Comme le président de la République l’a annoncé à l’Hôtel de Ville hier, Strasbourg fera partie des agglomérations qui auront le statut d’eurométropole, dans le cadre de la future loi de décentralisation. Le conseiller municipal UMP Pascal Mangin s’en félicite dans un communiqué :
« C’est, en principe, une bonne nouvelle pour Strasbourg car ce statut offrira à notre agglomération une structure mieux adaptée à ses responsabilités particulières. L’Eurométropole aura le statut d’Etablissement Public de Coopération Intercommunale plus intégré que ceux existants actuellement. Elle permettrait ainsi à la collectivité intercommunale de conduire des politiques plus ambitieuses et efficaces dans les domaines de l’aménagement, du développement économique, de l’écologie, de l’éducation, des politiques sociales et de la culture et ce notamment en exerçant sur son territoire des compétences normalement dévolues au département, à la région ou à l’Etat. »
Pour le conseiller municipal, qui est aussi conseiller régional (mais cette fois dans la majorité), l’eurométropole ne fera pas ombrage au futur conseil unique d’Alsace, bien au contraire :
« L’essentiel de ces transferts de compétence à l’Eurométropole reposera sur la base d’accord et de contractualisation entre les collectivités concernées. Cela s’opère déjà aujourd’hui entre la CUS et le Conseil Général du Bas-Rhin pour les politiques sociales par exemple. La Collectivité Territoriale d’Alsace aura donc un effet multiplicateur pour l’Eurométropole de Strasbourg : elle permettra un dialogue efficace et unique entre Strasbourg et la collectivité régionale unique.
Les compétences seront clairement définies et articulées. Les deux collectivités jouissant d’un statut moderne et efficace pourront ainsi se renforcer mutuellement et mener des politiques publiques à l’échelle de territoires cohérents avec une véritable puissance d’action, sans chevauchements et sans confusion, notamment pour les citoyens, les partenaires économiques, institutionnels… »
Voilà donc les deux grandes forces politiques alsaciennes lancées chacune vers leurs réformes institutionnelles : les socialistes urbains vers l’eurométropole et les centristes et élus de droite des vallées, vers le conseil unique d’Alsace. La réalité est évidemment plus complexe, d’autant que certains socialistes s’inquiètent des nouveaux transferts de compétences qui accompagneront le statut d’eurométropole. Ils craignent à raison que les crédits ne suivent pas aussi vite… On verra si ces deux nouvelles institutions se complètent aussi harmonieusement que semble le penser Pascal Mangin, mais pas tout de suite, leur naissance est prévue pour 2015 au plus tôt.
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