L’Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg estime que le coût de la rentrée a progressé de plus de 3% pour les primo-étudiants à Strasbourg.
Chaque année depuis 19 ans, l’Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (Afges) établit le coût de la rentrée étudiante à Strasbourg, en compilant une série de données, dont le coût du logement, les frais d’inscription, d’installation, etc. Et pour 2024, un « étudiant en première année de licence, décohabitant et non boursier, devra dépenser pour son premier mois à l’université 3 156,55€ », selon l’association étudiante. Ce montant, qui inclut un dépôt de garantie pour louer un appartement, est en hausse de 3,04% par rapport à l’année précédente.
L’Afges dénonce la fin du gel des droits d’inscriptions, qui sont en 2024 de 175€ pour la licence (+5€), 250€ en master (+7€) et 391€ en doctorat (+11€). L’association demande que l’État contribue plus aux budgets de fonctionnement des universités, afin que celles-ci ne répercutent pas la hausse de leurs frais généraux sur les frais d’inscription. Même chose pour la Contribution à la vie étudiante, une somme qui passe de 90€ à 103€ à la rentrée 2024.
Un loyer moyen de 561€
Selon l’Afges, l’accès au logement est l’un des premiers postes de dépenses des étudiants, qui doivent débourser un loyer moyen de 561€ en 2024. Un montant « ni abordable ni accessible pour tous » selon l’association.
L’Afges réclame donc, une nouvelle fois, l’extension de l’offre de logements du Centre régional des œuvres universitaires (Crous) et se déclare favorable à l’encadrement du prix des loyers. L’association réclame en outre que les tarifs sociaux des restaurants universitaires soient disponibles dans tous les sites de formation.
Le tribunal de proximité de Strasbourg a ordonné l’expulsion de l’association des Cousines de l’Est de la maison de Cronenbourg qu’elles occupent depuis 2020. Elles ont quinze jours pour trouver des solutions d’hébergement.
Le Port autonome de Strasbourg a dévoilé sa stratégie pour les années à venir ce 4 septembre. Il planifie des investissements pour la décarbonation de ses activités, avec la création et la modernisation d’infrastructures ferroviaires de transport de marchandises.
« Les ports, eux aussi, doivent se renouveler », introduit Anne-Marie Jean, présidente du conseil d’administration du Port autonome de Strasbourg (PAS) et vice-présidente de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS). « Nous sommes le second port fluvial français, avec en moyenne, chaque année, 7 millions de tonnes de marchandises qui transitent. C’est l’équivalent des gros ports maritimes français », souligne-t-elle mercredi 4 septembre pour illustrer les enjeux lors d’une présentation du plan stratégique 2024-2028 du PAS.
Le Port comprend la vaste zone industrielle à l’Est de Strasbourg, mais également huit autres sites à Marckolsheim, Beinheim, Lauterbourg, Drusenheim ou encore Eschau. Claire Merlin, directrice générale du PAS, affirme que la structure souhaite devenir un « acteur incontournable des transitions écologiques et énergétiques ». Avant de détailler un plan d’investissements « presque entièrement finalisé » de 197 millions d’euros sur dix ans, qui doit par exemple permettre de passer de 1 à 2 millions de tonnes de marchandises transportées en train.
Développer des infrastructures ferroviaires
Le transport des marchandises est un secteur stratégique dans la transition écologique. Les voies fluviales et ferrées sont des alternatives à la route, peu émettrices de gaz à effet de serre. L’objectif du PAS est de donner davantage de possibilités aux industriels d’utiliser ces modes de transport sobres, en facilitant leur utilisation et en optimisant leur rendement. « Nous avons des difficultés pour estimer le trafic poids lourds que génère le port, reconnait Claire Merlin. C’est l’un de nos objectifs, chiffrer ce mode de transport pour mieux proposer des alternatives. »
Concrètement, 70 millions d’euros seront consacrés à la création d’un hub ferroviaire et fluvial au niveau du terminal sud du port de Strasbourg. 55 millions d’euros serviront à entretenir les infrastructures, dont les 105 kilomètres de voies ferrées. Celles du site de Marckolsheim doivent être entièrement rénovées. 25 millions d’euros sont prévus pour augmenter la capacité du terminal à conteneurs de Lauterbourg et préparer la venue de l’entreprise de raffinage de lithium Viridian. Une activité aux bénéfices environnementaux contestés par des écologistes, notamment si les voitures électriques devaient être produites en aussi grandes quantités que les voitures thermiques actuelles. Par ailleurs, des péniches à propulsion électrique devraient petit à petit remplacer les bateaux existants du port.
L’autre axe de la stratégie de décarbonation du Port autonome est l’amplification de son réseau de chaleur (R-PAS). Il entend pousser les entreprises à expédier leur énergie thermique vers les quartiers voisins pour qu’elle soit utilisée pour le chauffage des habitants. Des usines comme Blue Paper ou l’incinérateur Sénerval participent déjà à cette valorisation.
Cohabiter avec des milliers de riverains
L’objectif de cette planification stratégique concerne aussi les entreprises qui s’installeraient dans la zone industrielle afin qu’elles « s’inscrivent dans la transition écologique ». « Nous avons des candidats très intéressants mais je ne peux rien dire comme ce n’est pas finalisé », temporise Anne-Marie Jean.
Le PAS promet de s’intégrer davantage dans le territoire, dans un contexte où des milliers de logements ont été construits à proximité de la zone industrielle. « Certaines parties de la zone portuaire seront ouvertes au public pour des balades au bord de l’eau », assure Claire Merlin.
Elle admet cependant que pour l’instant, rien n’est défini dans le détail pour permettre un dialogue efficace entre les riverains et les industriels. Une telle cohabitation implique pourtant de forts risques de nuisances voire d’exposition à des pollutions. « Nous y travaillons, et pour l’instant, nous nous efforçons de répondre aux demandes », promet la directrice générale du PAS.
L’extension du réseau de tram vers le nord de l’Eurométropole entre dans sa phase d’enquête publique. Du 9 septembre au 18 octobre, l’utilité, la faisabilité et les répercussions du tram reliant Strasbourg au nord de l’agglomération, seront auscultées alors que le tracé fait toujours l’objet de vifs débats.
Combien pèsent 2 000 pages ? Trônant au milieu de la salle de réunion, le tas de paperasse attire l’œil et attise les questions. Derrière cette muraille de documents, la présidente de l’Eurométropole, Pia Imbs, balaie la pièce du regard. Autour d’elle, toute la presse s’est massée au centre administratif, mardi 3 septembre, pour écouter les annonces de l’exécutif métropolitain sur le lancement de l’enquête publique, concernant l’extension du tram reliant les communes de Schiltigheim et Bischheim à Strasbourg.
Objet de débats vifs et d’une forte mobilisation d’opposants, notamment contre son passage par l’avenue des Vosges, le tram nord sera à discuter du 9 septembre au 18 octobre, soit pendant 40 jours. À l’issue, une commission d’enquête publique, indépendante, va examiner l’ensemble des éléments apportés et rendre un avis, favorable avec réserve ou défavorable, à la déclaration d’utilité publique du projet.
Périmètre des investigations
« Il n’y aura pas de remise en cause du tracé choisi, ce n’est pas l’objet de l’enquête publique », martèle Alain Jund (Les Écologistes). En creux, le vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS) en charge des mobilités s’attend à ce que l’opposition utilise l’enquête publique pour battre campagne contre des points du projet qu’ils réprouvent, notamment le passage du tramway par l’avenue des Vosges. « Cette enquête publique arrive au bout de quatre années de consultation, et pendant quatre ans il y a déjà eu ce débat », renchérit l’écologiste.
« Nous avons été très attachés à fournir un dossier complet, qui remplit toutes les exigences règlementaires et qui permet de garantir la bonne transmission de l’information », plaide le directeur du service des mobilités, Pierre des Roseaux. Interrogé après la réunion, dans l’un des étages supérieurs du centre administratif, le technicien paraît confiant dans la solidité du dossier transmis – 2 000 pages de notices explicatives, d’études d’impacts et une forêt de documents administratifs :
« C’est la commission d’enquête qui a la main désormais. Elle va écouter ce que l’ensemble des partis prenantes ont formulé comme observations sur le projet. En fonction, elle fera part de ses réserves ou de ses recommandations. Pour l’extension en cours du tram ouest, il y a eu trois réserves par exemple (dont deux ont mené à des modifications, NDLR). »
Ce « dialogue » entre la commission d’enquête et la collectivité prend en général un mois, explique le directeur. Après cela, c’est à la préfecture de prononcer une « déclaration d’utilité publique », qui permettra le démarrage des expropriations, puis des travaux. Dans un scénario sans accroc, ces derniers débuteraient courant 2025, pour être achevés en 2027.
27 assos vont défendre le tram nord
À quelques stations de tram de là, dans un café populaire du centre-ville, François Giordani et Jean-Luc Marchal commentent la conférence du matin. Tous deux membres du collectif « Cap tram nord », qui réunit 27 associations favorables au projet, ils paraissent sereins face à cette nouvelle phase. « On n’a pas vraiment de crainte pour l’enquête publique », confirme François Giordani :
« La seule crainte, c’est que ceux qui sont pour le projet ne se mobilisent pas, et qu’il n’y ait que des opposants qui s’expriment. C’est pour ça qu’on va inciter les gens à se manifester, en organisant notamment deux permanences à Strasbourg et Schiltigheim. »
« On va préparer un prospectus pour expliquer les enjeux de l’enquête publique », renchérit Jean-Luc Marchal. S’ils s’accordent sans ambiguïté pour défendre l’utilité du projet, ils profiteront également de l’enquête publique pour faire remonter leurs critiques, notamment sur l’amélioration des pistes cyclables.
Une balade à vélo, le long du tracé prévu, est également au programme vendredi 6 septembre, suivie d’une balade à pied dans la Neustadt, dont la date n’est pas encore fixée, pour évoquer le patrimoine architectural.
40 jours de contestations pour l’opposition
En face, chez les opposants au projet et à la municipalité, on se remobilise également. « C’est un moment charnière », tranche d’emblée Pierre Jakubowicz (Horizons). En tant que conseiller municipal d’opposition, il s’est autant investi contre le projet dans l’hémicycle que dans une série de réunions publiques :
« Je vois bien dans les propos tenus, notamment par Alain Jund, que la stratégie consiste à faire croire que ce n’est qu’une formalité. Or ce n’est pas le cas, puisque la déclaration d’utilité publique (qui s’appuiera notamment sur l’enquête publique, NDLR) sera nécessaire pour la poursuite du projet. Nous mettrons tous les éléments dont nous disposons pour remettre en cause son utilité publique. »
L’élu d’opposition compte bien se mobiliser pendant toute la durée de l’enquête publique : « Il y a 40 jours devant nous, on se mobilisera et on fera entendre l’ensemble de nos arguments. Dès la semaine prochaine, je recommence à organiser des réunions publiques et des actions de terrain pour informer les gens. » Une première réunion publique se tiendra ainsi au Foyer de l’étudiant catholique, mardi 10 septembre.
Partisans et opposants au projet – ainsi que ceux qui ne tranchent pas – pourront se retrouver lors d’une réunion animée par la commission d’enquête publique, mardi 12 septembre à 19h, au Palais des fêtes.
Un bateau de croisière a déversé des hydrocarbures dans le bassin des Remparts de Strasbourg lundi 2 septembre. Des opérations de confinement, de pompage et de dispersion ont été mises en œuvre pour lutter contre cette pollution.
Le bassin des Remparts, au nord du môle Citadelle, près du pont Vauban, a été pollué par un déversement d’hydrocarbures au matin du lundi 2 septembre. Selon les premiers éléments en possession du Port autonome de Strasbourg, un « accident d’électrovanne (système censé diriger le carburant entre les réservoirs de carburant, NDLR) vers 7h30 » aurait envoyé dans le bassin jouxtant l’Esplanade du gasoil et de l’huile en provenance du Reise Riese Prestige, un bateau de croisière allemand de 110 mètres. Le Port se refuse pour l’instant de communiquer l’ampleur de la pollution mais il y aurait plus de 1 200 litres, selon un employé interrogé mardi par France 3 Alsace.
Les pompiers se sont déplacés pour constater l’incident, puis ont participé aux opérations de confinement pour éviter la propagation de la nappe huileuse, qui a eu tendance à se déplacer vers le nord en raison de la provenance de vents du sud. Des produits dispersants ont également été déversés et un bateau de la Société de services à la batellerie (SSB) a été missionné pour pomper l’eau du bassin et la filtrer. L’opération pourrait durer plusieurs jours.
La préfecture a publié un communiqué dans la soirée de mardi, confirmant les informations ci-dessus et indiquant qu’en outre, une « quinzaine d’oiseaux avaient été souillés » par les hydrocarbures. En outre, la pêche y est interdite au moins jusqu’à dimanche 8 septembre.
Le Port autonome a d’abord indiqué que la navigation dans le bassin n’avait pas été perturbée par l’incident. Mais dans son communiqué, la préfecture indique que « la navigation a été interrompue ». L’enquête a été confiée à la gendarmerie fluviale du Rhin.
Lundi 2 septembre, le stationnement en voirie dans le quartier de l’Orangerie devient payant. C’est le cas depuis juin au Neudorf où il y a désormais plus de places, jugées toutefois trop chères par les riverains.
« On souhaite assurer un bon partage de l’espace public », justifie Pierre Ozenne, adjoint à la maire de Strasbourg en charge de la voirie. Depuis lundi 2 septembre, le stationnement est payant à l’Orangerie, entre la place de Bordeaux jusqu’au boulevard de la Marne en passant par les quais Zorn et Mullenheim (l’île Sainte-Hélène) et la rue Lauth. Cette décision a été prise par le conseil municipal du 20 mars 2023 dans le cadre d’une réforme du stationnement. « Nous avons travaillé 18 mois sur les questions de tarifs et de marquage au sol au cours desquels plusieurs réunions publiques ont été organisées », assure l’élu. 1 800 places payantes de 9h à 19h sauf les dimanches et jours fériés, seront matérialisées en zone verte (voir la carte ci-dessus).
« Dans ce quartier, les rues sont particulièrement étroites et courbées. Le passage des véhicules de collectes et des secours devenait compliqué en raison du stationnement sauvage », s’explique Pierre Ozenne qui défend ce choix en évoquant un meilleur passage sur la voie publique et pas seulement : « Les piétons et les fauteuils roulants pourront se réapproprier les trottoirs qui seront libérés grâce aux places de parking délimitées sur la voirie. »
Plusieurs organisations de gauche appellent à manifester samedi 7 septembre à Strasbourg. Elles demandent l’application du programme du Nouveau front populaire, qui a obtenu le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale.
Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier, membre du parti Les Républicains, Premier ministre ce 5 septembre. Quelques jours plus tôt, il avait définitivement écarté la nomination de Lucie Castets, candidate du Nouveau front populaire (NFP). Une attitude qualifiée de « déni de démocratie » par la gauche, qui appelle – à l’exception du Parti socialiste – à manifester massivement ce samedi 7 septembre. À Strasbourg, le rassemblement est fixé place Kléber à 14h30.
Le cortège prévoit de prendre la direction sud par la rue des Francs-Bourgeois, puis la rue de la Division-Leclerc, avant de revenir par le quai Saint-Nicolas, le quai des Bateliers, le quai des Pêcheurs, le quai du Maire-Dietrich, puis l’avenue de la Liberté pour arriver place de la République où des prises de parole sont prévues.
« La crise politique dans laquelle Emmanuel Macron a conduit le pays fait courir le risque d’éloigner durablement des urnes bon nombre de celles et ceux qui sont allés voter pour le changement, ou pire de les jeter dans les bras de l’extrême droite », estiment les signataires de l’appel. Ils rappellent que le NFP, bien que dépourvu de majorité absolue, « s’impose comme la première coalition à l’Assemblée nationale, avec 193 députés et députées » :
« Ce résultat est celui d’un espoir de voir une politique de rupture sociale, écologique et démocratique enfin menée : abrogation de la réforme des retraites, rétablir l’impôt sur la fortune, le blocage des prix, le SMIC à 1600€, la reconnaissance de l’État de Palestine… »
« Face à la dérive antidémocratique d’Emmanuel Macron » et « pour l’application du programme du NFP », des mobilisations sont prévues partout en France le même jour. La CGT ne sera pas présente dans les cortèges mais elle soutient l’initiative. Le syndicat avait appelé à voter pour le programme du Nouveau front populaire contenant de nombreuses mesures sociales.
Des parents d’élèves et des enseignants du collège du Stockfeld rentrent en septembre avec en tête les semaines de dysfonctionnements et les grèves qui ont émaillé l’année scolaire précédente. Ils demandent des moyens humains supplémentaires pour répondre à la violence de certains élèves et améliorer les conditions d’apprentissage pour les jeunes du Neuhof. « C’est sûr que ce n’est pas la même chose quand tu es dans un collège comme le celui du Stockfeld », commence cette représentante des parents d’élèves que nous nommerons Samira. Comme d’autres personnes interrogées, elle préfère garder l’anonymat de peur que son témoignage ait « des conséquences sur son enfant ». « Ma fille a subi régulièrement des ambiances de stress, des cours interrompus pendant un quart d’heure parce qu’un élève perturbe le cours et se fait virer de la classe », poursuit-elle. « Et si un cours est interrompu pour ça, il ne reprend pas normalement quelques minutes après. L’atmosphère reste tendue. C’était le quotidien de ma sœur, qui a passé son brevet en fin d’année dernière », abonde Yazid Knibiehly. Âgé de 25 ans, il a lui même vécu ce type d’événements lorsqu’il fréquentait le collège entre 2011 et 2015 :
« Quand j’y étais, on était encore indigné quand un élève jetait une chaise dans une salle ou insultait un prof. Ça me fait peur de voir que ma sœur banalise complètement cette violence aujourd’hui. Elle s’y est habituée, si ça part en cacahuète, elle s’éloigne et voilà… Elle nous le raconte avec légèreté. »
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L’Acrociation organise une fête du quartier Cronenbourg dimanche 8 septembre au square Mathieu-Zell, avec animations, présentations d’associations et concerts.
Pour la sixième année consécutive, l’association de résidents du quartier de Cronenbourg, Acrociation, organise une fête de quartier dimanche 8 septembre dans l’enceinte du petit square Mathieu-Zell, au milieu des immeubles cubiques flambant neufs.
La fête commence avec un pique-nique, où chacun est invité à apporter ce qu’il souhaite partager avec les autres. L’association recommande toutefois de se munir de ses « propres verres, assiettes et couverts ». À partir de 14h et jusqu’à 18h, une série d’animations sont prévues, proposées par d’autres associations du quartier, dont :
A’Cro du vélo,
Troc de plants et compost,
Repair café,
Le syndicat du Moustique Tigre
Centre Socio-Culturel Victor Schoelcher
Les Disciples
la Trucothèque,
Crocollectif…
Une scène accueillera des concerts : un bal folk avec le groupe Bisbal’d, un set de rock avec StrasGroov, des poésies de Renaud Rohrl et une « conférence » Cocottes et vers de terre par la Compagnie Fanchon Cigüe.
La France a la rentrée littéraire, Strasbourg a la rentrée culturelle et à chaque mois de septembre, une foison d’événements se dévoile, comme si des centaines d’organismes n’attendaient que le retour des Strasbourgeois et des Strasbourgeoises. Voici tout de même une sélection.
Strasculture s’installe autour de la Cathédrale samedi 7 septembre. L’édition 2024 est évidemment intégrée dans Lire notre monde, la série d’événements résultant du label Capitale mondiale du livre de l’Unesco. Autour des stands de la plupart des structures culturelles de Strasbourg qui présenteront leur saison 2024 / 2025, des lectures sont programmées toute la journée place du Château dans le cadre de l’installation Pages Blanches, tandis que la cour et la terrasse du Palais Rohan accueilleront plusieurs chorales et spectacles.
Pieds dans l’herbe et détendus à la Robertsau
Le Centre d’initiation à la nature et à l’environnement (CINE) de Bussière à la Robertsau organise deux Journées nature et patrimoine, les 7 et 8 septembre. Un ensemble de rendez-vous pour se connecter avec la faune et la flore. Il y a un atelier « oiseaux du matin » par exemple pour essayer de les reconnaître (du haut niveau), un autre « auprès de ma mare » pour « se rafraîchir les idées en compagnie de créatures délicates ».
Près de 30 rendez-vous sont à sélectionner sur le site des Journées nature et patrimoine, tous ou presque sont gratuits et adaptés aux jeunes voire très jeunes enfants. Le CINE propose des jeux, un espace d’éveil pour les tous petits, une buvette et de la restauration en service continu pendant ces deux jours.
Des Bibliothèques idéales et mondiales
Toujours portées par la capitale mondiale du livre, les Bibliothèques idéales proposeront plus de 70 rencontres et débats avec des auteurs et des autrices du 18 au 29 septembre, au Parlement européen, dans des médiathèques de l’Eurométropole et à l’Aubette. Sont annoncés : Gaël Faye, Salomé Saqué, Pierre Rosanvallon, Nicolas Mathieu, Alain Damasio, Augustin Trapenard, Agnès Jaoui, Kamel Daoud, Christophe André, Amélie Nothomb, Leïla Slimani, Arthur Teboul, Yasmina Khadra, Judith Godrèche…
À noter tout particulièrement, la table-ronde « Le féminisme contre l’extrême droite », avec Sarah Benichou et Maud Royer, animée par Emmanuelle Josse du magasine indépendant La Déferlante jeudi 19 septembre à 19h, à l’Aubette place Kléber.
Des batailles de DJs au Molodoï
Le Soundclash festival, cinquième itération, propose de venir voir des DJs rivaliser devant un jury pour le titre de meilleur DJ de Strasbourg. Pour une fois que ces m’as-tu-vu de DJs sont sur le grill, il peut se passer quelque chose d’intéressant ailleurs que sur le dance floor ! Parmi les membres du jury, deux légendes du domaine : Kanka et Goldie B. Les deux soirées au Molodoï sont payantes tandis que deux rendez-vous sont gratuits : un « open air » samedi 14 septembre de 15h à 22h au parc Albert-Schweitzer à Koenigshoffen et un « afterclash » le lendemain à partir de midi au Wagon Souk.
Microthéâtre et micropièces
La Compagnie Toc Toc propose un festival de microthéâtre appelé Equinoxe, du vendredi 13 au dimanche 15 septembre à la Maison Bleue. Le microthéâtre est né en Espagne et doit respecter « un équilibre entre la durée de la pièce, la taille de la salle de spectacle ainsi que le nombre de spectateurs », au maximum 15 minutes dans 15 mètres carrés pour 15 personnes. Mais il y aura toute de même une quinzaine de pièces à voir, ce qui au final fait tout de même un maxi-festival de théâtre, d’autant que les trois journées se terminent par un concert.
Start to Play pour régresser en toute bienveillance
Le festival le plus geek de la région, Start To Play, est programmé le week-end des 14 et 15 septembre au Point d’Eau à Ostwald. C’est la dixième édition de ce rendez-vous dédié aux jeux vidéos. Au programme cette année, outre les traditionnels tournois de Mario Kart ouverts à tous et le village d’exposants, une salle d’arcade avec des bornes pour revivre les sensations originelles à Pac Man ou Donkey Kong. Quatre invités feront le show : Dina, une championne du jeu Just Dance, Gastronogeek, un cuisinier sur Youtube, FFVIMan, qui parle d’électronique sur les plateformes, et Nishan Seebaruth, spécialiste strasbourgeois des jeux de combat.
La vigueur des quartiers populaires en démo
Du 24 au 28 septembre, la Compagnie Mémoires Vives propose avec ses partenaires une nouvelle édition de son festival itinérant « OQP – Opération quartiers populaires ». Ce sont une série de rendez-vous (théâtre, danse, concerts, cinéma, ateliers, tables-rondes…) autour des thèmes de la mémoire, de l’engagement citoyen ou de l’immigration, préparés via la FACC (Fabrique artistique culturelle et citoyenne), une sorte de centre de formation que Mémoires Vives propose aux jeunes des quartiers populaires (voir notre article).
Le festival ouvre avec le nouveau spectacle de la FACC, A8CLOS, mardi 24 septembre à 19h30 au Point d’Eau à Ostwald. Un stand-up de Najim Ziani est programmé jeudi 26 septembre au même endroit. Mercredi 25 septembre à 20h, une table-ronde dissertera sur « Le pouvoir d’agir des habitants » au centre socio-culturel de Hautepierre.
Deux jours pour goûter des bières artisanales
Le week-end du 27 au 28 septembre, le centre culturel Marcel Marceau accueille le Craft Beer Festival. Un événement qui ne s’embarrasse pas de détails : ce sont deux jours pour découvrir une vingtaine de producteurs de bières artisanales. La plupart viennent de France mais quelques brasseries viennent d’ailleurs en Europe, comme la Zichovec Brewery qui vient de Tchéquie, ou Schwarze Rose de Main en Allemagne. Strasbourg représente avec la Brasserie Roue Libre, Mogwaï Beer Company et Bendorf.
Ils aiment avoir le nez en l’air, mais ce qu’ils aiment encore plus, c’est que d’autres s’émerveillent avec ce qu’ils montrent. Rencontre avec les astronomes amateurs du club de Wittelsheim, en lutte pour un monde plus humble et plus sombre. « – Qu’est-ce qu’on voit ?- Là, on est en train d’observer la deuxième étoile du manche de la Grande Ourse. Si tu observes bien, il y en a deux : ce sont Mizar et Alcor. Et si Mizar brille autant, c’est parce qu’elle est double également.- Donc là, le petit point que je vois, c’est deux étoiles ? – Eh oui ! Elles sont comme ça les étoiles : elles aiment bien vivre en couple. »
Installé à côté du plus gros des télescopes du Club d’astronomie de Wittelsheim (CAW), Jean-Luc Garambois répond patiemment aux questions des enfants qui se succèdent à l’œilleton. Comme à celles de leurs parents, tout aussi curieux.
Un des télescopes mis à disposition du public pour la soirée d’observation.
Ce vendredi 25 août, ils sont une centaine de noctambules à se promener sur le terrain de foot de Wittelsheim, près de Mulhouse, pour profiter de la séance d’observation publique organisée par le CAW. Une dizaine de lunettes leur permettent de scruter le ciel aux côtés d’un astronome amateur. Ici, on pointe Albiréo, étoile double et brillante de la constellation du Cygne. Joyau rouge et bleu dans un écrin de velours sombre.
Plus loin, c’est M13 qui a la cote. Cet amas globulaire apparait comme une tache floue et scintillante dans l’objectif, mais contient en réalité plusieurs centaines de milliers d’étoiles. « Ça a l’air tout petit comme ça, mais c’est une structure céleste tellement grande qu’il faudrait des années lumières pour aller d’un bout à l’autre », poursuit Jean-Luc Garambois, après avoir déplacé la focale du 510 mm en forme de tourelle.
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Rue89 Strasbourg organise une université d’été citoyenne : la Rentrée des luttes. Une journée pour se rencontrer, débattre et prendre de la hauteur sur les enjeux politiques, sociaux et environnementaux alsaciens. Rendez-vous samedi 14 septembre au Phare citadelle.
Chaque année à la fin de l’été, les partis politiques se réunissent pour réfléchir, prendre de la hauteur et renforcer leurs liens. En tant que média politique, nous publions chaque jour des articles pour aider les citoyens à se forger des opinions. C’est pourquoi nous organisons une « université d’été citoyenne », la troisième Rentrée des luttes, en partenariat avec le Phare citadelle, samedi 14 septembre à partir de 13h.
La Rentrée des luttes, c’est une journée pour se rencontrer, échanger et débattre autour des enjeux locaux avec d’abord un grand forum formé par les stands d’une trentaine d’organisations, associations et collectifs de Strasbourg et d’Alsace (voir la liste ci-dessous). Leurs membres sont régulièrement sollicités par les journalistes de Rue89 Strasbourg, vous pourrez les retrouver et évoquer avec eux leur actualité ou leurs combats.
Trois tables rondes
Trois tables rondes sont proposées et animées par des journalistes de la rédaction, avec des intervenants et des intervenantes issues de la sphère militante, de la recherche et du monde politique.
14h : Tram nord, stationnement : pourquoi la bataille pour l’espace public est aussi féroce ? Avec : – François Nowakowski, enseignant chercheur en urbanisme ENSA Strasbourg, – Pierre Ozenne, adjoint à la maire en charge de l’espace public, – Lucile Rimbert, directrice de la compagnie Lu²,
16h : Géothermie et lithium : comment rester vigilant ? Avec : – Guillaume Barjot, militant écologiste et hydrologue, – Jean Schmittbuhl, directeur de recherche EOST / CNRS, – Michel Lorentz, maire de Roeschwoog.
17h30 : Après le choc, comment répondre à l’extrême droite ? Avec : – Benjamin Chevalier, professeur agrégé à Sciences Po Strasbourg – Elisabeth Mathis, déléguée syndicale CGT à Saverne, – Myriam Zekagh, candidate NFP dans le nord de l’Alsace.
Des ateliers pour se former
Nouveauté 2024 : des organisations proposent des ateliers pour se former en petits groupes. D’une heure maximum, ces rendez-vous visent à partager les connaissances sur un aspect précis.
14h30 : Quelles sont les conséquences des dernières lois contre l’immigration ? Par D’ailleurs nous sommes d’ici,
15h : Qu’est-ce que le technocentre qui doit remplacer la centrale nucléaire à Fessenheim ? Par Stop transport – Halte au nucléaire,
15h30 : Comment efficacement communiquer auprès des médias ? Par Thibault Vetter, Rue89 Strasbourg,
16h : comment désamorcer la loi asile et immigration ? Par Amoureux au ban public, avec La Cimade et le SAF Strasbourg,
16h30 : Quelles collectivités interpeller selon les luttes ? Par Roni Gocer de Rue89 Strasbourg,
17h : Comment lutter pour la Palestine sans être accusé d’antisémitisme ? Par le Collectif Judeo-Arabe et Citoyen pour la Palestine
17h30 : Comment lancer une alerte sans se griller et pourquoi le faire ? Par Roni Gocer, Rue89 Strasbourg.
D’autres ateliers sont susceptibles de s’ajouter à cette programmation.
Un cadre convivial
Nous savons bien qu’il est toujours plus tentant de rester en terrasse que de venir s’informer sur les enjeux politiques locaux. Grâce aux services de restauration du Phare citadelle, nous vous proposons de faire les deux ! Et même de vous cultiver, grâce à une sélection de livres militants proposés par la librairie La Tache Noire.
En outre, à partir de 20h, la Rentrée des luttes continue avec une programmation musicale concoctée par Florian.
Nous remercions vivement toute l’équipe du Phare citadelle pour avoir accepté d’accueillir cet événement et de l’organiser avec nous. Toute la rédaction sera présente et nous espérons vous retrouver nombreux à cette occasion.
À partir du samedi 31 août, les ouvriers de l’usine Dumarey Powerglide située à Strasbourg ne produiront plus une boîte de vitesses automatique qui représentait près de 80% du chiffre d’affaires de la société. Suite à ce fiasco, les ouvriers s’attendent à une fermeture du site qui emploie plus de 500 personnes.
« Vous avez vu le panneau les gars ? C’est parfait pour la photo. » Bras dessus bras dessous, la petite délégation d’ouvriers de l’usine Dumarey Powerglide se serre pour rentrer dans le cadre. Devant l’objectif, les salariés lèvent le poing, sourient, alors qu’au-dessus de leur tête trône un petit panneau rouge, marqué des lettres blanches : « Sans issue ».
Quelques instants plus tôt, ils avaient participé à une réunion au sein de la Maison des syndicats, vendredi 30 août, évoquant les emplois menacés dans le secteur automobile. Un sujet qu’ils maîtrisent bien : la survie de leur usine Dumarey Powerglide, au Port du Rhin, est désormais menacée avec le départ du plus gros client de l’entreprise, l’équipementier allemand ZF.
Spécialisée dans les boîtes de vitesses, l’usine Dumarey produisait essentiellement pour le groupe allemand le modèle « 8HP »- cette pièce représentait près de 80% de la production du site. À partir du samedi 31 août, cette production s’arrête. La perte de chiffre d’affaires attendue pourrait être fatale pour la société. Le tribunal de Strasbourg examinera lundi 16 septembre une demande de procédure de sauvegarde.
591 emplois menacés
« Ce produit concernait à peu près 200 personnes en CDI », traduit André Dulery, délégué CGT au sein de l’entreprise, qui dénonce en intersyndicale avec la CFDT les répercussions de cette perte de clientèle. « Nos volumes de production étaient initialement de 100 000 à 80 000 pièces. La semaine dernière, la DRH nous annonce que les volumes ne seraient plus que de 52 000 pièces. » Précis, l’ouvrier raconte la chronique d’une débâcle annoncée. Onze ans plus tôt, en 2013 quand Dumarey Powerglide produisait pour ZF, l’usine comptait près de 1 000 salariés, elle n’en compte plus que 591 en CDI en août. Dans une réunion extraordinaire du comité social d’entreprise (CSE) en avril, la direction indiquait ne pas prévoir de plan social ni de chômage partiel.
« Sur l’ensemble des salariés en CDI, 267 s’occupent de la production » précise Haydar Turan, lui aussi délégué à la CGT. Le syndicaliste précise tout de suite : « Tous les postes vont être touchés. Les personnes qui s’occupent de la maintenance, la qualité, les méthodes… » André Dulery renchérit : « C’est l’affaire de tout le monde, de tous les salariés de l’entreprise. Dès qu’un secteur est touché, c’est tous les secteurs qui sont concernés. » Les quelques 200 salariés intérimaires risquent d’être les premiers à voir leurs missions réduites.
Dépendance économique dangereuse
En aparté, dans l’un des couloirs de la Maison des syndicats, le syndicaliste soupire. Il n’a pas beaucoup d’espoir pour les emplois : « Je ne connais pas l’échéance mais je sais qu’on est déjà mort. » Après 34 ans dans la boîte, il espérait un départ plus digne :
« Moi je suis en fin de carrière, j’ai 61 ans, je suis tiré d’affaire. Mais pour les plus jeunes, ça m’inquiète. La moyenne d’âge est de 52 ans dans l’entreprise, et sur le marché du travail on est déjà “senior” à 45 ans. Il faut imaginer ceux qui ont plus de 50 ans refaire un CV, une lettre de motivation… »
En dehors de la production de boîtes 8 HP, l’usine produit également des composants en plus petites quantités, notamment pour Stellantis et ZF. Des pièces qui ne concernent qu’une centaine d’emplois, estime Haydar Turan. Son collège André fulmine, sur la dépendance de son usine à un seul client, ZF : « Ça fait des années qu’on tire la sonnette d’alarme. Il n’y a eu aucune volonté de la direction locale de se diversifier et de trouver de nouveaux clients. Aujourd’hui, elle est responsable de cette situation. »
« On ne veut pas être virés comme des malpropres »
André Dulery, syndicaliste
Si le syndicaliste ne se fait pas d’illusions sur le maintien des emplois, il reste déterminé à ne pas accepter passivement la situation :
« La priorité, c’est de conserver les emplois bien sûr. Mais le problème, c’est que face à cette situation on en est pas là. Alors on fera des actions spontanées pour obtenir un fonds de garantie, qu’on estime à la CGT à 60 millions d’euros, ce qui représente 100 000 euros par salarié. On ne veut pas partir avec le minimum légal après 20 ou 25 ans d’ancienneté. »
« On ne veut pas être viré comme des malpropres », reprend Haydar Turan. « On est des êtres humains, on a plusieurs centaines de salariés, avec des familles là dedans. Dumarey doit payer la casse sociale. » Dans les semaines qui viennent, les salariés entendent se mobiliser, notamment à l’occasion du prochain Salon de l’auto, qui débutera le 14 octobre. « On prévoit aussi de descendre dans la rue en septembre, pour se faire entendre », assure l’ouvrier. « On espère que les politiques ne laisseront pas faire. »
En cette rentrée, le service de location de vélos de l’Eurométropole de Strasbourg, géré par Strasbourg mobilités, a dévoile une flotte supplémentaire d’un millier de bicyclettes.
« La révolution des mobilités, ce n’est pas uniquement le tram, c’est aussi le vélo », annonce d’emblée Alain Jund, vice-président chargé des mobilités à l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), lors d’une conférence de présentation de la nouvelle flotte de vélos Vélhop, jeudi 29 août. Heureux de cette avancée, l’élu a présenté avec Camille Janton, présidente de Strasbourg mobilités, une filiale de la CTS, la vingtaine de modèles qui composent désormais l’offre de location composée de 6 000 vélos en précisant que « le temps n’est plus au modèle de vélo unique ».
Des vélos partout mais toujours fixes
Dans le cadre du plan vélo initié au début de la mandature, l’EMS s’était engagée à développer la pratique cyclable en investissant 100 millions d’euros afin d’atteindre 20% de déplacements quotidiens à vélo d’ici 2030. « À travers cette nouvelle offre, nous avons deux messages à faire passer : le vélo pour tous et le vélo partout », explique Alain Jund. Le vice-président chargé des mobilités se félicite du développement territorial de l’offre de location « afin que toutes les communes de l’Eurométropole puissent bénéficier du Vélhop ». Une agence mobile se déplace dans les communes concernées par le service depuis juin mais elle ne compensera pas la fermeture des agences de proximité. En parallèle, sept nouvelles stations de vélos en libre-service vont être installées d’ici la fin de l’année et trois en 2025. Leur arrivée complètera les 32 stations déjà présentes sur le territoire.
En revanche, il faut toujours rapporter les vélos à la même borne où ils ont été loués. Pour éviter des transferts de vélos en camion, et à devoir entretenir bien plus de bornes, l’Eurométropole refuse un système à la Vélib, où les vélos peuvent être déposés à une borne différente de celle de départ.
Depuis septembre 2023, l’offre s’est diversifiée avec des vélos électriques, pliants, cargos, à destination des enfants ou adaptés aux personnes à mobilité réduite. Comme le vélhop se veut « plus accessible », la location longue durée a également été étendue aux personnes travaillant ou étudiant dans l’Eurométropole mais n’y résidant pas.
Les syndicats FSU, FO et UNSA estiment que l’évaluation nationale standardisée est inutile, chronophage et basée sur des critères trop restreints. Ils appellent les enseignants des écoles primaires à refuser cette consigne du ministère à la rentrée.
« C’est vraiment une conception à l’ancienne de l’enseignement », déplore Jonathan Welschinger, du syndicat d’enseignants FSU pour le premier degré. Accompagné de ses homologues de l’UNSA et de Force ouvrière vendredi 30 août, il étrille les nouvelles évaluations nationales standardisées voulues par le gouvernement.
Les trois organisations appellent les enseignants à ne pas les faire passer aux élèves. « Nous soutiendrons évidemment les collègues s’ils rencontrent des problèmes avec l’Inspection », assure Jacques Pousse, de Force ouvrière. Parallèlement, à l’échelle nationale, la CGT, Sud et FSU prévoient une journée de grève dans les écoles maternelles et élémentaires le mardi 10 septembre.
L’évaluation nationale est l’une des composantes du « choc des savoirs », cette mesure visant à séparer les élèves selon leur niveau dès leur entrée au collège et initiée par Gabriel Atal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. À la rentrée, dans toutes les sections élémentaires, les acquis des élèves doivent être évalués dans le cadre de tests nationaux. Les CP devront repasser une évaluation en milieu d’année. « Tout est centré sur le français et les maths, donc c’est déjà très restrictif pour estimer le niveau », considère Jonathan Welschinger.
Diagramme de compétences pour chaque élève
« Pour le français, le but de ces évaluations est de voir si les élèves lisent vite, mais pas du tout s’ils ont compris ce qu’ils ont lu. C’est absurde, abonde Didier Charrie, de l’UNSA. Le ministère n’a besoin que d’éléments mesurables facilement, donc ils évaluent sur des critères qui ne correspondent pas à la compréhension. Et tout est contrôlé, même la manière dont on donne les consignes… »
« Les enfants auront tous, à la fin, un diagramme en toile d’araignée, probablement déterminé par un algorithme, qui les suivra pendant leur cursus dans le premier degré », explique Jonathan Welschinger :
« On leur collera une étiquette de niveau sur la tête, et cela sera censé guider nos actions auprès d’eux. Ce type de catégorisation peut avoir des conséquences négatives sur la perception qu’un élève a de lui. Nous n’avons absolument pas besoin de ça, nous organisons des évaluations au quotidien qui sont bien plus efficaces pour connaitre les niveaux. »
D’ailleurs, les syndicats estiment que le non respect de cette évaluation n’aura « strictement aucune conséquence sur les élèves ». « On ne se servirait pas de ces toiles d’araignées de toute façon. Les élèves ont leurs bulletins, qui sont de meilleurs indicateurs », souffle Jonathan Welschinger.
Perte de sens
« Ce procédé serait très chronophage. Nous sommes censés enregistrer dans un logiciel les réponses que les élèves auront noté à l’écrit », poursuit Jacques Pousse de Force ouvrière. « Il y aura le temps de passation et la remontée aux parents, tout ça pour une évaluation que l’immense majorité des enseignants jugent inefficace, expose Jonathan Welschinger. C’est typiquement ce genre de réforme qui crée de la souffrance dans notre métier parce qu’il y a un sentiment de perte de sens. »
Les trois syndicats voient dans cette directive une volonté de contrôle permanent, allant à l’encontre de la liberté pédagogique, de la marge de manœuvre nécessaire aux enseignants. « Nous avons besoin de nous adapter aux élèves en tenant compte de leurs réalités », précise Jacques Pousse : « J’ai une classe dans laquelle une bonne partie des élèves ne parlent pas français à la maison. Forcément cette évaluation standardisée n’est pas adaptée à eux par exemple… »
« Pour améliorer les conditions d’apprentissage, nous avons besoin d’un choc des moyens, pas de leur choc des savoirs. Cette année nous aurons 10 postes en moins [en premier degré] dans le Bas-Rhin par rapport à l’année précédente », conclue Jonathan Welschinger.
En 1951, le pasteur Frédéric Hoffet estimait qu’il y avait matière à sonder les âmes alsaciennes tourmentées après trois guerres franco-allemandes et autant de changements de camps. Vraiment ? Étendons-nous sur son divan et voyons où ça mène. « L’Alsace a un immense besoin d’être aimée », implorait Frédéric Hoffet, alors qu’il couchait les Alsaciens sur le divan au sortir de la Seconde guerre mondiale dans son ouvrage Psychanalyse de l’Alsace. Ce classique du patrimoine littéraire régional paru en 1951 chez Flammarion a depuis été réédité à quatre reprises, la dernière fois en 2018 (éditions La Nuée bleue), alors que l’absorption de l’Alsace dans la nouvelle région Grand Est déchaînait les passions.
Le pasteur alsacien s’y emploie à analyser par le menu « la névrose alsacienne, pour comprendre un peuple qu’un destin trop complexe a déséquilibré ». Un peu limite les généralisations peut-être ? Pour l’auteur l’enjeu n’est rien de moins que politique :
« Pour comprendre les attitudes politiques des hommes, il importe d’avantage de comprendre leurs complexes que leurs idées. (…) Les faits politiques (…) plongent leurs racines dans un inconscient collectif dont ils sont l’expression. »
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