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Open Data : Strasbourg ouvre 64 jeux de données

La Ville de Strasbourg a annoncé aujourd’hui mettre à disposition sur son site web 64 jeux de données au format Open Data, c’est à dire réutilisables automatiquement. Horaires d’ouverture des piscines, budgets, résultats des élections… Un concours est lancé pour récompenser la meilleure application réalisée avec ces données.

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(Photo Justin Grimes / FlickR / CC)

Les horaires des piscines, les taux des taxes locales, les statistiques sur les prénoms inscrits à l’acte civil, le palmarès des titres les plus empruntés dans les médiathèques… La CUS et la Ville de Strasbourg ont identifié les données disponibles dans leurs services et qui pouvaient être rapidement mise à la disposition du public.

Résultat : 64 jeux de données (voir ci-contre) publiés directement sur Strasbourg.eu, au format OpenData (données ouvertes). Ce format indique une « structuration » des données compatible avec leur exploitation automatisée, il est assorti d’une licence d’utilisation qui garantit que la collectivité ne peut être tenue pour responsable de l’utilisation qui est faite de ces données d’une part et que l’administration en reste la source unique et propriétaire d’autre part.

L’accès à ces données est gratuit. La CUS souhaite par cette démarche favoriser l’éclosion de l’industrie numérique, comme l’explique le président de la CUS Jacques Bigot :

« Ces données ont vocation à être valorisées par des entreprises, qui pourront éventuellement en tirer profit. Nous sommes donc dans notre rôle de soutien à l’économie locale. La mise à disposition de ces données va changer la relation qu’ont les citoyens avec la collectivité, il s’agit d’un acte fort de transparence et de démocratie locale et d’une décision politique courageuse, puisque ces données pourront évidemment être utilisées par nos détracteurs pour nous critiquer. »

Le maire de Strasbourg, Roland Ries, qui a lu la biographie de Steve Jobs, le fondateur d’Apple, pendant l’été, a rajouté :

« Ceci est une révolution. Strasbourg est un territoire d’innovation numérique et en publiant autant de données, nous marquons une nouvelle fois notre avance. Ça n’a pas été facile, il a fallu convaincre les services que l’exportation de leurs données allaient leur être bénéfique, notamment car ils auront aussi un accès plus aisé aux données des autres services. »

Pour l’instant, la vaste majorité des données publiées ne sont mises à jour que quelques fois par an. Mais la CUS prévoit de lancer en 2014 un vrai portail Open Data, avec plus de données fluctuant en temps réel.

Pour Stéphane Becker, président d’Alsace Digitale, l’Open Data n’en est qu’à ses débuts (Photo PF / Rue89 Strasbourg / CC)

L’association Alsace Digitale a été sollicitée pour héberger le lauréat d’un concours d’applications pendant trois mois à La Plage Digitale, là où Rue89 Strasbourg a ses bureaux. Le lauréat recevra également 8 000€ de la CUS. Pour Stéphane Becker, président d’Alsace Digitale, on n’en est qu’au début de l’Open Data :

« Il ne faut pas voir la publication des données Open Data comme un sprint. C’est un marathon. Aujourd’hui, les gens ont tendance à voir les données des collectivités comme des outils obscurs de contrôle des populations. Publier ces données, c’est prendre la démarche inverse et permettre au grand public de se faire lui-même une idée de sa ville. »

Parmi les premières applications possibles à partir des données publiées, l’affichage en temps réel des places disponibles dans les parkings de Strasbourg.

Livening up the car park (Photo Robeevans / FlickR / CC)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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