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« Pas d’enfant à la rue » demande des centres d’accueil d’urgence au préfet et à la maire

Désemparés face au nombre croissant de signalements d’enfants à la rue, parents et enseignants du collectif « Pas d’enfant à la rue » du Bas-Rhin appellent les pouvoirs publics à mettre en place des structures pour mettre à l’abri les familles.

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Affiches déposées lors d’une manifestation le 20 novembre 2024.

Le collectif « Pas d’enfant à la rue » du Bas-Rhin a écrit à la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian (Les Écologistes) et au préfet du Bas-Rhin, Jacques Witkowski, pour demander que soient rapidement abritées les familles à la rue des enfants scolarisés dans les établissements de Strasbourg.

Dans ces lettres datées du 6 janvier et transmises à la presse, le collectif composé de parents d’élèves, d’enseignants et d’associations partenaires, appelle la maire et le préfet à intervenir pour que ces enfants « en proie à des conditions indignes d’hygiène, d’alimentation et de soins puissent être logés et disposent de conditions minimales décentes nécessaires à l’éducation scolaire que nos lois leur garantissent ».

L’hébergement d’urgence est une compétence de l’État mais malgré les millions d’euros dépensés chaque année pour quelques 6 000 places plus ou moins temporaires, le dispositif est saturé. Chaque jour, plusieurs centaines de personnes ne peuvent être abritées rien qu’à Strasbourg. La municipalité écologiste a mis en place son propre dispositif, doté de 5 à 600 places, mais il ne parvient pas non plus à répondre aux besoins.

Réquisitionner des logements vides

Le collectif rappelle dans ses courriers que les températures de janvier sont « très basses, voire négatives » et demande à la maire et au préfet de mettre en place des « gymnases ou d’autres dispositifs en nombre suffisant et répondant aux critères d’hygiène et de sécurité sanitaire pour tous les enfants présents dans nos territoires et les familles qui les accompagnent » et de réquisitionner des « logements vides comme l’indique l’ordonnance du 11 octobre 1945 ».

Dans ses courriers, le collectif fait référence à l’article L.111-1 du code de l’éducation, qu’il interprète comme disposant que « l’éducation est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national, quels que soient leur nationalité, leur statut migratoire ou leur parcours antérieur ».


#Hébergement d'urgence

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