Le député PS Philippe Bies entame la guerilla contre le projet de conseil unique d’Alsace. Il vient d’écrire à la ministre de la Réforme de l’Etat et de la décentralisation, Marylise Lebranchu, pour lui dire tout le mal qu’il pense du conseil territorial d’Alsace, ce projet de fusion des trois collectivités alsaciennes : les deux conseils généraux et le conseil régional.
Selon le député socialiste de Strasbourg, si la démarche initiée par Philippe Richert est innovante, elle n’est pas exemplaire :
« Ce qui devait aboutir à une simplification du mille-feuilles institutionnel est devenu chaque jour plus complexe et plus opaque. L’assemblée unique n’est plus qu’un lointain souvenir. En lieu et place, il est proposé la création de deux assemblées, auxquelles se rajouteront deux conférences départementales (…) et de nombreux conseils de territoires qui au mieux se superposeront aux intercommunalités. »
Le député préférerait que la création du conseil unique d’Alsace ait lieu dans le cadre de l’Acte III de la décentralisation, qui sera mené par le gouvernement l’année prochaine. Il conclut :
« Le projet actuel de conseil territorial unique n’est pas satisfaisant et ne pourra être accepté en l’état par de nombreux élus et citoyens dont je me fais ici le porte-parole. »
Ouch. Jusqu’à présent, la majorité des socialistes alsaciens s’étaient contentés de faire valoir leurs oppositions à certaines dispositions, dont la délocalisation du siège exécutif à Colmar, mais n’avaient pas remis en cause l’ensemble du projet. Philippe Bies démarre donc la campagne pour le « non » au référendum, prévu le 7 avril.
Voir la lettre de Philippe Bies à Marylise Lebranchu
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