio pour une soirée qui se promet d’être jouissive. Ça va être la bagarre !

Son

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C’est Stef, alias DJ Captain’Acab, qui a invité le meilleur groupe de hardcore latino du moment, Thell Bario, pour faire bouger le Mudd et Strasbourg en cette période estivale. Se joignent à eux un trio que j’aime beaucoup, LMDA, qui envoie du lourd avec sa Power Violence délicieuse de rage et de puissance, et Piedbouche, parfaits représentants du dynamisme dévorant qui anime la scène hardcore strasbourgeoise. Ça se passe mardi 1er août, au 7 rue de l’Arc-En-Ciel. Et d’ici-là, on va faire un peu plus connaissance avec Owen, Nem, Q et Charlie, les quatre mignons petits gars de Piedbouche.

Piedbouche. (Photo Trasher)

« Du two-step, du side to side et du beatdown pour faire le ouf dans le pit »

« Formé il y a plus d’un an, Piedbouche est un quatuor strasbourgeois fun et décadent. Il se compose d’Owen à la basse, de Nem à la guitare, de Q à la batterie et de Charlie au chant. Cette bande de potes enchaînent les concerts depuis 2016 et ils ont sorti, le 7 juillet, leur tout premier mini-album (EP), Hyenas, l’aboutissement de plus de six mois de travail. »

Est-ce que vous pourriez nous présenter rapidement votre style musical ?

« Ouais … Mais c’est chaud ! Bon, au départ, quand on a commencé, on nous a mis l’étiquette hardcore beatdown à cause de notre nom. Mais finalement, on s’est rendu compte qu’on balançait plutôt un hardcore relativement classique. Avec du two-step, du side to side et des passages beatdown pour faire le ouf dans le pit !

On essaie vraiment de garder ce côté énergique, droit dans la gueule. Pas de solos ou de trucs fou. On arrive, on envoie et on se casse, tout en gardant une espèce d’énergie positive. Rester à la base du punk hardcore (HxC) quoi, de l’énergie, de la bonne ambiance et de la violence. »

Quelles sont vos différentes influences, les groupes qui vous plaisent ?

« Ça, c’est du dossier. Il y aurait beaucoup trop de choses à dire… Certains d’entre nous sont plus dans un trip beatdown pur et dur, alors que d’autres sont dans un délire plus old school ou punk hardcore. On a même des influences qui n’ont strictement rien à voir avec le hardcore ! On peut te citer quelques groupes qui nous parlent : Madball, Terror, Nasty, First Blood, Get The Shot, Hatebreed…

En fait, si tu devais tomber sur ce qu’on écoute quand on part ensemble en concert, tu péterais un plomb tellement c’est varié ! »

Y a-t-il d’autres choses qui vous inspirent ? Il me semble que le cinéma vous parle pas mal par exemple.

« C’est vrai qu’on a un gros délire avec les films d’actions des années 80 et 90, ceux avec Stallone, Schwarzy, tu vois le genre. On n’a jamais vraiment poussé le vice à fond dans cette direction, mais il y a deux ou trois passages de notre EP qui en sont clairement inspirés. »

« Jouer au Mudd, une première pour nous »

Est-ce que vous pouvez me parler un peu de Hyenas, votre premier EP ?

« Ouais, bien sûr ! On a officiellement sorti notre premier EP en version physique et digitale depuis le 7 juillet, et on est super content ! Il s’appelle Hyenas. Il est composé de sept titres, dont un featuring avec Jay de SpitBack qui déboîte ! On en est super fier, autant pour le son qui a été assuré par notre pote Max, l’ancien batteur de SpitBack, à son studio MGProZikTion, que pour le boulot de dingue qu’a fait Clément TNTi sur le visuel des hyènes pour la pochette et les t-shirts. Merci à eux deux, big up !

Il faut dire qu’il est tout frais mais on a déjà eu des retours qui font plaisir ! Le plus dur reste à faire maintenant : défendre notre EP sur les routes ! »

Quels sont les concerts que vous avez le plus aimé faire pour le moment ?

« C’est chaud, tu veux qu’on se prenne la tête avec des gens ? (rires) Écoute, on a déjà joué avec des groupes assez connus comme Siberian Meat Grinder ou Thell Barrio. Mais l’un de nos meilleurs souvenirs reste la date qu’on a fait à Dijon l’année dernière avec Reign Over et SWR : c’était terrible ! On a aussi fait des super soirées en Allemagne, en Belgique et en Suisse.

Et puis, forcément, jouer à domicile, à Strasbourg, ça reste quelque chose d’assez émouvant. C’est toujours la classe de voir tous tes potes soutenir la scène ! Franchement, c’est que du positif en ce moment… On rencontre à chaque fois des bons groupes, des gens très sympas, c’est vraiment cool ! »

Et comment vous sentez-vous à l’approche du concert au Mudd Club ?

« On est super excité ! On n’a encore jamais joué au Mudd, ce sera une première pour nous ! On a vraiment hâte, surtout qu’on a déjà assisté à la race de concerts là-bas, c’est une salle incontournable à Strasbourg ! Donc on attend que ça.

En plus c’est vraiment chouette d’avoir l’opportunité de jouer une nouvelle fois avec un groupe de cette ampleur, Thell Bario, surtout pour une formation récente comme la nôtre ! Même avant de partager une scène avec eux à Fribourg, on les écoutait déjà beaucoup et on a toujours apprécié leur style. On est d’autant plus heureux que Stef ait pensé à nous pour cette date puisque nous allons pouvoir jouer avec nos copains du groupe Le Mal des Ardents. Bref, un très beau moment en perspective. »

Avez-vous d’autres concerts prévus dans les prochains temps ?

« Oui, pas mal d’ailleurs. On va bouger à Rumilly, près d’Annecy, début septembre, au Full Of Hate Festival où on jouera une nouvelle fois avec la SpitBack family. On ira également à Limoges fin septembre. On a plusieurs dates sous le coude pour la fin de l’année. »

Et quels sont vos projets en cours ou à venir ?

« On est en train de prévoir un premier clip. On trouve que c’est important de présenter nos morceaux sur un format vidéo car ça donne vraiment une autre dimension à notre musique. En plus, on ne va pas se mentir, on adore ça ! Quelques vidéos sont déjà disponibles sur notre chaîne YouTube, mais ce sont les versions démo de nos chansons. Il vaut donc mieux attendre encore un peu pour les clips des versions définitives présentes sur l’EP. »

Piedbouche : ils ont l’air sages comme ça, non ? (Photo Will Mariani)

« Un truc qui t’arrive en pleine gueule sans prévenir ! »

Quel regard posez-vous sur la scène locale ? On peut dire qu’elle est assez riche et dynamique, quel est votre avis ?

« C’est clair que, niveau organisation de concert, on a de quoi faire sur Strasbourg ! Encore faut-il que le public suive… Ce qui n’est jamais donné. On connait pas mal de types qui se déchaînent pour faire de Strasbourg une ville où tu peux assister à des concerts de qualité toutes les semaines.

D’ailleurs, nous organisons des « Strasbourg Hardcore Shows » le plus souvent possible, histoire de développer une scène hardcore dans notre belle ville. On essaye de programmer des groupes locaux et d’autres venus de plus loin, aussi bien d’Europe que d’ailleurs ! Parce que des groupes de musique sur Strasbourg, il y en a un paquet, mais orientés HxC ça devient plus compliqué…

Après, c’est toujours compliqué de jouer au centre-ville, il faut bien le reconnaître… Le bruit, les voisins, tout ça… C’est des prises de tête à n’en plus finir, mais on n’a pas le choix, on doit faire avec. Nous, tout ce qu’on souhaite, c’est voir de plus en plus de monde se bouger pour assister aux concerts, voir de plus en plus de groupes HxC sortir de l’ombre et pouvoir faire de plus en plus de soirées de dingues avec des gens cools ! »

Et on termine par la plus importante des questions, c’est quoi ce nom de groupe ?

« En fait, avant que Charlie rejoigne le groupe, on avait un autre chanteur. Et pendant un concert de Spitback, celui-ci dansait dans le pit qui était vraiment minuscule. Dans l’élan, il a levé son pied un peu trop haut, pied qui s’est délicatement écrasé en plein sur la bouche de Nem… Ce qui lui a valu quelques dents pétées. Pendant ce même concert, Owen a fait un side-to-side et a aussi malencontreusement envoyé son pied dans la tronche d’un pote qui est batteur dans DCA (groupe de Beatdown de Metz). Lui s’en est tout de même mieux tiré ! Et depuis, on s’appelle comme ça, parce que ça nous fait marrer. « Pied-bouche » c’est un terme assez souvent employé dans le hardcore, et puis ça reste en tête !

En plus, vu qu’on tient à placer dans nos chansons des passages en français, on voulait absolument un nom à consonance francophone. Et puis ça va bien avec la direction qu’on voulait donner au groupe : un truc qui t’arrive en pleine gueule sans prévenir ! »


#concerts

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#culture#LMDA#Mudd Club#Musique#Piedbouche
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