Le Parlement européen réclame 320 000 euros à Jean-Marie Le Pen, selon une information de Challenges. L’institution qui a son siège à Strasbourg soupçonne l’eurodéputé du Front National d’avoir employé aux frais de l’Union européenne un assistant parlementaire dont il ne peut fournir « la preuve du travail ». Le Parlement européen a réduit de moitié ses indemnités d’eurodéputé, 3 100€ au lieu de 6 200€ et lui a supprimé la totalité de l’enveloppe de ses frais généraux, soit 4 300€ par mois.
Cette sanction est la première décision administrative à la suite d’une enquête sur les emplois fictifs d’assistants parlementaires au FN. Depuis mars 2015, une vingtaine de députés européens frontistes sont soupçonnés d’avoir rémunéré des permanents du FN à Paris aux frais du Parlement européen.
Emploi fictif ou multi-tâches ?
Le secrétaire général du Parlement européen, Klaus Welle a cherché en vain les preuves du travail parlementaire de Jean-François Jalkh, aujourd’hui vice-président du FN et député européen. Il a été employé comme assistant parlementaire de Jean-Marie Le Pen de 2009 à 2014. Par ailleurs, Jean-François Jalkh a participé à un audit des comptes de campagne du FN en 2011 et 2012, alors qu’il était censé être au service de Jean-Marie Le Pen au Parlement européen.
Après avoir saisi l’Office européen de lutte contre la fraude (OLAF) il y a un peu plus d’un an, le Parlement européen réclame désormais à Jean-Marie Le Pen le remboursement des 320 026 euros de salaires perçus par Jean-François Jalkh sur cinq ans.
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