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Où se faire tatouer à Strasbourg

Un projet de tatouage en tête, prêt à passer sous les aiguilles ? Reste à trouver l’artiste à qui confier sa peau. Old school, réaliste, abstrait… Petit tour d’horizon du tatouage à Strasbourg.

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Uncle Ho peint un dessin qui servira de modèle pour un tatouage représentant un masque de Hannya, le fantôme d’une femme jalouse (Photo ACG / Rue89 Strasbourg)

Strasbourg compte une vingtaine d’artistes tatoueurs, dont la majorité sont installés à la Krutenau. Selon un sondage Ifop de juillet 2010, un français sur dix serait tatoué. Si vous envisagez vous aussi de franchir le pas, la capitale alsacienne offre un large éventail de styles. De l’old school au tatouage japonais en passant par le dessin graphique, la capitale alsacienne propose l’embarras du choix. Voici notre sélection parmi les artistes strasbourgeois.

Crânes, fleurs et papillons prennent une touche très colorée et girly chez Leanka. (Photo : Lucky Electric)

Primitive abstract, motifs traditionnels hauts en couleurs

Leanka, l’une des tatoueuses les plus renommées de Strasbourg travaille depuis 17 ans chez Primitive abstract, plus ancien salon de tatouage de la ville puisqu’il a ouvert ses portes en 1995. Cette tatoueuse d’origine australienne transmet son goût pour les fêtes foraines et le folklore sud-américain ou asiatique dans des dessins très colorés. Cœurs, roses, ou sugar skulls – crânes mexicains ornementés – sont sa marque de fabrique. Elle revisite également les classiques du style old school, dont les traditionnelles ancres de marins. Manue, autre tatoueuse du salon, donne ses conseils à ceux qui voudraient se lancer dans un premier tatouage :

« Si tu veux te faire tatouer, il faut une idée assez précise, au moins quelques éléments. Ensuite il faut faire le tour des tatoueurs, regarder les books et surtout ne pas regarder que prix, il ne faut pas oublier que le tatouage c’est quelque chose qu’on garde à vie. »

• Primitive abstract : 9 rue des Pucelles à Strasbourg. Délais : un à trois mois. Tarifs : 100€ de l’heure. 

Inspiration japonaise de Freako Rodriguez (Photo : Les martyrs du Quai)

Les martyrs du quai, au pays du soleil levant

Le salon dédié à l’art du tatouage japonais se situe dans une arrière-cour discrète. Depuis deux ans, Cédric, alias Freako Rodriguez, a ouvert un salon de tatouage privé. Après 17 ans de métier, Freako souhaitait faire « moins mais mieux ». L’artiste propose des motifs très bruts, comportant de grands aplats de couleurs inspirés des masques de théâtre japonais. Mais il revisite également des motifs traditionnels de l’ancre marine à l’aigle américain en passant par les inévitables roses et poignards. Le tatoueur chevronné a été rejoint en février 2015 par Richard, dit Uncle Ho, spécialisé dans un style japonais à l’approche plus fine et détaillée.
• Les martyrs du quai, 18 rue du quai des pêcheurs à Strasbourg. Délais : un mois. Tarifs : au projet.

Habitué à travailler sur de grandes pièces, Jubs réalise depuis peu des flashs, ces petits motifs proposés à la vente directe. (Photo ACG  / Rue89 Strasbourg)

Contraseptik, géométrie colorée et inspirations psychédéliques

En seulement six ans d’activité, Jubs a vu certaines de ses œuvres faire le tour du monde sur le web. Dans un style graphique, ses créations oscillent entre illustrations géométriques où les lignes s’entrecroisent et des pièces plus imagées, représentant des animaux, des chimères… Son conseil pour bien se lancer dans un tatouage :

« Je pense qu’il y a une chose qui prime, c’est le premier contact que tu vas avoir avec ton tatoueur, c’est d’abord un ressenti, ça passe ou ça passe pas. »

Casquette vissée sur la tête, l’artiste s’inspire constamment des graffeurs, à l’image des murs de la boutique recouverte de graffitis roses. Dans cette veine, Jubs apprécie le jeu des couleurs, mais il se lance aussi un défi : à l’avenir, il espère parvenir à réaliser des dessins équivalents en noir et gris.
• Contraseptik, 50 rue de Zurich à Strasbourg. Délais : 6 mois. Tarifs : en fonction de la pièce.

L’univers très sombre des tatoueurs du Baron samedi est adouci par les touches de couleurs de Köfi et Ludivine. (Photos : Baron samedi)

Baron samedi, univers sombre et décalé

Köfi, c’est l’autre spécialiste du style graphique à Strasbourg. Travaillant beaucoup les lignes noires avec quelques rares touches de couleurs, il offre un univers déjanté à l’humour souvent décalé : derrière les lignes se dessinent un visage, un animal. Köfi fait partie d’un groupe d’artistes réunis autour de Didier Jornod, tatoueur polyvalent depuis plus de dix ans. À ses côtés, Mathieu s’inscrit dans une tendance plus sombre alors que Pierre propose un dessin détaillé inspiré d’anciennes gravures. Dernière arrivée au Baron samedi, Ludivine joue sur les couleurs pour mettre en valeur ses dessins réalistes.
• Baron samedi, 19 rue des Bateliers à Strasbourg. Délais : un à six mois selon l’artiste. Tarifs : au projet.

Alors que Jessyink privilégie les dessins réalistses, Moustache travaille l’art de l’aquarelle. (Photos : Tinta Tattoo)

Tinta Tattoo, du réalisme à l’aquarelle

En trois ans, le salon Tinta Tattoo s’est rapidement fait une réputation grâce à ses deux artistes aux univers bien différents. Jessyink privilégie le dessin réaliste en noir et gris : beaucoup d’oiseaux mais aussi des crânes pour plonger dans un univers plus sombre. Moustache, son acolyte, apprécie les motifs traditionnels mais aussi le travail du dot -dessin réalisé par points – et des effets aquarelle.
Tinta Tattoo, 17 rue du Bain aux Plantes à Strasbourg. Délais : trois à quatre mois. Tarifs : au projet.

Victor, 20 ans, réalise son premier tatouage chez Cévelyne. Stérilisation du matériel, aiguilles à usage unique : les normes d’hygiène doivent être respectées. (Photo ACG / Rue89 Strasbourg)

Cévelyne, une touche de féminité

Petite nouvelle dans le monde du tatouage à Strasbourg, Céline s’est installée en février 2014. Elle propose un style très féminin notamment grâce à des motifs de dentelles, ce qui lui vaut d’avoir une majorité de clientes. Mais elle aime aussi varier entre réalisme et inspirations enfantines. Parmi les photos de ses créations exposées dans sa boutique : un hibou très réaliste et détaillé côtoie l’un de ses congénères, réalisé dans un style proche de la bande dessinée.
Cévelyne, 6 rue Sainte-Madeleine à Strasbourg. Délais : deux à trois semaines. Tarifs : en fonction du projet.

Le salon Ink’n Roll à la déco américaine propose des produits dérivés autour du monde du tatouage. (Photo ACG / Rue89 Strasbourg)

Ink’n Roll, hommage à la culture tattoo

Vieux rock des années 50, plaques d’immatriculation, drapeau des États-Unis, chaise de barbier et deux montres accrochées au mur : l’une à l’heure de Strasbourg, l’autre à celle d’Huntington Beach, en Californie… Ink’n Roll, c’est un petit bout d’Amérique au cœur de la Krutenau. Le salon dénote des autres à Strasbourg en proposant, outre le tatouage de Séverine inspiré de motifs traditionnels, quelques fripes et autres objets importés de Californie pour se plonger dans la culture tattoo.
• Ink’n Roll, 22 rue des Orphelins à Strasbourg. Délais : trois à quatre mois. Tarifs : au projet

D’autres adresses à partager ? N’hésitez pas à poster un commentaire pour faire part de vos coups de coeur.

Aller plus loin

Le documentaire « Fleur de Bagne » réalisé en 2013 par trois Strasbourgeois, suit plusieurs tatoueurs alsaciens :


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