Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

À la Neustadt, Jeanne Barseghian prend son café en terrain miné

À la Neustadt, Jeanne Barseghian prend son café en terrain miné
Le café avec la maire se tenait en extérieur, sur la place Gisèle Halimi.

Pour la rentrée, Jeanne Barseghian proposait aux habitants de la Neustadt de prendre un « café avec la maire » sur le parvis du palais de justice, mardi 27 août. Dans un quartier mobilisé contre le passage du tram nord par l’avenue des Vosges et contre la hausse du prix du stationnement, la colère reste courtoise.
André n’a rien vu venir. En se rendant sur la place Gisèle-Halimi devant le tribunal judiciaire, mardi 27 août, l’homme aux cheveux grisonnants s’était préparé à la confrontation, au choc, avec la maire de Strasbourg. Habitant tout proche, il est ulcéré par l’augmentation récente du tarif du stationnement : « Ce n’est plus une augmentation, c’est du racket ! J’aimerais des explications sur cette folie. » Dans la petite foule qui se forme, plusieurs personnes approuvent. Eux aussi profitent du « café avec la maire » que la municipalité organise dans chaque quartier, pour se faire entendre. « Je n’attendais rien d’elle quand elle a été élue, mais j’ai été désagréablement surpris quand même », fulmine André, prêt à en découdre.

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Pollution, leptospirose… Se baigner dans la Bruche demeure risqué

Pollution, leptospirose… Se baigner dans la Bruche demeure risqué
Plusieurs sites sur la Bruche sont prisés par les baigneurs.

Tous les étés, des personnes se plongent dans la Bruche pour se rafraichir. Aucune autorité publique ne mesure si l’eau de cette rivière est baignable mais les communes concernées identifient plusieurs risques.

Quand la chaleur arrive, des Alsaciens et des Alsaciennes choisissent la Bruche pour se rafraichir. Elle prend sa source dans les Vosges vers Climont, traverse la vallée du même nom, passe par une vingtaine de communes comme Schirmeck, Mutzig, Molsheim, Ernolsheim, Eckbolsheim et se jette dans l’Ill à Strasbourg. Moins fréquentée que les sites surveillés du Baggersee ou de la Ballastière, cette rivière offre par endroit des conditions de baignade agréables, avec de petites plages bucoliques à l’ombre des arbres.

Mais s’immerger dans la Bruche se fait « à vos risques et périls », avertit la commune de Eckbolsheim : « Il n’y a pas d’arrêté municipal réglementant la baignade dans la Bruche. » Pareil à Holtzheim, « où la baignade n’est ni autorisée, ni interdite. On va dire tolérée. Nous ne l’encourageons pas et avons placé des panneaux listant les risques encourus », expose Bertrand Furstenberger, adjoint au maire. Les risques en question : « Courants forts, matériaux et rochers sous l’eau, instabilité des berges, pollution notamment après des épisodes de pluie et d’orage. »

À Strasbourg en revanche, la Ville interdit de nager dans tous les fleuves, rivières et canaux depuis un arrêté municipal pris en 1955 à cause des courants et des potentielles contaminations bactériologiques.

La leptospirose, issue de l’urine des rongeurs

Les communes d’Holtzheim et d’Eckbolsheim font état d’un risque d’attraper la leptospirose. Cette maladie est bénigne dans la majorité des cas, mais elle peut conduire à la mort chez 5 à 10% des personnes contaminées d’après l’institut Pasteur. Elle est causée par une bactérie véhiculée par les déjections des rongeurs, et peut donc apparaitre dans n’importe quel cours d’eau où vivent des rats et des ragondins. « Un chien est décédé quelques jours après une baignade dans la Bruche en 2023. Coïncidence ou leptospirose canine, nous n’avons pas eu la conclusion », indique Bertrand Furstenberger.

Des populations de rats et de ragondins sont bien établies dans la Bruche, ce qui implique un risque de leptospirose.Photo : TV / Rue89 Strasbourg

Contactée par Rue89 Strasbourg, l’Agence régionale de santé (ARS), chargée de surveiller les zones de baignade signalées par les communes, affirme qu’aucun secteur « n’a été déclaré dans les cours d’eau du Bas-Rhin, y compris dans la Bruche. Cette rivière ne fait donc pas l’objet d’un suivi spécifique ». La liste des plans d’eau contrôlés est disponible sur le site de l’ARS.

L’organisme d’État précise que les relevés réalisés pour établir s’il est possible de se baigner (qui ne concernent donc pas les rivières alsaciennes) se font en général deux fois par mois :

« Il s’agit d’analyses des paramètres physico-chimiques (température de l’eau et de l’air, transparence) et microbiologiques, ainsi que de détection d’entérocoques et d’Escherichia Coli, qui sont des indicateurs de contamination fécale. Depuis 2021, la chlorophylle A est également recherchée, servant d’indicateur pour estimer la biomasse phytoplanctonique. Les pesticides ne sont pas inclus dans les analyses des eaux de baignade à ce jour. »

Une eau en mauvais état chimique

De son côté, l’Agence de l’eau Rhin Meuse réalise des mesures dans la Bruche comme dans les autres cours d’eau de la région. Ils sont publiés sur la plateforme du système d’information sur l’eau Rhin-Meuse. Que ce soit à Schirmeck en amont ou près de Strasbourg à Holtzheim et Kolbsheim, la Bruche présente ces dernières années un état chimique qualifié de « mauvais », essentiellement à cause de la présence de molécules de la familles des hydrocarbures.

Quant aux pesticides, ils sont peu détectés dans la rivière mais ils ne sont pas tous recherchés et leur concentration peut augmenter en cas de précipitations. À noter que ces éléments ne sont pas des critères utilisés pour déterminer si une zone est baignable ou non mais qu’il est tout de même mauvais pour la santé de se baigner dans un bain d’hydrocarbures ou de pesticides.

La Ville de Strasbourg rappelle de son côté qu’elle continue d’envisager « l’installation de baignades urbaines à Strasbourg. Des études sont en cours pour définir la faisabilité et les contours d’un tel projet ». Dans l’attente des résultats, la municipalité n’en dit pas plus. Pas sûr que rendre l’Ill baignable à Strasbourg sera plus simple que la Seine à Paris, sachant que Mediapart a révélé que la qualité de l’eau était insuffisante pendant presque toute la durée des Jeux olympiques, alors que des épreuves s’y sont tenues.

La baignade très dangereuse dans les cours d’eau VNF

Pour ce qui est de la baignade dans l’Ill, l’Aar, le Rhin ou les canaux du Rhône au Rhin et de la Marne au Rhin, elle est très déconseillée. Ces cours d’eau empruntés par des bateaux sont gérés par Voies navigables de France (VNF), qui communique régulièrement sur les risques de noyade en raison de la présence de courants parfois très violents, de remontées sur les berges difficiles, ou encore d’une mauvaise visibilité sous l’eau.

VNF interdit totalement de nager à proximité des écluses à cause de l’apparition de tourbillons ou du risque de heurter des embarcations. L’organisme évoque également les dangers en cas de sauts depuis un pont (même de faible hauteur) :

« Dans l’eau trouble des canaux et rivières se cachent des ouvrages qui peuvent se révéler mortels : blocs de béton, pieux métalliques, amoncellement de roches. Les canaux et rivières sont peu profonds, ce qui accentue le risque d’accidents. »

Voies navigables de France rappelle que 40% des noyades mortelles ont lieu dans des canaux ou des rivières, soit environ 400 par an à l’échelle du pays.

Franck Leroy sort la Région Grand Est de l’Office pour la langue alsacienne

Franck Leroy sort la Région Grand Est de l’Office pour la langue alsacienne
Les locaux de l’OLCA à Strasbourg

La Région Grand Est et la Collectivité d’Alsace ont toutes les deux annoncé le départ d’élus du Grand Est du conseil d’administration de l’Office pour la langue et la culture alsacienne (OLCA). Une nouvelle passe d’armes entre les deux présidents, sur fond de rivalité à propos des contours institutionnels de l’Alsace.

La bataille entre la Collectivité européenne d’Alsace (CeA) et la Région Grand Est a repris mardi 27 août. Cette fois, c’est Franck Leroy, le président (ex-Horizons) qui a dégainé : dans un communiqué diffusé hier, la Région Grand Est (RGE) annonce qu’elle se retire de l’Office pour la langue et la culture alsacienne (OLCA), un organisme financé par la RGE et la CeA :

« Si la participation régionale pour 2024 sera bien versée afin de ne pas mettre en difficultés le tissu associatif concerné, la Région soutiendra à l’avenir sous d’autres formes la promotion de la culture et de la langue alsacienne. »

(suite…)

En déficit à chaque saison, le Racing embrasse le foot-business

En déficit à chaque saison, le Racing embrasse le foot-business
Les salaires des joueurs sont tellement élevés que malgré des dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires, le Racing est déficitaire.

Les revenus générés par le Racing ne couvrent pas les salaires des footballeurs depuis sa montée en Ligue 1. Pour sortir de l’impasse, le club s’est fait racheter par un consortium américain qui peut dépenser des dizaines de millions d’euros sans se soucier du déficit structurel du club, mais aussi sans garantie de progression sportive.
« Depuis une quinzaine d’années, globalement, les clubs de Ligue 1 sont déficitaires. Le Racing club de Strasbourg est complètement dans cette logique. » Directeur de recherches en économie au CNRS, Luc Arrondel travaille sur le secteur du football. Selon lui, les clubs français sont condamnés à avoir de grosses difficultés pour progresser :

« Les droits de diffusion des télévisions et les revenus commerciaux ne comblent pas le coût des salaires des joueurs. Avant son rachat par BlueCo, le Racing était contraint d’avoir un bilan positif lors du mercato en vendant les meilleurs joueurs pour éviter la faillite. »

Rue89 Strasbourg a épluché les comptes du Racing club de Strasbourg Alsace (RCSA) publiés par la DNCG, l’autorité de contrôle chargée de surveiller les finances des clubs français. Les résultats disponibles les plus récents datent de la saison 2022-2023, juste avant la vente du club au consortium BlueCo. Cette saison là, le RCSA avait gagné 18 millions d’euros de droits audiovisuels, 15 millions pour le sponsoring, 8 millions de recettes lors des matchs, et 20 millions d’autres revenus commerciaux, comme la vente de maillots par exemple, soit 62 millions d’euros de produits au total.

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Contre la loi immigration, un cercle de silence vendredi 30 août

Contre la loi immigration, un cercle de silence vendredi 30 août
Cercle de silence en mars 2010

Un Cercle de silence est organisé vendredi 30 août à Strasbourg, pour protester contre la publication des décrets d’application de la loi immigration. Cette manifestation d’une heure existe depuis plus de dix ans.

Le collectif des Cercles de silence appelle à un rassemblement vendredi 30 août, entre 18h et 19h, place Kléber dans le centre de Strasbourg. Depuis plus de dix ans, les organisateurs entendent démontrer par leur silence leur refus d’accepter la politique migratoire pratiquée par les différents gouvernements depuis 2007.

Dans un texte publié sur le blog de l’organisation, le collectif du Cercle de silence alsacien déplore qu’une « politique du pire » soit appliquée contre les migrants se dirigeant vers la Grande-Bretagne depuis Calais, une politique de fermeté absolue qui n’a pour effet que de rendre le parcours des migrants plus dangereux.

En outre, le collectif dénonce la publication en juillet des décrets d’application de la loi immigration, avec notamment un délai de rétention initiale, « sans contrôle d’un ou une juge, qui passe de deux à quatre jours », la levée du secret médical au profit de l’Office français de l’immigration, le renforcement du niveau de maîtrise de la langue française… La loi prévoit désormais des « exceptions » pour les « métiers en tension », à condition de prouver 12 mois d’activité antérieure et 3 ans de résidence ininterrompue en France.

Des élus haut-rhinois « mettent en danger d’inondation le Bas-Rhin »

Des élus haut-rhinois « mettent en danger d’inondation le Bas-Rhin »
Les inondations graves se multiplient ces dernières années en Europe.

Des maires bas-rhinois accusent leurs homologues haut-rhinois de refuser une réflexion globale sur les aménagements autour de l’Ill. Selon eux, cette posture met en danger leurs communes alors que le risque d’inondation augmente avec le changement climatique.
La rivière de l’Ill prend sa source tout au sud de l’Alsace, elle traverse le Haut-Rhin et se jette dans le Rhin au nord de Strasbourg. Ce que décident les élus haut-rhinois, en amont, a donc des conséquences sur ce qu’il se passe en aval, dans le Bas-Rhin. Mais cette responsabilité commune est à l’origine d’un conflit ouvert entre des acteurs des deux territoires, qui a pris une nouvelle dimension depuis l’été 2024.
Rivières de Haute Alsace, le syndicat des eaux haut-rhinois, refuse la proposition du SDEA, le syndicat des eaux bas-rhinois, de créer un établissement public compétent sur l’ensemble du bassin de l’Ill pour imaginer des systèmes de protection contre les inondations.
« Votre positionnement n’est malheureusement pas à la hauteur des enjeux. » Cette phrase est issue d’une lettre envoyée le 23 juillet par 18 maires et trois présidents de communautés de communes, tous administrateurs au syndicat des eaux bas-rhinois (SDEA), à destination de Michel Habig, président de Rivières de Haute Alsace (RHA), le syndicat des eaux haut-rhinois :

« Que diraient nos concitoyens alsaciens en cas de crue dévastatrice, de l’impossibilité constante de dialogue avec les acteurs haut-rhinois pour aboutir à un projet de bassin versant co-construit et fondé sur des bases rigoureuses, étayées par des études indépendantes ? »

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Engagée contre les atteintes à l’environnement, la rédaction suit de près les enjeux écologiques et enquête sur les alertes qui lui sont transmises, les suspicions de pollutions, les artificialisations masquées, la qualité de l’air et de l’eau… Sans Rue89 Strasbourg, des projets comme un stade de biathlon dans les Vosges, ou une route sur la colline de Lorentzen seraient bien moins connus des Alsaciens.

Thibault Vetter suit les collectifs militants et associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides comme les entrepôts d’Amazon par exemple. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.

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Contestée par des écologistes, la rénovation du canal du Rhône au Rhin débute

Contestée par des écologistes, la rénovation du canal du Rhône au Rhin débute
La section concernée par le projet constitue un refuge pour la biodiversité.

La Région Grand Est annonce le début du chantier de rénovation du canal du Rhône au Rhin entre Artzenheim et Friesenheim lundi 26 août. L’opération est contestée par des organisations écologistes car ce cours d’eau abandonné abrite désormais une grande biodiversité.

C’est un projet à 46 millions d’euros (le détail ici) : la rénovation d’une section de 24,5 kilomètres du canal du Rhône au Rhin, entre Artzenheim et Friesenheim, pour y permettre la navigation de plaisance.

Lundi 26 août, la Région Grand Est déclare le lancement de la première phase des travaux qui doit durer de août 2024 à fin 2025, un investissement de 12 millions d’euros. Il s’agit pour l’instant de « la rénovation et l’automatisation des trois écluses sud au niveau de Artzenheim et Marckolsheim ».

Parallèlement, « la consolidation de la digue Ouest », et le travail sur la rive Est débuteront respectivement en septembre et en novembre. La piste cyclable bordant le canal sera donc déviée sur le kilomètre et demi concerné par cette première phase du chantier. La seconde phase des travaux, essentiellement de la consolidation de digues sur 23 kilomètres, doit être conduite entre 2026 et 2029.

Des organisations écologistes mobilisées

Fermée depuis les années 60, cette partie du canal a été recolonisée par la nature. Elle accueille désormais de nombreuses espèces d’oiseaux (poule d’eau, foulque, martin pêcheur…), de poissons (bouvières), d’éponges ou encore de coquillages d’eau douce. Certaines sont menacées d’extinction. La reprise de la navigation détruirait d’office les milieux comme les arbres morts dans l’eau ou les berges abandonnées accueillant ces animaux.

Le Collectif du Chaudron des alternatives et les associations Porte du Ried nature ainsi que Wittisheim vies et nature, s’opposent à ce projet, estimant qu’il s’agit là d’un gâchis d’argent public qui « ne profitera qu’aux personnes possédant un bateau de plaisance » en plus de ses conséquences sur la biodiversité. Ils prévoient de déposer un recours contre l’autorisation du chantier devant le tribunal administratif et préparent une mobilisation à Marckolsheim samedi 5 octobre au matin.

Sur le marché des soins à domicile, des travailleuses précaires et des patients maltraités

Sur le marché des soins à domicile, des travailleuses précaires et des patients maltraités
Les personnes très âgées ont besoin des auxiliaires de vie pour toute une série de tâches ménagères.

Les entreprises d’aides à la personne peinent à recruter des auxiliaires de vie sociale, un métier complexe et payé au SMIC. Résultat, la qualité des soins se dégrade pour des personnes âgées et vulnérables.

Quand elle entre chez certains de ses patients, lors de sa tournée, Charlotte, une infirmière libérale anonymisée, s’attend au pire. Comme d’autres de ses collègues avec lesquels Rue89 Strasbourg a échangé, elle rencontre régulièrement des situations de négligence, voire de maltraitance de ses patients en perte d’autonomie ou vulnérables. Au moins une fois par mois, Charlotte, qui travaille à Strasbourg depuis vingt ans écrit aux proches de ses patients, pour les en informer:

« Bonsoir, est-ce que les douches sont encore d’actualité chez votre maman ? Ce matin, je lui ai fait une petite toilette au réveil et nous avons convenu ensemble qu’elle s’habillerait après la douche. Sauf que ce soir, elle est toujours en chemise de nuit, rien n’a bougé à la salle de bain, pas même un gant de toilette. »

Ce message, en date du 17 juin, fait partie d’une série de SMS envoyés, d’appels passés et de discussions menées entre l’infirmière et les familles de ses patients. « Ce soir à mon arrivée, votre maman n’a pas été douchée, l’assiette de midi trainait à la cuisine, à moitié mangée. Votre maman n’avait pas de chaussures, donc risque de chute important », décrivait-elle dernièrement, dans un SMS envoyé le 3 juillet 2024.

Ces situations devraient pourtant être réglées par les auxiliaires de vie sociale (AVS), qui interviennent au domicile des personnes très âgées ou en perte d’autonomie. Charlotte a multiplié les signalements aux services d’aides à domicile (SAAD) qui emploient les AVS. « Chez M. X, Entre lundi matin et lundi soir, rien ne bouge, pas même les miettes. Le frigo est toujours très sale aussi », écrivait-elle, le 25 juillet, dans un courriel. « Entretien du domicile pas fait », « aliments périmés dans le frigidaire », « client laissé seul pendant les courses ». Les mêmes sujets reviennent, dans les échanges entre infirmières et les entreprises, que Rue89 Strasbourg a pu consulter. Mais d’après les infirmières, une fois ces signalements faits, « rien ne bouge ».

Des emplois très précaires

Thierry Toussaint, gérant de l’Adhap, un petit service de soins à domicile strasbourgeois d’une vingtaine de salariés et de 120 clients, confirme avoir des difficultés à réagir face à ces signalements :

« C’est compliqué de contrôler nos travailleuses qui sont seules au domicile, chez des personnes qui ne peuvent pas toujours s’exprimer ou qui peuvent mal juger les gestes. Chez nous, les nouvelles recrues travaillent en doublure, et on pose des questions aux clients pour savoir comment se déroulent les visites. Mais je ne peux pas garantir que tout fonctionne à 100%. »

D’après le gérant, les situations de négligence peuvent s’expliquer par un « manque d’attention lors du recrutement » :

« En entretien d’embauche, la plupart des candidates veulent un emploi coûte que coûte, pour survivre ou garder un logement… Elles sont souvent dans des situations très précaires et comme le métier d’AVS est rapidement accessible, elles postulent. Mais toutes n’ont pas toutes pour motivation première le soin ou l’attention aux personnes âgées. »

Pour travailler dans un SAAD en tant qu’AVS, il est nécessaire de détenir un diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES), ou alors justifier de trois années d’expériences dans le secteur de l’aide aux personnes dépendantes, en tant qu’aide ménagère par exemple. Ce dernier métier ne nécessite pas de diplôme particulier.

Thierry Toussaint n’emploie « que des gens diplômés car c’est un métier difficile où il faut savoir comment déplacer des personnes par exemple. Mais c’est de plus en plus difficile à trouver. » Le gérant explique refuser régulièrement des clients, car n’arrive pas à recruter de nouvelles AVS :

« Cette année j’ai dû refuser trois fois plus de clients que l’année dernière. Par exemple, j’ai une dame qui a besoin de 75 heures de présence d’une AVS par mois. Mais au vu de mes effectifs, je ne suis pas en capacité d’y répondre. D’autres entreprises, où il y a beaucoup de turn-over, ne sont pas aussi regardants sur le personnel pour y répondre. »

À peine le SMIC au bout de 15 ans

« C’est un métier super, on aide les gens, le relationnel est très important », témoigne une AVS diplômée depuis dix-neuf ans, qui préfère rester anonyme. Ses tâches sont très variées : aide à la toilette, au coucher, aux repas, aux courses, balade, lecture, jeux, etc. En France, on compte 177 000 auxiliaires de vie à domicile, dont la plupart sont des femmes. Mais un poste sur cinq n’est pas pourvu et d’ici 2030, il faudra en recruter au moins 300 000 pour accompagner le vieillissement de la population.

« Le problème, c’est le salaire », regrette la quinquagénaire. Elle gagne 1 200€ nets par mois, pour un CDI à temps partiel de 32 heures dans un SAAD, ainsi que six heures qu’elle exerce en complément, directement auprès d’un client. D’après Vincent Jarousseau, journaliste et auteur du livre Les femmes du lien, les aides à domicile doivent attendre une quinzaine d’années pour percevoir l’équivalent d’un SMIC mensuel.

Les AVS sont rarement à temps plein mais elles commencent tôt le matin et terminent tard le soir. Elles ne peuvent pas faire plus d’heures, car le code du travail oblige les salariés à avoir une pause minium de 11 heures entre deux journées d’activité. « J’ai très peu de temps libre, explique notre AVS. Je travaille du mardi au vendredi, de 8h à 20h ou 22h, avec une longue pause méridienne, ainsi qu’un week-end sur deux. »

Le marché du soin à domicile étriqué

« C’est un métier qui a besoin de plus de reconnaissance, estime Thierry Toussaint. Forcément, j’aimerais pouvoir augmenter le salaire de mes employés, mais cela voudrait dire augmenter nos tarifs pour nos clients, ce qui n’est pas tenable. » À l’Adhap, le tarif horaire d’une prestation est de 32€, ce qui correspond au prix moyen sur le marché.

L’aide à domicile a été mise en place dans les années 1940, par des associations caritatives. Elle a été rémunérée à partir des années 1980, principalement par des associations, les CCAS (Centre communal d’action sociale), ou par l’emploi direct. Des entreprises privées, les SAAD, se sont intéressées à ce secteur dans les années 1990, le considérant comme lucratif. La libéralisation s’est parachevée en 2005 avec la loi Borloo pour la cohésion sociale, qui a incité créateurs et usagers à développer le secteur, par des exonérations de charges patronales et des réductions d’impôts.

Seulement, en se transformant en un marché où pour être performante, une entreprise doit présenter de faibles coûts, les prestations ont été considérées comme des services marchands, standardisées et interchangeables, ce qu’ont documenté les chercheuses Emmanuelle Puissant et Anne Le Roy. « Un coucher c’est trente minutes et ça coûte tant, explique l’AVS. Toutes les tâches sont recensées dans un tableau et le client paye pour cela. » Résultat, la relation humaine devient une relation marchande, ce qui vient ébranler le sens du travail des salariées. « Votre maman me dit qu’après avoir servi le repas, l’AVS est partie « faire une course », puis est revenue au bout d’une heure », écrit une infirmière dans un signalement daté du 3 juillet.

Signalements dans le vide

La Collectivité européenne d’Alsace (CeA) travaille avec les SAAD, car elle accorde à leurs clients de plus de 60 ans une allocation personnalisée d’autonomie (APA), pour les aider à financer l’intervention au domicile d’AVS. Une assistante sociale du Département se rend chez les clients, évaluent avec eux leurs besoins d’aide et les oriente ensuite vers un SAAD. Une infirmière libérale témoigne auprès de Rue89 Strasbourg avoir déjà contacté la CeA pour signaler directement à la collectivité certaines situations parmi les plus graves. Mais selon elle, « rien ne change. Ils ont déjà contacté une boîte, puis ils n’ont plus donné suite. Ils ne cherchent pas à aller plus loin. »

De son côté, la CeA indique avoir eu connaissance de 24 « évènements » à ce jour. Dans un message écrit, elle assure :

« Ces informations très diverses font toujours l’objet d’un traitement dans le respect du contradictoire. Selon la situation, la CeA exige que le service d’aide à domicile prenne les mesures nécessaires pour trouver des solutions pour la redresser. »

Au delà du Département, « ça se joue au niveau de l’État », estime François, un infirmier libéral. « La dépendance n’est pas assez prise en charge de manière globale par la société. » Dans son rapport de 2019, Dominique Libault, président du Haut-conseil au financement de la protection sociale, avait évalué les besoins de financement public supplémentaire à 9,2 milliards d’euros par an d’ici 2030 pour prendre en charge la dépendance. Des moyens « impossibles à déployer », selon l’ancien gouvernement. Une loi pour le « bien-vieillir a été adoptée le 8 avril, mais aucun budget n’a encore été défini.

Sur l’île Maurice, les conséquences de la capture des singes pour l’Université de Strasbourg

Sur l’île Maurice, les conséquences de la capture des singes pour l’Université de Strasbourg
Les singes s’habituent vite à l’homme, ils sont donc visibles dans les zones rurales comme plus urbanisées

Le centre de primatologie de l’Université de Strasbourg se fournit majoritairement en singes issus de l’île Maurice dans l’Océan indien. Ces macaques à longue queue proviennent de fermes ayant recours aux pièges, parfois installés chez des agriculteurs. Une pratique qui divise la société mauricienne et bouleverse l’écosystème.
Quelque chose agite les feuilles de l’avocatier à la fenêtre de Poonam Ramrichia. Elle s’approche calmement, sort la tête et aperçoit, sur l’une des branches les plus hautes, deux grands yeux jaunes. Un regard vif, inquisiteur, visiblement à peine effrayé par la présence d’un étranger. Un bras velu qui se dresse vers Poonam. « Attendez, je vais lui donner un morceau de pain, il n’en a pas eu aujourd’hui. »
Les singes vont et viennent dans le quartier de Poonam, situé en périphérie de la commune de Crève-Coeur, nichée dans l’une des vallées les plus boisées de l’île Maurice. Ici, la cohabitation avec les macaques date d’il y a 25 ans au moins, l’époque à laquelle Poonam s’est installée dans le village. « Ils descendaient déjà des montagnes pour venir chercher à manger chez les humains, se souvient Poonam alors que l’animal s’éloigne de nouveau, une miche de pain dans la bouche. Mais ils remontaient ensuite. Aujourd’hui, à cause des pièges, ils restent dans les alentours. »
Depuis 2022, de grands pièges ont été installés sur l’ensemble du secteur de Crève-Coeur, village de près de 3 000 habitants situé au centre de l’île. Des cages grillagées d’environ 30 mètres carrés (m²), sur lesquelles s’affiche un nom : Bioculture. Il s’agit de l’une des six fermes d’élevage de singes homologuées sur l’île Maurice, et de l’un des fournisseurs historiques du centre de primatologie de l’Université de Strasbourg. L’établissement alsacien est régulièrement visé par les associations de défense du droit des animaux, car il constitue un maillon de l’expérimentation animale en Europe. Silabe accueille chaque année des centaines de singes venus en grande partie de l’île Maurice. Selon nos informations, sur les 1 524 macaques à longue queue importés depuis 2021 par Silabe, 945 viennent de Maurice, soit 65% d’entre eux.
Poonam Ramchida est opposé à l’élevage et à la capture des singes sur l’île Maurice.

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Sur les hauteurs d’Orbey, les jours heureux d’une colonie en lutte contre l’obsolescence

Sur les hauteurs d’Orbey, les jours heureux d’une colonie en lutte contre l’obsolescence
Au centre de vacances La Chaume, à 30 kilomètres de Colmar, les enfants peuvent dormir en tente.

Au centre de vacances La Chaume, à Orbey, le nombre d’enfants et d’animateurs diminue au fil des étés. Ceux qui restent gardent le sourire et tentent de transmettre aux enfants la passion des colonies, pour qu’elles survivent.
L’ambiance est calme ce début d’après-midi du jeudi 22 août, au centre de vacances La Chaume, à Orbey sur les hauteurs des Vosges. Quelques voix et rires de jeunes âgés de 11 à 14 ans sortent d’une pièce du rez-de-chaussée de cet imposant chalet en bois sombre. Ils sont une dizaine à rester au centre cet après-midi, les deux autres groupes de pré-adolescents de ce séjour en montagne sont partis en activité.
« Normalement on avait quatre groupes thématiques cette semaine (olympiades, adrénaline, survie et koh lanta), mais on a dû supprimer Koh Lanta car il n’y avait que deux enfants inscrits », raconte Karim, directeur de la colonie. Depuis dix étés qu’il prend la tête du centre, à chaque fois les deux dernières semaines du mois d’août, l’homme de 35 ans, en short, t-shirt noirs et claquettes à carreaux, a vu le nombre d’enfants baisser régulièrement : « Cette semaine, on a que 50 enfants, c’est la moitié de la capacité de La Chaume. »

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Un rassemblement pour célébrer l’indépendance de l’Ukraine, samedi 24 août

Un rassemblement pour célébrer l’indépendance de l’Ukraine, samedi 24 août
L’association Promo Ukraina organise un rassemblement afin de commémorer l’indépendance de l’Ukraine, ce samedi 24 août.

Pour célébrer l’indépendance de l’Ukraine, envahie depuis deux ans par la Russie, un rassemblement aura lieu samedi 24 août à Strasbourg. Une marche s’élancera depuis le Parlement européen.

« Cette journée est dédiée aux Ukrainiens qui se sont battus et se battent encore pour l’indépendance de l’Ukraine », témoigne Tetiana Gryn, bénévole ukrainienne au sein de Promo Ukraina. L’association strasbourgeoise organise samedi 24 août une commémoration du Jour de l’indépendance de l’Ukraine prononcée le 24 août 1991.

Elle débutera par une marche lancée depuis le Parlement européen en direction du Conseil de l’Europe à 15h30. « Pour nous, l’action est symbolique. L’Union européenne nous soutient énormément en nous fournissant des aides humanitaires. Elle a aussi accueilli des Ukrainiens et on la remercie. Cette marche entre ces deux lieux permet d’appuyer la demande d’adhésion de l’Ukraine pour rejoindre l’Union européenne », explique Tetiana Gryn. Des prises de paroles de réfugiés sont également prévues. À partir de 17h30, une célébration aura lieu à Pourtalès plage afin de promouvoir la culture ukrainienne. Des danseuses proposeront des danses traditionnelles avant un set de DJ Disco Borisco.

Un combat pour la liberté

Depuis le 24 février 2022, l’Ukraine est envahie par la Russie. Les territoires du Donbass sont occupés et les bombardements ont toujours lieu à l’Est, que ce soit à Kharkiv, à Kherson ou encore à Donetsk. « Notre indépendance nous coûte les vies de nos compatriotes. Notre pays se bat pour sa liberté, la justice et la paix », souligne Tetiana Gryn. Le rassemblement permet de ne pas oublier le combat mené par les soldats ukrainiens afin de défendre l’indépendance de leur pays. « En tant qu’Ukrainienne, c’est un besoin important de se rassembler et encore plus ce samedi. Pour nous, c’est la possibilité de se sentir unis. On rappelle aux Français, aux Européens que nous continuons de nous défendre pour notre liberté ».

Strasbourg est la ville capitale, point

Strasbourg est la ville capitale, point
Bon, Strasbourg n’a plus le titre de capitale impériale, ça c’est sûr.

L’Unesco a accordé le titre de capitale mondiale du Livre à Strasbourg pour 2024, mais la ville l’était déjà depuis le XVe siècle. Strasbourg n’a pas besoin de titres, elle est la ville capitale.
Combien de titres de capitale possède Strasbourg ? Cet article ne répondra pas à cette question, parce qu’à quoi bon ? Strasbourg est une ville capitale, c’est même la ville capitale par excellence. D . . .

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Rassemblement en soutien aux étrangers, « en souvenir de Saint-Bernard »

Rassemblement en soutien aux étrangers, « en souvenir de Saint-Bernard »
Le 20 août à 10h30, la file allait déjà jusqu’au coin nord du bâtiment.

Un collectif de citoyens appelle à un rassemblement, vendredi 23 août à 10h à Strasbourg, en commémoration de l’opération de police qui avait délogé des personnes sans-papiers de l’église Saint-Bernard à Paris en 1996.

C’était il y a 28 ans mais Bernard Aghina, Myriam Belibel, Georges Federmann, François Giordani, Florence Lecomte, Ariel Lindgren, Jean-Claude Meyer, Jean-Luc Quilling, Jean-Claude Richez et Bernard Sibieude s’en souviennent encore. Le 23 août 1996, plus de 1 500 policiers et gendarmes enfoncent la porte de l’église Saint-Bernard dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris, pour y déloger 220 personnes sans-papiers. Originaires du Mali, du Sénégal et de Côte d’Ivoire, elles demandaient depuis des semaines que leur situation soit régularisée.

En mémoire d’un symbole

« Cette évacuation musclée est devenue un symbole de la lutte des sans-papiers », indique un communiqué signé par ce collectif de citoyens qui appelle à un rassemblement en mémoire de cet événement, vendredi 23 août à 10h devant la préfecture du Bas-Rhin :

« C’est là qu’une file d’usagers, en général d’origine étrangère, s’étale, chaque jour de bon matin jusqu’à 16h, face à une préfecture inflexible, infranchissable et autoritaire, jusqu’au parking à vélo qui est devant la BNU, symbole de culture et de civilisation. »

Le collectif « n’oublie pas la précarité grandissante, depuis, imposée aux plus vulnérables avec des lois sur l’immigration, à l’échelle continentale, de plus en plus violentes et la montée des populismes et des extrêmes droites ».

Le collectif avait déjà organisé plusieurs rassemblements de soutien aux étrangers devant attendre des heures devant la préfecture, dans l’espoir de régulariser leur situation administrative face à un agent de l’État. « Sachez que vous n’êtes pas seuls », conclut le communiqué qui indique « ce que l’administration vous fait subir, c’est à nous tous qu’elle l’inflige ».

La CTS ajoute quelques bus aux heures de pointe

La CTS ajoute quelques bus aux heures de pointe

La Compagnie des transports strasbourgeois fait légèrement évoluer son offre à la rentrée 2024, notamment aux heures de pointe. L’Eurométropole augmente sa subvention de six millions d’euros.

Dans un communiqué conjoint, la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) et l’Eurométropole de Strasbourg (EMS) indiquent que le nombre de bus et d’arrêts desservis vont augmenter sur certaines lignes à partir du lundi 26 août. Ces aménagements ajoutent environ 400 000 kilomètres aux quelques 18,9 millions de kilomètres parcourus par les bus et trams de la CTS en 2023. En conséquence, l’EMS va ajouter six millions d’euros à la subvention versée au budget de fonctionnement de la CTS.

Ligne G : des bus toutes les 3 minutes chaque matin

Parmi les principales améliorations, la CTS et l’EMS mettent en avant le cadencement de la ligne G. Des départs supplémentaires sont prévus aux heures de pointe pour cette ligne de bus à haut niveau de service (BHNS – c’est à dire qui circule sur une voie dédiée) reliant l’Esplanade à l’espace européen de l’entreprise à Schiltigheim en passant par la gare centrale. L’objectif est d’atteindre un bus tous les trois minutes à la gare chaque matin et un bus toutes les 5 minutes pour rentrer chaque soir.

La ligne 2 jusqu’à Elmerforst

Reliant le port du Rhin à la gare centrale, la ligne 2 va être prolongée jusqu’à la Montagne Verte, secteur « Elmerforst », en remplacement du tronçon de la ligne C6 entre « Elmerforst » et « Laiterie ». Ce prolongement n’est cependant disponible qu’une course sur deux, sauf les dimanches où il est proposé systématiquement.

La ligne C1 s’adapte au lycée Pasteur

« Pour répondre aux besoins des élèves du lycée Pasteur » indique la CTS, l’offre de la ligne C1, qui part de Lingolsheim pour rejoindre la Robertsau en passant par la place de l’Étoile, est adaptée en période scolaire. Un départ supplémentaire est programmé le matin à l’arrêt « Tanneries » et la fréquence est augmentée à partir de 15h40. En outre, un bus de midi devrait être en mesure de ramener les élèves sortant des cours désormais.

Ligne C7 améliorée au sud du Port autonome

Le communiqué indique que « pour répondre aux besoins des salariés du Port Autonome », l’offre de la ligne C7, une ligne déjà « structurante » entre Bagersee et le port, a été « améliorée » entre « Neuhof Lucie Aubrac » et « La Rochelle » depuis juillet. Concrètement, l’arrêt « La Rochelle », au milieu de la rue du Rhin-Napoléon, sera mieux desservie aux heures de pointe.

Plus d’île centrale pour la ligne C8

La ligne C8, qui relie le centre-ville au Neuhof, est légèrement modifiée. L’arrêt « Ancienne Douane » est supprimé pour être remplacé par « Porte de l’Hôpital », rue des Bouchers, qui permet aux véhicules de ne plus avoir à rentrer dans l’île centrale. En 2025, cet arrêt pourrait se retrouver quai Saint-Nicolas.

De Lingolsheim jusqu’aux Poteries pour la ligne 45

La ligne 45, qui servait à relier le nord au sud de Lingolsheim en passant par la gare SNCF Roethig et les arrêts du tram B sera prolongée pour passer par Eckbolsheim et rejoindre le quartier des Poteries, à l’ouest de Strasbourg. Huit arrêts supplémentaires sont prévus pour cette ligne qui devient désormais une ligne de contournement.

D’autres aménagements mineurs sont prévus, comme un départ supplémentaire de La Wantzenau en direction de Strasbourg chaque matin en période scolaire sur la ligne 72 ainsi que des départs supplémentaires aux heures de pointe sur la ligne 75, qui relie Vendenheim, Mundolsheim et Niederhausbergen à la place des Halles à Strasbourg.

Les parkings relais plus attractifs

La CTS fait évoluer l’offre des parkings relais (P+R) à partir du 1er septembre. Ainsi le stationnement d’un véhicule dans un de ces parking ne coûtera que 4,20€ et permet d’utiliser les bus et trams pendant toute la journée pour sept personnes. Des offres similaires sont prévues pour 48 heures (14,40€) et 72 heures (21,60€).

En revanche, il n’est toujours pas possible de voyager facilement sur les lignes SNCF de l’Eurométropole avec des titres de transport de la CTS, il convient de demander une contremarque (gratuite). Ceux qui ont acheté un ticket à l’unité (1,90€) peuvent utiliser les trains, à condition d’avoir acheté ce ticket via l’application CTS.

Les propositions du FARSe pour « traverser » Strasbourg, du 23 au 25 août

Les propositions du FARSe pour « traverser » Strasbourg, du 23 au 25 août
« Mentir lo Minimo », de la compagnie Alta Gama, sera joué samedi et dimanche, à 10h30 et à 16h15

La neuvième édition du FARSe, festival d’art de rue de Strasbourg, est programmée du vendredi 23 au dimanche 25 août. Autour du thème « Traverser », 70 spectacles en accès libre seront interprétés au travers de la ville.

Le FARSe, festival d’art de rue de la ville de Strasbourg, est prévu du vendredi 23 au dimanche 25 août. Une programmation plus tardive qu’à l’accoutumée, en raison des Jeux olympiques.

Pensé comme une escapade, cette neuvième édition tourne autour du verbe « Traverser ». « Les spectateurs traverseront la ville, au travers de 70 représentations, le temps, avec des œuvres contemporaines et d’autres plus traditionnelles, et seront traversés par diverses émotions », explique Axel Goepfer, directeur artistique de l’évènement pour la deuxième année consécutive.

Au total, 23 spectacles, accessibles gratuitement, de théâtre de rue, danse, musique, cirque, clowns, ou déambulations, seront joués plusieurs fois, par une centaines d’artistes venus du Grand Est, de France ou d’Europe.

« Le Sacre » est une réécriture du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky, dansée et chantée a cappella par la compagnie La Ville en Feu.Photo : OGKCVH / cc

Un village à la Manufacture

Le point central de l’évènement est le village du FARSe, installé à la Manufacture des tabacs à la Krutenau. Les artistes logeront sur place et les spectateurs pourront les rencontrer durant les trois jours, de 15h à minuit le vendredi et de midi à minuit les samedi et dimanche. Il est aussi pensé comme un lieu de pause entre les spectacles, avec des animations, comme des siestes sonores, des jeux, des karaokés ou des blind-tests, proposés par l’association Pelpass.

Tous les lieux des représentations sont situés à quinze minutes à pied maximum de ce village. Seule exception, le spectacle À 2 mètres de la compagnie circassienne belge ADM-VZM, qui se tiendra à l’espace vert à l’entrée du Nouvel hôpital civil (NHC), vendredi à 16h et samedi et dimanche à 15h30. Jeudi 22 août, la compagnie ira d’ailleurs à la rencontre de patients du NHC, pour les initier à la pratique du cirque.

Pour aider les spectateurs à naviguer à travers la programmation et minimiser leurs déplacements, les organisateurs ont prévu trois parcours. Le parcours « En famille » s’adresse à tous les âges, les enfants comme les parents. Le parcours « Pluriel » invite à découvrir le multiples disciplines des arts de rue. Le parcours « Complice » est destiné à ceux et celles qui souhaitent prendre part aux spectacles, en assistant à des représentations participatives ou à des déambulations.

Plusieurs spectacles sont programmés chaque soir.Photo : FARSe

Traverser le temps

Le FARSe met en lumière la création contemporaine, à travers sa programmation. Des esthétiques croisant art numériques et formes spectaculaires, ou encore de grandes installations pyrotechniques « feront voyager le public dans le temps », développe Axel Goepfer.

À découvrir notamment, la déambulation bAlllAd, de la compagnie Balllad, durant laquelle les spectateurs, casque sur les oreilles, suivront le commandant sonore Bertrand, pour un festival de sonorités. « Les passagers deviennent progressivement les acteurs de cette déambulation, explique la compagnie. Ils deviendront chanteurs, danseurs et même conducteurs de ce trajet spectacle. » Cette balade de quarante minutes aura lieu samedi et dimanche, à 15h et à 17h30.

Autre temps fort de ce voyage dans le temps, le spectacle Fantôme, du collectif La Méandre, mêlant arts numériques, musique et théâtre d’objets. Il raconte l’histoire d’un enfant qui malgré lui, provoque une révolte populaire et l’effondrement d’un système totalitaire, en mêlant film et musique. Un dessin animé est projeté sur un décor mouvant, tandis que deux musiciens jouent en live de la musique, pour accompagner le récit poétique. Un spectacle d’une heure, à découvrir Place Grimmeissen, vendredi, samedi et dimanche, à 21h30.

La bAlllAd partira de la place Gutenberg.Photo : Jerome Halatre / cc

Toucher le public

Face à l’engouement des années précédentes et aux limites de places, le FARSe s’adapte. « Les autres années, il n’y avait qu’un seul spectacle par soir mais cette fois on a décidé d’en jouer deux à trois à la fois, tandis que les compagnies se produisent plusieurs jours d’affilée », affirme Axel Goepfer. L’objectif : faire en sorte que les publics se divisent, tout en pouvant assister à un maximum de représentations.

Certains spectacles présentés les années précédentes ne pouvaient être joués qu’une fois, du fait de leur format, à l’instar de Place des anges, qui avait clôturé le FARSe 2022. Dans ce spectacle monumental, écrit par Pierrot Bidon et Stéphane Girard une pluie de plumes était tombée sur la place Kléber. « Cette année, nous présentons FUUU, de la compagnie Titanos, qui accueillera 3 000 spectateurs, » indique le directeur artistique. Cette installation faite de feu et musique de quarante-cinq minutes s’enflammera vendredi et samedi, à 21h30, sur le parvis de la fac de droit, dans l’enceinte du campus universitaire de l’Esplanade.

Le spectacle de cirque « Marcel et ses drôles de femmes », de la compagnie Mascarade, sera joué vendredi à 19h30, samedi et dimanche à 19h15.Photo : Phillipe Cibille / cc

La présence de pesticides dans l’air mesurée « au cas où »

La présence de pesticides dans l’air mesurée « au cas où »
Un capteur mesurant la présence de pesticides dans l’air ambiant à Schiltigheim.

Depuis 2018, ATMO Grand Est mesure chaque année la pollution de l’air ambiant par les pesticides. L’objectif est de construire une vaste base de données car pour l’heure, l’administration ne demande pas ces chiffres et leur variabilité empêche toute interprétation.
L’agence spécialisée dans les mesures de la qualité de l’air, ATMO Grand Est, publie chaque année un rapport méconnu : l’évaluation des pesticides dans l’air ambiant. Le dernier rapport, sur les relevés pour l’année 2023,

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Thibault Vetter suit les collectifs militants et associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides comme les entrepôts d’Amazon par exemple. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.

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