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Pendant une semaine, l’Ososphère va questionner le geste urbain avec des activités artistiques et des ateliers

Cette année, en plus des Nuits Électroniques, l’Ososphère accueille à la Coop du 28 avril au 7 mai des expositions, des performances artistiques, des ateliers ou des conférences.

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Depuis 2012, l’Ososphère avait dû se concentrer sur les concerts des Nuits Électroniques, faute de budget, de bon timing, de lieu… Mais cette année, c’est festival ! En plus de retrouver le lieu emblématique de la Coop au Port-du-Rhin à Strasbourg, l’Ososphère renoue avec sa forme complète avec en plus des concerts, un parcours artistique, des performances, des conférences ou des ateliers sont organisés tout au long de la semaine du vendredi 28 avril au dimanche 7 mai.

Avec l’oeuvre monumentale Tesseract, le collectif 1024 Architecture crée une expérience immersive pour le visiteur (Photo Philippe Groslier)

Ces performances se focalisent sur les thèmes récurrents chers au festival : une réflexion autour de l’évolution de la ville de Strasbourg mais aussi la découverte des arts numériques, avec l’ambition de s’adresser au public qui fréquente les Nuits.

Des œuvres réalisées pour l’Ososphère

Avec l’exposition In Situ, les visiteurs pourront découvrir une trentaine d’œuvres exposées sur les quatre étages de la Cave à Vin de la Coop. Les artistes ont travaillé tout au long de l’année avec le festival, afin de créer ces œuvres réalisées sur mesure. Ainsi, le collectif d’artistes strasbourgeois 1024 Architecture a créé une structure architecturale de 14 mètres de haut, Tesseract qui réagit au son. La plupart des oeuvres présentées proposent aux visiteurs une expérience immersive.

Les oeuvres sont exposées partout sur le site de la Coop : à l’intérieur, mais aussi sur les façades et à l’extérieur. Beaucoup d’artistes jouent sur la perception des espaces, des mouvements. Les miroirs de l’oeuvre Trame d’Etienne Rey jouent avec la façon dont l’espace se structure, Daydream de Nonotak Studio donne l’illusion d’un tunnel infini, grâce à quatre écrans posés côte à côte…

Des ateliers culinaires proposés pour la première fois

Pour la première fois, Ososphère ouvre un restaurant éphémère, appelé Hinterland. Animé par le chef Olivier Meyer, Hinterland se veut un espace d’expérimentation culinaire et de réflexion sur le « manger mieux », notamment à travers différents ateliers. Vous pouvez par exemple imaginer et construire la ville de demain à partir d’aliments, à 14h les 29 et 30 avril, ou réinventer la cuisine de cantine du 2 au 7 mai à 10h.

Avec Hinterland, l’Ososphère propose des ateliers culinaires et des expériences gustatives (Photo Philippe Groslier)

D’autres ateliers sont aussi proposés, autour des arts comme la photographie, par exemple. Un atelier en trois sessions, les 2, 3 et 4 mai à 14h, propose de créer son propre sténopé, photographier des formes architecturales du port et les développer soi-même les clichés.

Ces ateliers sont encore l’occasion de se questionner sur la perception de la ville et de ses sons. Les membres de l’Ososphère organisent des balades, le 30 avril à 14h30, le 2 mai à 19h ou le 6 mai à 10h, dans le port de Strasbourg, et donnent l’occasion de s’initier à l’écoute des sonorités urbaines et de s’interroger sur notre rapport aux sons de la ville.

Questionner le visible et l’invisible de l’environnement urbain

Cette semaine permettra aussi de découvrir des artistes en pleines performances. Martin Messier par exemple, met en scène les sons, grâce à une composition visuelle et sonore : Fields, au Grand Dôme le 3 mai à 21h. Grâce à un système de panneaux à connexions multiples, le Québécois rend visibles des champs électromagnétiques omniprésents dans notre quotidien.

Envie d’une expérience inédite ? Le Berlinois M. Kardinal et le Québécois Jean-François Laporte font voyager à travers des mouvements invisibles des paysages urbains. La performance Not All Those Who Wander Are Lost est créée à partir de « found footage », c’est-à-dire le recyclage d’anciennes pellicules en un film nouveau, présentée sous le Grand Dôme le vendredi 5 mai à 21h.

L’oeuvre d’Etienne Rey, Trame, joue avec la perception des espaces grâce à des miroirs exposés dans divers angles (Photo Quentin Chevrier)

Des cafés conservatoires autour de la question « Quelle ville sommes-nous ? »

Tout au long du festival, l’Ososphère va proposer d’échanger et de débattre autour d’une question centrale : « quelle ville sommes-nous ? » Autour de ce grand sujet, plusieurs thématiques sont proposées, allant de la proximité avec l’Allemagne le samedi 29 avril à 16h, à l’importance du port le lendemain à 16h également, mais aussi des relations entre voisins le 6 mai à 16h.

Si l’Ososphère continuera à proposer des performances artistiques tout au long de l’année, le festival ne reviendra sous cette forme d’envergure qu’en… 2019, notamment à cause des travaux qui transformeront le lieu de la Coop.


#culture

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