Bien décidé à s’installer dans la durée et à se présenter comme « le festival de plein air incontournable de Strasbourg », le Pelpass Festival a invité une grosse vingtaine de groupes de tous horizons. Mais là où une majorité des festivals extérieurs abandonnent les programmations par journées thématiques, Pelpass prend un peu le contre-pied, en maintenant des genres prédominants pour chacune des trois dates.
Jeudi 24 mai : hip hop et on le conseille québécois
Ce sont une majorité de rappeurs et de MC’s qui se produiront jeudi à partir de 19h. Venus de Londres (808INK), des États-Unis (CunninLynguists) ou de France (Sphère Primaire, Demi Portion), c’est un aperçu de l’état actuel du hip-hop sur les différentes scènes qui pourra se faire. On conseille fortement d’aller jeter une oreille à LOUD, qui impose un rap qu’on n’entend pas assez souvent en France, le rap québécois. Influencé par les classiques américains (Mobb Deep ou le Wu-Tang), son flow est marqué par l’accent et l’utilisation sans complexe du franglais. Retrouver le slang montréalais dans sa musique est aussi intéressant qu’intriguant.
En toute fin de soirée, Terror Pigeon sera l’exception de la programmation. Mené par Neil Fridd, qui commença le projet en one-man band, Terror Pigeon est devenu un groupe indé d’électro-pop connu pour ses concerts incroyables. Sa musique foutraque et ultra-rythmée, entre beats joyeux et mélodies légères, s’appuie sur la participation du public pour transformer chaque set en sorte de grosse soirée entre amis, avec un brin de nostalgie et beaucoup de tendresse, dont on sort revigoré. Gageons que le feu prendra à Pelpass, comme partout où le groupe passe.
Vendredi 25 mai : on aime la pop et les groupes locaux
Dès 18h le vendredi, et comme l’année dernière, seront proposées des « battles » de groupes locaux, mais cette fois-ci sous le signe de la pop. D’abord Joy & Glory vs Petseleh, puis Amor Blitz vs Amoure. Des rencontres qui promettent de belles surprises et pas mal de création, pour redécouvrir sous un nouveau jour des artistes qu’on connaît bien dans la région. Le reste de la journée sera remplie de groupes excellents. Entre Tootard et son blues du monde, Molecule et son set qui présentera les sons enregistrés lors d’une expédition polaire, et Yuksek, le célèbre DJ français d’électro-pop qui terminera la soirée, il s’agira de passer d’un chapiteau à l’autre et d’enchaîner les ambiances !
Au milieu de tout cela, on pourra profiter de la venue de deux fleurons de l’écurie Born Bad Records, l’un des meilleurs labels français. Forever Pavot d’abord fabrique des chansons parfaites en bande-son de vieux films ambiance 70’s, quand il ne verse pas dans le psychédélisme ou ne produit pas de titres pour Charlotte Gainsbourg. Quant à Cannibale, ils mélangent allègrement le rock, le cumbia ou l’afrobeat pour présenter un rock « garage réunionnais psyché ». Des groupes qui osent tout et naviguent à l’envie, qu’il ne faudra pas manquer au milieu de cette folle journée.
Samedi 26 mai : du rock et des canailles
Pour la dernière journée, la programmation est plus chamarrée, déclinant le rock sous toutes ses formes. Garage avec Sheriff Mouloud, alternatif teinté de folk celtique avec The Moorings, militaro-punk avec Soviet Suprem… Difficile de sélectionner des groupes en particulier. Cette journée sera celle de la diversité. Et à ce titre, on conseillera sûrement de jeter une oreille à Canailles, groupe québecois composé de 8 musiciens, qui mélangent allégrement blugrass et musique cajun pour un résultat pétillant.
Cette édition du Pelpass Festival se terminera avec le groupe marseillais Nasser. Il aura fallu attendre 5 ans depuis leur dernier album pour que leurs nouveaux titres fassent leur apparition, en début d’année. Le trio d’électro-rock s’est donc fait désirer pour la sortie de The Outcome. C’est puissant, rempli de beats électroniques à faire se soulever les foules, et parfait pour faire danser jusqu’au bout de la nuit. Une fin en apothéose à prévoir aux Deux-Rives !
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